Radio-Canada Info

L’industrie touristiqu­e en quête de solutions pour pallier la pénurie de main-d’oeuvre

- Gabriel Paré-Asatoory

La saison touristiqu­e est lancée au Bas-SaintLaure­nt et l’industrie est à nouveau confrontée au manque de personnel. Mal‐ gré les nombreux incita‐ tifs, les candidatur­es se font rares.

À l’Hôtel Universel de Ri‐ vière-du-Loup, où 60 postes sont à pourvoir, les besoins ne datent pas d’hier. L’été pas‐ sé, on fermait 50 chambres par jour, je travaillai­s six jours semaine et je faisais des chambres, affirme la vice-pré‐ sidente de l’hôtel, Joanna Lor‐ tie.

Pour éviter que le scénario ne se reproduise, elle s’est tournée vers l’immigratio­n. Cinq cuisiniers étrangers de‐ vaient se joindre à l’équipe, mais un an après le début des procédures, les travailleu­rs se font attendre. Ça n’aboutit pas, c’est complèteme­nt ridi‐ cule, lance Mme Lortie.

Devant le manque d’em‐ ployés, il lui arrive de devoir prêter main-forte en cuisine.

J’ai fait des toasts di‐ manche. On n’a pas le choix, il faut s’assurer que notre clien‐ tèle soit servie quand même.

Joanna Lortie, vice-prési‐ dente de l’Hôtel Universel de Rivière-du-Loup

L’Hôtel Universel peut tou‐ tefois compter sur d’autres travailleu­rs étrangers. Neuf d’entre eux sont logés derrière l’hôtel, dans une mai‐ son achetée il y a quelques années par le propriétai­re de l’entreprise.

Simplifier la vie des em‐ ployés

Aux Jardins de Métis, on ne lésine pas sur les moyens pour s’assurer d’avoir suffi‐ samment d’employés. On a construit un pavillon pour hé‐ berger les étudiants […]. On loue une autre maison à Price pas loin d’ici [pour les em‐ ployés en restaurati­on], sou‐ ligne Alexander Reford, direc‐ teur des Jardins de Métis.

Les Jardins se sont égale‐ ment dotés d’une fourgon‐ nette. Les travailleu­rs peuvent ainsi covoiturer, au moment où le prix de l’es‐ sence atteint des records. Une bénévole fait le trajet Rimous‐ ki–Grand-Métis tous les jours.

Malgré les différents ser‐ vices offerts aux employés, le recrutemen­t est devenu plus ardu, constate M. Reford.

Je suis assez âgé mainte‐ nant pour me rappeler des années où on avait des per‐ sonnes qui venaient à tous les jours avec des CV. Ça, c’est du passé. On ne voit jamais ça maintenant.

Alexander Reford, direc‐ teur des Jardins de Métis

Des conditions de tra‐ vail améliorées

Pour recruter du person‐ nel, Nicolas Horth, coproprié‐ taire du Capitaine Homard, a décidé d'améliorer les condi‐ tions de travail de ses em‐ ployés.

En cuisine, minimum deux jours de congé par se‐ maine, on fait un partage de pourboires pour les attirer. On augmente les salaires […]. On donne des vacances même pendant l’été, pendant notre saison touristiqu­e, dit-il.

Malgré ces avantages, Ni‐ colas Horth est contraint de fermer son restaurant deux jours par semaine au dé‐ but et à la fin de la saison en raison du manque de person‐ nel.

L’industrie touristiqu­e pourra néanmoins compter sur la présence de nombreux visiteurs encore une fois cet été. Selon Tourisme Bas-SaintLaure­nt, l’achalandag­e devrait être similaire à celui de l’an passé.

 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada