L’industrie du tourisme se prépare à un été occupé, mais des inquiétudes demeurent
À Toronto, la saison touris‐ tique débute, et les diffé‐ rents acteurs de l’industrie rapportent une hausse du nombre de réservations vis-à-vis les deux dernières années.
Or, certains experts es‐ timent que la situation écono‐ mique mondiale pourrait avoir un impact négatif sur cette reprise, après deux ans de pandémie.
Toronto Harbour Tours, une entreprise qui offre des services en bateau sur le lac Ontario aux touristes, rap‐ porte une hausse des réserva‐ tions. Pour son directeur des opérations Sean Doucette, ce début de saison comparé aux deux dernières années est très différent. On a beaucoup plus de voyageurs internatio‐ naux, dit-il.
M. Doucette affirme que les services de son entreprise sont populaires. On n’a pas de problèmes à remplir les ba‐ teaux, dit-il.
Pour Andrew Weir, viceprésident exécutif de Destina‐ tion Toronto, les visiteurs in‐ ternationaux sont de retour, mais les niveaux ne sont pas les mêmes qu’avant la pandé‐ mie.
Pour qu'une ville comme Toronto réussisse, nous de‐ vons voir le retour des visi‐ teurs internationaux revenir aux grandes réunions et conventions qui attirent des gens de partout pour des sé‐ jours plus longs, dit-il.
Selon le vice-président exécutif de l’association indé‐ pendante de l’industrie du tourisme de la Ville Reine, il faudra plusieurs années pour revenir au niveau d'activité [prépandémique], mais beau‐ coup d'entre nous sont convaincus que [...] l'impor‐ tance du voyage n'a peut-être jamais été aussi grande.
De son côté, Marion Joppe, professeure émérite à l’Uni‐ versité de Guelph en gestion de tourisme affirme que la si‐ tuation économique mon‐ diale pourrait avoir un impact négatif sur la reprise dans l’in‐ dustrie du tourisme.
L’inflation est globale, on la voit partout. Donc les gens hésitent de plus en plus. D’ailleurs les Américains, qui sont notre première clientèle internationale, on voit déjà des signes d'annulations plus tard dans l’été. [Il y a] des hési‐ tations de réserver et d’ache‐ ter des billets, dit-elle.
Avec les informations de Camille Gris Roy et de Ro‐ zenn Nicolle