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Montréal accueiller­a une conférence de l’ONU sur la biodiversi­té en décembre

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La métropole québécoise sera l’hôte de la COP15, un sommet majeur de l’ONU sur la biodiversi­té, du 5 au 17 décembre prochain.

La première partie de la 15e Conférence des parties (COP) de la Convention sur la diversité biologique des Na‐ tions unies avait eu lieu à Kunming, en Chine, à l’au‐ tomne 2021. La rencontre s’était tenue selon une for‐ mule hybride, c’est-à-dire que des dirigeants y ont participé en ligne.

La deuxième partie de la conférence devait se tenir au même endroit, mais les règles sanitaires et les confinemen­ts à répétition dans plusieurs villes chinoises ont forcé les Nations unies à envisager un autre endroit que Kunming.

C’est à partir de ce mo‐ ment que le Secrétaria­t de la Convention sur la diversité biologique des Nations unies, dont le siège se trouve à Montréal, a commencé à envi‐ sager de tenir la deuxième partie de la COP15 dans la métropole.

L’organisme onusien a confirmé dans une lettre qu’il tiendra cet important som‐ met à Montréal du 5 au 17 dé‐ cembre. Même si ce sommet se tient au Canada, c’est la Chine qui présidera la COP15, indique-t-on. Le logo et la thé‐ matique sont maintenus.

Le Secrétaria­t de la Convention sur la diversité biologique des Nations unies travailler­a de pair avec les gouverneme­nts chinois et ca‐ nadien pour assurer la logis‐ tique en prévision de cette conférence. Le gouverneme­nt chinois s’est notamment en‐ gagé à financer le voyage des ministres issus des pays en voie de développem­ent.

En conférence de presse dans la région de Québec lun‐ di, le ministre fédéral de l’Envi‐ ronnement, Steven Guilbeault a parlé d’un événement pres‐ tigieux pour le Canada.

Une COP particuliè­re‐ ment importante

Trente ans après la signa‐ ture de la Convention sur la diversité biologique au Som‐ met de la Terre de Rio, la pro‐ chaine COP est particuliè­re‐ ment importante, selon Eliza‐ beth Maruma Mrema, la se‐ crétaire administra­tive de la Convention sur la diversité biologique. C’est le cas, ditelle, en raison des preuves scientifiq­ues récentes selon lesquelles la perte de biodi‐ versité se produit à un rythme sans précédent.

Lors d'un discours à Mont‐ réal au début du mois, Eliza‐ beth Maruma Mrema a fait ré‐ férence à un rapport particu‐ lièrement alarmant publié en 2019 par la Plateforme in‐ tergouvern­ementale sur la biodiversi­té et les services écosystémi­ques (IPBES), qui relève de l'ONU.

Plus d'un demi-million d'espèces terrestres ont un habitat insuffisan­t pour leur survie à long terme et risquent de disparaîtr­e, dont plusieurs d'ici à peine quelques décennies, à moins que leurs habitats ne soient restaurés, selon ce rapport.

Le taux d'extinction des espèces s'accélère, ce qui a de graves conséquenc­es sur les population­s humaines et risque d'éroder les fonde‐ ments mêmes de nos écono‐ mies, nos moyens de subsis‐ tance, la sécurité alimentair­e, la santé et la qualité de vie dans le monde entier, avait rappelé le président de l'IPBES, Robert Watson, lors de la publicatio­n du rapport.

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