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L’armée russe conquiert un village clé au sud de Lyssytchan­sk

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Un haut responsabl­e ukrai‐ nien a confirmé mardi la chute du village de Toch‐ kivka, où se trouvait la ligne de front au sud de Lyssytchan­sk et de Sievie‐ rodonestk, les deux der‐ nières villes majeures de la région de Louhansk qui ne sont pas entièremen­t contrôlées par l’armée russe.

Selon nos informatio­ns, les Russes contrôlent entière‐ ment Tochkivka, a déclaré à la télévision ukrainienn­e le chef du district de Sievierodo‐ netsk, Roman Vlasenko, indi‐ quant que la pression persiste sur la ligne de front où la ba‐ taille du Donbass fait rage.

Lundi, les séparatist­es pro‐ russes qui combattent aux côtés des troupes russes avaient annoncé la conquête du village, mais le gouverneur de la région de Louhansk, Ser‐ gueï Gaïdaï, avait refusé de confirmer la nouvelle, même s’il avait reconnu que l'at‐ taque russe avait eu un cer‐ tain succès.

Tochkivka se trouve sur la rive ouest de la Donets, la ri‐ vière qui sépare les villes ju‐ melles de Lyssytchan­k et de

Sievierodo­nestk. Sa conquête permet aux soldats russes d’envisager une poussée vers Lyssytchan­sk, située quelques kilomètres au nord.

Si Sievierodo­netsk venait à tomber, il serait difficile pour l'armée russe de lancer une offensive au sol pour Lyssyt‐ chansk; cela impliquera­it qu'elle construise des ponts pour traverser la Donets, ren‐ dant les troupes vulnérable­s aux attaques ukrainienn­es. Les trois ponts entre Sieviero‐ donetsk et Lyssytchan­sk ont été détruits.

Toute la région de Lou‐ hansk est désormais l'épi‐ centre de l'affronteme­nt entre armées ukrainienn­e et russe.

Roman Vlasenko, chef du district de Sievierodo­netsk

De lourds bombarde‐ ments sont toujours en cours dans la région, ainsi que des combats de rue à Sievierodo‐ netsk, où les affronteme­nts font rage autour de la zone in‐ dustrielle, dans le secteur de l'usine chimique Azot, a aussi déclaré M. Vlasenko.

Combats (en cours) dans la zone industriel­le de Sievie‐ rodonetsk et destructio­ns ca‐ tastrophiq­ues à Lyssyt‐ chansk, a aussi indiqué M. Gaïdaï sur Telegram, estimant que les dernières 24 heures ont été difficiles pour les forces ukrainienn­es.

Un peu plus tôt, M. Gaïdaï avait déclaré à la télévision ukrainienn­e que 568 per‐ sonnes, dont 38 enfants – es‐ sentiellem­ent des employés de l'usine et leurs familles, se‐ lon lui –, étaient désormais ré‐ fugiées à l'intérieur de l'usine Azot.

Des obusiers allemands arrivent en Ukraine

Le gouverneme­nt ukrai‐ nien, qui affirme depuis des semaines qu'il est incapable de rivaliser avec la puissance de feu russe dans le Donbass, a annoncé mardi avoir reçu des canons automoteur­s alle‐ mands Panzerhaub­itze 2000.

Les Panzerhaub­itze 2000 font enfin partie de l'arsenal d'obusiers de 155 mm de l'ar‐ tillerie ukrainienn­e, s'est félici‐ té sur Twitter le ministre de la Défense ukrainien Oleksiï Rez‐ nikov, qui a dit apprécier les efforts de Berlin pour aider militairem­ent Kiev.

Nos artilleurs vont faire chauffer le champ de bataille, s'est-il enthousias­mé dans un tweet accompagné d'une photo de deux Panzerhau‐ bitze 2000 en action.

L'Allemagne avait annoncé début mai qu'elle allait fournir sept de ces obusiers blindés à l'Ukraine pour l'aider à contrer l'armée russe, mais sans préci‐ ser le moment des livraisons. Berlin n'a pas confirmé dans l'immédiat la livraison des Panzerhaub­itze 2000 ni leur nombre actuel.

Le Panzerhaub­itze 2000 (Obusier blindé modèle 2000) est un canon automoteur fa‐ briqué par l'industriel KraussMaff­ei Wegmann (KMW). Les appareils destinés à l'Ukraine proviennen­t des stocks de maintenanc­e de la Bundes‐ wehr, l'armée allemande, avait précisé début mai la mi‐ nistre de la Défense Christine Lambrecht.

Plus de détails à venir.

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