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L’arriéré d’opérations chirurgica­les, problémati­que à Windsor, selon la direction

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La direction de l'Hôpital ré‐ gional de Windsor dit avoir besoin de l'aide de la pro‐ vince pour résorber un ar‐ riéré de milliers d’opéra‐ tions chirurgica­les.

Environ 4000 patients de l'hôpital attendent des opéra‐ tions, ce qui, selon sa direc‐ tion, est inférieur aux niveaux prépandémi­ques. En no‐ vembre 2019, 6370 personnes étaient sur les listes d’attente.

Cependant, la direction de l'hôpital affirme que la capaci‐ té opérationn­elle actuelle ne s'est toujours pas remise de la pandémie.

Malheureus­ement, nous continuons à lutter contre l'arriéré, et plus précisémen­t contre un goulot d'étrangle‐ ment à l'heure actuelle en ce qui concerne les lits pour pa‐ tients hospitalis­és, a déclaré le

Dr Wassim Saad, chef du per‐ sonnel de l'hôpital régional de Windsor.

Parce qu'évidemment, si vous n'avez pas de lits pour un patient après qu'il a été opéré, alors vous n'êtes pas en mesure de le faire venir pour l'opération dont il a be‐ soin.

Attendre 10 heures pour voir sa femme

CBC s'est entretenu avec Brian Gagnon qui attendait dans le stationnem­ent ven‐ dredi dernier alors que sa femme subissait une opéra‐ tion des intestins au campus Ouellette.

Il a dit que sa femme a at‐ tendu plus de 10 heures avant l'opération. Ils n'étaient pas vraiment sûrs de quand je pourrais la voir parce qu'il n'y avait pas de lit disponible pour qu'elle puisse récupérer, a déclaré M. Gagnon.

Honnêtemen­t, je n'ai au‐ cune idée où elle se trouve en ce moment. Cela fait quelques heures que je suis ici, dehors, à attendre un coup de fil pour savoir quand je pourrai entrer et aller la voir.

La direction de l'hôpital a déclaré avoir pris des mesures pour tenter de réduire l'arrié‐ ré, notamment en embau‐ chant plus de personnel, ce qui, selon M. Saad, n'est pas un problème actuelleme­nt.

Elle a également ajouté un to‐ tal de 53 lits supplément­aires, en partie grâce au finance‐ ment provincial.

Il ne s'agit pas d'une pénu‐ rie de personnel. Il ne s'agit pas d'une pénurie d'infir‐ mières. C'est une pénurie de lits. Nous avons besoin de lits financés afin de pouvoir pla‐ cer ces patients dans un lit après une opération, a décla‐ ré M. Saad.

Nous n'avons pas encore eu de nouvelles de la pro‐ vince, mais nous leur avons fait des demandes. Nous sommes évidemment recon‐ naissants pour le finance‐ ment qu'ils ont accordé pour les lits supplément­aires qu'ils nous ont fournis, mais ce n'est pas suffisant, nous avons certaineme­nt besoin de plus.

Éliminer cet arriéré pour‐ rait prendre entre 18 et 24 mois, a-t-il déclaré.

La direction de l'hôpital souligne que l'arriéré n'affecte pas les chirurgies d'urgence ou les chirurgies du cancer.

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