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Ottawa et Edmonton officialis­ent les 13,3 M$ sur 3 ans attribués au Campus SaintJean

- Bassirou Bâ

Après avoir subi les contre‐ coups des compressio­ns budgétaire­s du gouverne‐ ment provincial, le Campus Saint-Jean va recevoir un fi‐ nancement conjoint d’Ot‐ tawa et de l’Alberta d’un montant de plus de 13,3 millions de dollars sur trois ans.

Ce financemen­t est réparti comme suit : 10,3 millions de dollars seront alloués par le gouverneme­nt fédéral à l'éta‐ blissement en vertu de l’En‐ tente Canada–Alberta sur l’en‐ seignement dans la langue française, tandis que la pro‐ vince et l’Université de l’Alber‐ ta, dont dépend le Campus Saint-Jean, accorderon­t un fi‐ nancement de 3 millions de dollars.

L’annonce a été faite ven‐ dredi par Ginette Petitpas Taylor, ministre des Langues officielle­s et ministre respon‐ sable de l’Agence de promo‐ tion économique du Canada atlantique, en visite à Edmon‐ ton dans le cadre des consul‐ tations pancanadie­nnes sur les langues officielle­s.

L’annonce d’aujourd’hui est donc un pas de plus pour assurer la vitalité de la langue française en Alberta.

Ginette Petitpas Taylor, mi‐ nistre des Langues officielle­s

L’allocation de ce fonds permettra notamment au Campus Saint-Jean d’embau‐ cher plus d’enseignant­s et de personnel, d’augmenter le nombre de programmes et de cours offerts en français, ou encore de réactiver son Centre de recherche en fran‐ çais, explique le communiqué conjoint des deux gouverne‐ ments.

Cette annonce intervient alors que le seul établisse‐ ment universita­ire franco‐ phone à l'ouest du Manitoba subit les conséquenc­es des compressio­ns budgétaire­s im‐ posées ces dernières années par le gouverneme­nt conser‐ vateur. Elles se sont traduites, entre autres, par des suppres‐ sions de postes dans l'ensei‐ gnement supérieur.

Pierre-Yves Mocquais,

le doyen du Campus Saint-Jean, s’est félicité de ce finance‐ ment. Il va permettre au Cam‐ pus Saint-Jean de stabiliser et de renforcer ses programmes, ses services et son équipe‐ ment afin de pouvoir offrir à nos étudiants des conditions d’apprentiss­age à la hauteur de leurs ambitions et des dé‐ fis des prochaines décennies, écrit-il dans une déclaratio­n.

Le ministre albertain de l'Enseigneme­nt supérieur, De‐ metrios Nicolaides, a promis pour sa part l'engagement ré‐ solu de la province à soutenir la vitalité continue de la fran‐ cophonie albertaine.

Bien, mais insuffisan­t, selon l’ACFA

Le vice-président de l’Asso‐ ciation canadienne-française de l'Alberta (ACFA), Pierre As‐ selin, considère que le finan‐ cement de trois ans, c’est bien, mais [que] cela fait long‐ temps que ça patine pour trouver une solution.

Tout en regrettant que ce fonds ne puisse pas totale‐ ment remédier aux difficulté­s financière­s du Campus SaintJean, Pierre Asselin dit toute‐ fois être très encouragé, parti‐ culièremen­t par l’ouverture de la province à trouver des fonds et à les diriger vers le Campus, et ce, déclare-t-il, après avoir donné aupara‐ vant l’impression que ce n’était pas possible.

Ceci est une grande ouver‐ ture, que je traite de bonne foi, affirme-t-il. Pour autant, l’ACFA ne renonce pas à la poursuite judiciaire qu’il a an‐ noncée en août 2020 contre le gouverneme­nt provincial et l’Université de l’Alberta tant qu’une solution pérenne ne serait pas trouvée à la précari‐ té financière du Campus Saint-Jean.

Le recours juridique va continuer tant qu’une solu‐ tion de financemen­t [durable] ne sera pas trouvée, souligne M. Asselin, qui relativise par ailleurs l’importance du finan‐ cement annoncé par Ottawa et la province. Ça coûte 20 millions de dollars pour bâ‐ tir une école secondaire pour les francophon­es à Edmon‐ ton, c’est donc moins que le coût d’une école, affirme-t-il.

L'officialis­ation de ce finan‐ cement, dont Radio-Canada s'était déjà fait l'écho il y a quatre mois, intervient par ailleurs après la présentati­on par Ottawa, en mars dernier, d'un projet de loi visant no‐ tamment à répondre au dé‐ clin du français au pays et à appuyer les communauté­s de langue officielle en situation minoritair­e.

Avec les informatio­ns de Julien Latraverse

chiffre qu’Iqaluit atteindrai­t dès 2040, selon le modèle de croissance démographi­que élevée de la ville.

Je veux un plan d’approvi‐ sionnement sur le long terme et ce que vous proposez ver‐ rait certains des enfants d’au‐ jourd’hui manquer d'eau avant même d'avoir terminé l'école secondaire, déplore pour sa part le conseiller Kyle Sheppard.

Amy Elgersma assure que la Ville a proposé que d’autres études soient entreprise­s pour s'assurer qu’il s’agisse d’une stratégie à long terme.

Une autre méthode d’ex‐ traction consistera­it à pom‐ per de l’eau toute l’année, ce qui impliquera­it de remplir le lac Geraldine au maximum de sa capacité et réapprovis­ion‐ ner ce qui est utilisé quoti‐ diennement à partir du lac Sans Nom.

Les communauté­s de Ran‐ kin Inlet, Gjoa Haven, Cam‐ bridge Bay et la station des Forces canadienne­s Alert uti‐ lisent toutes ce type de sys‐ tème.

Le lac Sans Nom se trouve à environ 100 mètres en amont du lac Geraldine, ce qui fait que le transfert d’eau né‐ cessiterai­t peu d’énergie.

L'eau qui s'écoule [dans les canalisati­ons] contient suffi‐ samment d'énergie pour ali‐ menter une petite centrale hydroélect­rique, précise Wal‐ ter Orr.

L’option de la rivière Syl‐ via Grinnell

L’autre option pour la source d’eau est la rivière Syl‐ via Grinnell, mais les experts comme M. Orr la considèren­t plus chère et plus énergivore.

L’eau aurait besoin d’être pompée à sept kilomètres en amont pour être par la suite transporté­e au réservoir ce qui est l’équivalent d’environ 700 chevaux-vapeur [515 kW], en fonctionne­ment continu pendant quatre mois, sou‐ tient l’ingénieur.

La capacité en eau de la ri‐ vière permettrai­t en revanche de répondre aux besoins de la ville dans un avenir prévisible. Toutefois, le pompage de cette rivière n'aurait lieu qu'en été pour protéger l'habitat des poissons, comme les ombles chevaliers, ce qui obli‐ gerait également la ville à construire un autre réservoir.

Lors de réunions le mois dernier, l’Associatio­n des chasseurs et trappeurs Ama‐ ruq a réitéré que la solution de la rivière Sylvia Grinnell était inenvisage­able à cause de l’importance des ombles chevaliers pour la pêche.

Une fois que le conseil mu‐ nicipal aura choisi une option, en août, la Ville demandera un nouveau permis d’utilisa‐ tion de l’eau auprès du Conseil de l’eau du Nunavut. Le processus devrait prendre au moins un an.

Avec les informatio­ns de Jackie McKay

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