La Seigneurie de la Rivière-de-la-Madeleine est désormais ouverte au public
Le public peut désormais explorer les 42 km carrés de la Seigneurie de la Ri‐ vière-de-la-Madeleine à la suite de son annexion à la réserve faunique des ChicChocs.
Ravi de pouvoir fermer ce dossier centenaire, le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), Pierre Dufour, en a fait l’annonce jeudi à Sainte-Madeleine-de-la-Ri‐ vière-Madeleine.
Des employés assurent la surveillance des lieux depuis de nombreuses années et des cadenas bloquaient jusqu'à tout récemment l'accès aux routes forestières ainsi qu'aux sentiers.
Moins d’un an après l’achat symbolique du territoire par la Société des établissements de plein air du Québec (SÉ‐ PAQ), il s’agit d’un immense soulagement et d’une grande victoire pour la Municipalité.
Dans mon coeur, on tourne une page d’histoire. Ça fait 343 ans que différents propriétaires prennent soin du site sans que le public puisse y poser le pied, évoque
Joël Côté, maire de Sainte-Ma‐ deleine-de-la-Rivière-Made‐ leine depuis 2009.
Il sera désormais possible, autant pour les citoyens lo‐ caux que les touristes, de dé‐ couvrir gratuitement ce site à haut potentiel pour le plein air et la pêche.
Nous envisageons d’offrir une tonne d’activités telles que le kayak de mer et de belles randonnées pédestres. C’est le paradis, ici!
Joël Côté, maire de SainteMadeleine-de-la-Rivière-Ma‐ deleine
Pour
l’instant,
la SÉPAQ s’attelle à transformer le litto‐ ral de 1,5 km en y ajoutant de jolis aménagements pour pique-niquer. Nous avons une superbe aire gazonnée avec un magnifique bara‐ chois, merveilleux pour casser la croûte, observer la mer et venir pêcher, énumère le viceprésident Exploitation, sec‐ teur faunique pour la SÉPAQ, Dave Boulet.
La chasse et la pêche ne seront pas permises à la Sei‐ gneurie de la Rivière-de-la-Ma‐ deleine en 2022, afin que la gestion du volet administratif du nouveau statut du parc soit priorisée. M. Boulet sou‐ haite toutefois que ces activi‐ tés soient autorisées en 2023.
Un important moteur économique
Située à l’extrême est de la Haute-Gaspésie et à proximi‐
té de Murdochville, SainteMadeleine-de-la-Rivière-Ma‐ deleine demeure peu connue des touristes, mentionne le maire Côté. Mettre en valeur la beauté du territoire attirera certainement un nombre considérable de nouveaux ar‐ rivants, croit-il.
Parallèlement au travail de préservation de la SÉPAQ avec la Seigneurie, la Municipalité aspire d’ailleurs à revitaliser le phare du Cap-de-la-Madeleine dans le but d’élargir son offre touristique.
Pierre Dufour accusé d’être responsable du dé‐ clin du caribou
Le passage du ministre du MFFP en Gaspésie n’est pas passé inaperçu. En effet, un groupe d’une dizaine de mani‐ festants s’est présenté au point de presse.
L'un d’entre eux a même déclaré que Pierre Dufour de‐ meure l’unique responsable de l’extinction graduelle du ca‐ ribou alors qu’il ne reste que de 32 à 36 individus dans l’en‐ semble du massif des ChicChocs.
On trouve que le ministre ne fait pas bien sa job. Son mandat est de protéger les fo‐ rêts alors qu’il préfère la com‐ mercialiser avec la déforesta‐ tion.
Laurie-Anne Bres, manifes‐ tante
Le groupe a profité de l'oc‐ casion pour interpeller le mi‐ nistre Dufour afin qu’il mette définitivement fin à toutes les coupes forestières dans l’habi‐ tat naturel du caribou ou qu’il y ait à tout le moins un mora‐ toire sur l’exploitation fores‐ tière.
Le ministre a rétorqué que le moment n'était pas oppor‐ tun pour une telle interven‐ tion. Je suis toujours dispo‐ nible pour rencontrer qui‐ conque désire communiquer avec moi, a-t-il répondu.
Pierre Dufour s'est égale‐ ment défendu en rappelant que la capture et la mise en enclos de la harde de 16 cari‐ bous de Charlevoix ont per‐ mis la naissance de six bébés.
Avec les informations de Marguerite Morin
est une subvention financière unique et non remboursable, dont le but est d’aider les étu‐ diants à faible revenu et de combler les besoins crois‐ sants du marché du travail.
Nous ouvrons de nou‐ velles portes et créons des règles du jeu équitables où les Albertains ont un accès égal à l'éducation et aux possibilités [de carrière].
Demetrios Nicolaides, mi‐ nistre de l'Enseignement su‐ périeur de l'Alberta
Pour recevoir cette aide fi‐ nancière, les étudiants de‐ vront être inscrits dans des programmes dans des do‐ maines tels que l'énergie, la technologie, l'aérospatiale, l'aviation et la finance, des secteurs dans lesquels il existe, selon le ministre, de forts besoins [en maind'oeuvre]. Le gouvernement s’est ap‐ puyé sur les données du mar‐ ché du travail, les besoins de l'industrie, les taux de réten‐ tion dans la province et la de‐ mande des étudiants pour déterminer l’admissibilité des étudiants en fonction de leurs programmes universitaires, explique le ministre Nico‐ laides.
Les critères d'admission du programme prennent éga‐ lement en considération la si‐ tuation familiale et le revenu de l'étudiant. Par exemple, si l’étudiant n'a personne à sa charge, son revenu annuel doit être de moins de 33 000 $ pour être admissible. Un étu‐ diant d'une famille de quatre personnes doit, lui, justifier d’un revenu annuel du mé‐ nage égal ou inférieur à 66 000 $, précise le ministre.
Les boursiers seront auto‐ matiquement sélectionnés par l'intermédiaire des sys‐ tèmes de prêts étudiants et d'aide aux étudiants de la province.
Une goutte d'eau dans l'océan, dit le syndicat étu‐ diant
Ce nouveau programme de bourse constitue un pas en avant pour Nicole Schmidt, la présidente du syndicat étu‐ diant de l'Université de Calga‐ ry. Toutefois, il reste insuffi‐ sant au regard des nombreux défis financiers auxquels les étudiants font face.
Elle cite à ce sujet la hausse des frais de scolarité et des ré‐ ductions récentes de finance‐ ment. Le gouvernement pro‐ vincial a coupé 600 millions de dollars dans l'éducation post‐ secondaire au cours des der‐ nières années, affirme-t-elle. [Dans ces conditions], un in‐ vestissement de 15 millions de dollars, bien que très ap‐ préciés, est une goutte d'eau dans l'océan, soutient-elle.
Nicole Schmidt ajoute que l'université a récemment ap‐ prouvé des propositions d'augmentation de frais de scolarité pour les étudiants en génie et en médecine, alors que le gouvernement a mis fin, en 2019, au programme au Programme d'emploi tem‐ poraire d'été (STEP) étudiant.
Ce programme permettait aux municipalités, aux petites entreprises et aux organismes sans but lucratif de recevoir des subventions provinciales pour embaucher des étu‐ diants durant l'été, entre mai et août. Le gouvernement al‐ bertain l'a supprimé en 2019, en expliquant que les fonds alloués au programme n'étaient pas gérés de façon efficace.
La présidente du syndicat étudiant de l'Université de Calgary a également critiqué le ciblage de certains pro‐ grammes d'études dans les conditions d'admissibilité du nouveau programme de bourse.
Elle estime que si un étu‐ diant est accepté dans un programme et démontre un besoin financier, ce qu'il choi‐ sit d'étudier ne devrait pas être un obstacle ou ne devrait pas être un facteur pour rece‐ voir un financement.
Il est décevant de voir le gouvernement choisir des ga‐ gnants et des perdants en ne rendant admissibles à ce fi‐ nancement que les étudiants et certains programmes.
Nicole Schmidt, présidente du syndicat étudiant de l'Uni‐ versité de Calgary
Avec les informations de Dave Gilson