Les avocats de l’aide juridique en grève lundi et mardi
Les avocats criminalistes de la pratique privée et les avocats permanents de l’aide juridique amorcent lundi une grève de deux jours qui touchera tous les palais de justice du Qué‐ bec.
Leurs moyens de pression vont perdurer jusqu’à ce que le gouvernement leur donne gain de cause et réponde à leurs revendications, notam‐ ment la parité salariale avec les procureurs de la Cou‐ ronne. Les avocats de‐ mandent ainsi que soit réfor‐ mée la structure tarifaire de l’aide juridique.
Les avocats de la défense avaient déjà lancé un mouve‐ ment de boycottage des man‐ dats d’aide juridique pour les dossiers de nature sexuelle et de violence conjugale le 20 juin.
Le ministère de la Justice considère l’accès à la justice comme l’une de ces priorités, mais les avocats estiment qu’il ne prend pas d’engagements concrets pour la mise en place des 181 recommandations formulées par le groupe de travail indépendant sur la ré‐ forme de la structure tarifaire de l’aide juridique.
Une entente entre les avo‐ cats et le gouvernement du
Québec est intervenue il y a 18 mois, mais la situation du système de justice s’est gran‐ dement détériorée depuis. En conséquence, les avocats de la défense n’accepteront plus de représenter des clients de l’aide juridique dans les condi‐ tions actuelles, à moins que le gouvernement ne procède à des changements.
Et, disent les avocats, ce seront les citoyens les plus vulnérables et marginalisés qui seront les plus touchés par la grève des mandataires de l’aide juridique.
Une première journée de grève s’était tenue le 13 juin, lorsque les avocats crimina‐ listes avaient manifesté de‐ vant les palais de justice du Québec. Puis, les 15, 17 et 20 juin, ils avaient retardé leur arrivée dans les salles de cour.
Le comité interassociatif qui représente les avocats qui travaillent avec des dossiers de l’aide juridique a obtenu le mandat pour déterminer sept nouvelles journées de grève additionnelles d’ici au 6 août.