Radio-Canada Info

Marcel Furlong déçu du programme de billet d’avion à 500 $

- Catherine Gosselin

Le préfet de la Municipali­té régionale de comté (MRC) de Manicouaga­n, Marcel Furlong, se dit déçu de l’offre de billets d’avion à 500 $ en région. Il souhaite que le transport par avion puisse faire un retour dans les habitudes des Nord-Cô‐ tiers.

Pour stabiliser et améliorer l’offre de transport aérien, le gouverneme­nt a mis en place au début du mois de juin un programme qui offre des vols à 500 $ aller-retour entre les régions du Québec et les grands centres. Le gros pro‐ blème pour M. Furlong est la quantité limitée de ces billets.

Pour le préfet tous les billets devraient être au prix promis par le gouverneme­nt. La problémati­que de ce pro‐ gramme-là, qui à la base est un bon programme, c’est qu’on se retrouve avec des gens qui veulent se rendre à Québec ou à Montréal et qui se voient obligés de prolonger leur séjour parce que le retour prévu avec le fameux billet est deux à trois jours plus tard que ce que le client souhaite, raconte-t-il.

Il ajoute que dans ces cas les voyageurs ont le choix de payer un billet à plein prix ou de ne pas utiliser l’avion. Il in‐ dique que dans la majorité des cas, ils choisissen­t de ne pas se rendre à leur destina‐ tion.

À écouter :

L'entrevue de Marcel Fur‐ long, avec Madeleine Ross, à l'émission Bonjour la Côte

Qui utilise les billets?

Marcel Furlong affirme que la plupart des billets sont utilisés par les gens qui ont des rendez-vous médicaux à l’extérieur et qui ont une re‐ commandati­on d' un Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS). C’est eux qui ont la priorité, c’est normal, mais ça enlève beaucoup de billets aux voyageurs de plai‐ sance et d'affaires, souligne M. Furlong.

Selon lui, le programme a été mal organisé et particuliè‐ rement pour les gens qui vivent en région. Pour com‐ prendre ce que les gens en ré‐ gion vivent, il faut avoir vécu en région ou avoir côtoyé des personnes qui y résident. Quand on est en ville et qu’on décide d’un programme, gé‐ néralement on ne connaît pas les problémati­ques des ré‐ gions et ça explique un peu pourquoi le programme n'est pas tout à fait adapté pour ici, déclare-t-il.

On ne veut pas avoir 30 personnes qui prennent l’avion le matin et que cer‐ tains aient payées 500 $ pour leur billet aller-retour et d’autres à 1400 $ juste pour l’aller.

Marcel Furlong, préfet de la MRC de Manicouaga­n

Les solutions

Pour M. Furlong il n’y a qu’une seule solution pour permettre le retour du trans‐ port aérien dans les habi‐ tudes des Nord-Côtiers et de la population des autres ré‐ gions : offrir des billets à prix raisonnabl­e pour tous.

Il précise qu’il s’agit entre autres de la philosophi­e de la coopérativ­e de transport ré‐ gionale du Québec (TREQ). S’il y a plus de clients, on peut avoir plus de disponibil­ité et maintenir les prix plus bas. Les préfets des différente­s MRC de la Côte-Nord envi‐ sagent d’inciter la coopérativ­e TREQ à venir faire un projetpilo­te sur la Côte-Nord pour mieux desservir notre popula‐ tion, annonce-t-il.

 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada