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Manque de relève aux Jardins La Val’Heureuse

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Johanne Lemire et François Benoit sont prêts à se dé‐ partir des Jardins La Val'Heureuse à Compton. Comme plusieurs produc‐ teurs arrivés à la retraite, ils sont incapables de vendre. Certains ont dé‐ montré de l'intérêt, mais n'ont pas été en mesure d'acheter l'entreprise. Les propriétai­res se désolent de constater à quel point il est difficile pour de petits agriculteu­rs d'acheter une terre.

On avait une centaine de variétés de plantes médici‐ nales et aromatique­s dans nos jardins qu'on a cueillies avec amour , mentionne avec affection Mme Lemire. Les jar‐ dins La Val'Heureuse à Comp‐ ton ne sont plus l'ombre de ce qu'ils étaient. Les proprié‐ taires cherchent une relève. On cherche effectivem­ent un ou une herboriste qui aurait envie de se retrousser les manches et relever le défi , ex‐ plique-t-elle.

On se donne encore quelques mois pour écouler tout ce que l'on a. Et là, c'est premier arrivé, premier servi. On a aussi un distribute­ur qui est au courant et qui espère beaucoup qu'on ait de la re‐ lève.

François Benoit, coproprié‐ taire des Jardins La Val'Heu‐ reuse

La seule herboriste­rie au Québec serait la Clef des Champs à Val-David. La relève peut peut-être se manifester avec ARTERRE. On ne sait pas. On a commencé des dé‐ marches avec eux et il y a des fonds d'investisse­ment où un certain financemen­t peut ai‐ der les futurs acquéreurs , nomme Mme Lemire.

Mme Lemire et M. Benoit tirent leur révérence après 25 ans. Ce qu'ils souhaitent, c'est que leur terre bio ne serve pas à d'autres usages. Quelqu'un qui est intéressé par le bio et qui fait du maraî‐ cher, il n'y a pas un meilleur endroit qu'ici. La maison est grande. Elle peut accueillir une famille, il y a une bâtisse de transforma­tion, tout est là, mentionne M. Benoit. Et on a une licence d'exploitati­on au‐ près de Santé Canada, lance Mme Lemire.

Ces éléments réunis at‐ tirent des jeunes qui ont tou‐ tefois besoin d'une aide.

Je pense que les gouverne‐ ments devraient rattraper la chose pour favoriser les mi‐ cro-entreprise­s parce que l'avenir est possibleme­nt là. On parle du local, d'acheter local. Ce serait peut-être temps d'aider les petits agri‐ culteurs locaux

François Benoit, coproprié‐ taire des Jardins La Val'Heu‐ reuse

D’après le reportage de Jean Arel

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