Des ailes pour les projets entrepreneuriaux issus des communautés minoritaires
Pas facile de se lancer en affaires, encore moins quand on arrive dans une nouvelle ville ou que l’on est membre d’une minori‐ té visible. Un incubateur d’entreprise montréalais ouvre de nouveaux bu‐ reaux à Halifax et à Monc‐ ton pour donner des ailes aux projets entrepreneu‐ riaux des communautés minoritaires en Atlan‐ tique.
Un projet d’affaire en tête? Il faut maintenant un peu d’aide pour aller à la pro‐ chaine étape.
Le conseiller en entrepre‐ neuriat Seydou Diallo a ac‐ cueilli l’entrepreneur Deon Miller dans les nouveaux bu‐ reaux du Groupe 3737. Cet in‐ cubateur d’entreprises offre de l’accompagnement, du mentorat et des outils de sou‐ tien aux entrepreneurs issus de la diversité ethnoculturelle.
À écouter :
Ouverture à Halifax d'un bureau d'aide aux entrepre‐ neurs
Cette année, l’organisme a ouvert deux nouveaux bu‐ reaux, un à Halifax et l'autre à Moncton et dans les deux cas, on y offre des services en français. Les francophones hors Québec et les membres de la diversité sont des popu‐ lations encore trop peu sou‐ tenues dans ce domaine.
C’est malheureusement la population la moins bien ser‐ vie dans l’écosystème entre‐ preneurial. Nous avons donc mis l’accent sur ça parce que nous aimerions combattre ce fléau et nous aimerions com‐ battre ce problème avec le
Groupe 3737, dont les membres sont aussi issus de la diversité, explique Seydou Diallo, conseiller régional en entrepreneuriat chez le Groupe 3737 à Halifax.
Un bon départ
Le jeune entrepreneur Deon Miller est un Afro-NéoÉcossais. Il projette de créer un nouveau site de camping luxueux de type glamping. Ce serait le premier site dans la région municipale d’Halifax.
C’est mon premier projet, mais ça avance bien. Il y a beaucoup de choses à ap‐ prendre, mais on va y arriver!
Deon Miller, entrepreneur
Le Groupe 3737 vise des populations qui peuvent faire face à davantage d’obstacles, soit les femmes, les immi‐ grants et les jeunes.
À travers les activités de réseautage et de conversa‐ tions, j’ai malheureusement entendu trop souvent dire que les entrepreneurs de la diversité et noirs ont de la dif‐ ficulté à trouver du finance‐ ment. Alors, on a joint nos forces avec des organismes fi‐ nanciers qui ont du finance‐ ment exclusif pour les entre‐ preneurs noirs, poursuit Sey‐ dou Diallo.
Un tremplin d'opportu‐ nités
L’organisme sans but lucra‐ tif basé à Montréal compte maintenant 12 bureaux à tra‐ vers le pays. Depuis ses dé‐ buts, il a aidé plus de 1000 en‐ trepreneurs au Canada.
Avec le Groupe 3737, Deon Miller a reçu de l’aide pour ré‐ diger son plan d'affaires, les prévisions en matière de liqui‐ dité et comment effectuer des demandes de prêt.
Pour l’entrepreneur, c'est un véritable tremplin d’oppor‐ tunités. Pendant deux ans, il a travaillé seul. Cet accompa‐ gnement en mentorat avec Seydou Diallo, du Groupe 3737, lui a permis d’al‐ ler beaucoup plus loin beau‐ coup plus rapidement.
Il a pu acquérir huit dômes géodésiques et compte en installer trois cet été.
Son entreprise pourrait bien prendre son envol l’été prochain.
D’après un reportage de la journaliste Stéphanie Blan‐ chet
da plus difficile qu'il ne l'est déjà.
Chrystia Freeland, ministre des Finances
La Banque du Canada a pour mandat de maintenir la cible d'inflation du Canada, qui est de 2 % (ou dans une fourchette de 1 % à 3 %) par an. Mme Freeland a déclaré que c'était la responsabilité de la Banque de s'occuper de l'inflation et qu'elle respectait son indépendance.
« C'est normal d'être en colère »
La ministre des Finances a reconnu la frustration ressen‐ tie par de nombreux Cana‐ diens face à la hausse des prix, en particulier pour les principaux produits de consommation courante. Elle a déclaré que des amis lui ont envoyé des photos des prix à la pompe et qu'elle est consciente que les produits d'épicerie sont plus chers.
Et pour beaucoup de Ca‐ nadiens, c'est une véritable épreuve. Je le comprends vrai‐ ment, a-t-elle déclaré.
Interrogée sur le malaise général que de nombreux Ca‐ nadiens ressentent face à l'économie, Mme Freeland a adopté un ton similaire.
C'est normal d'être en co‐ lère contre moi. Je comprends vraiment que c'est une pé‐ riode économique incroyable‐ ment difficile. C'est vraiment, vraiment difficile pour beau‐ coup de gens.
Chrystia Freeland, ministre des Finances
L'opposition à l'attaque En réponse au discours de Mme Freeland, les députés conservateurs Dan Albas et Gérard Deltell ont publié une déclaration critiquant ce qu'ils appellent la stratégie tax-andspend du gouvernement.
Cette approche écono‐ mique défectueuse gruge les revenus des travailleurs cana‐ diens et ignore le principe le plus fondamental de l'écono‐ mie : dépenser pendant une crise inflationniste ne fera qu'alimenter davantage l'in‐ flation. Pourtant, les libéraux continuent sur cette voie avec un abandon insouciant, infli‐ geant encore plus de douleur inflationniste aux Canadiens.
Le NPD, qui a soutenu que les entreprises profitent de l'inflation pour augmenter leurs profits, affirme que le gouvernement devrait impo‐ ser une taxe sur les profits ex‐ cédentaires aux sociétés pé‐ trolières et gazières et redon‐ ner de l'argent aux Canadiens par le biais du crédit pour la TPS/TVH et de la prestation pour enfants.
Le chef néo-démocrate Jagmeet Singh a qualifié l'ap‐ proche de Mme Freeland d'absolument insultante.
Un atterrissage en dou‐ ceur toujours possible
Mme Freeland a rencontré plus tôt cette semaine la se‐ crétaire au Trésor des ÉtatsUnis, Janet Yellen, qui a récem‐ ment déclaré qu'une réces‐ sion aux États-Unis n'était pas inévitable, bien que l'inflation soit inacceptable.
Le Canada a encore la pos‐ sibilité d'un atterrissage en douceur, a déclaré Mme Free‐ land, où le pays pourrait se stabiliser économiquement après l'énorme choc de la pandémie de COVID-19, sans la grave récession redoutée par beaucoup.
Mme Freeland a maintenu un ton optimiste quant à la capacité du Canada à sur‐ monter l'incertitude écono‐ mique mondiale, surtout si on le compare aux autres pays du G7.
Le défi n'est pas encore re‐ levé, mais je crois sincèrement que nous allons nous en sor‐ tir ensemble, a-t-elle déclaré.
Avec les informations de Christian Paas-Lang de CBC