La police de Regina favorable à la décriminalisation des drogues illicites à long terme
Le Conseil des commis‐ saires de police de Regina se déclare favorable à la décriminalisation des drogues illicites. Il recon‐ naît cependant qu’une telle option prendra du temps avant d'être mise en
Un rapport présenté à la commission de police de Regi‐ na conclut que la décriminali‐ sation profiterait tant à la so‐ ciété qu'aux consommateurs. Le document a été rédigé par deux chercheuses de l'Univer‐ sité de la Saskatchewan, Lori Hanson et Barbara Fornssler.
Mme Fornssler, qui s'est présentée par vidéoconfé‐ rence pour répondre aux questions des commissaires, a déclaré que les preuves in‐ diquent que la décriminalisa‐ tion n'augmente pas la consommation de drogues. Plutôt, elle réduit les décès par surdose et allège le far‐ deau du système judiciaire, souligne la chercheuse.
Selon Barbara Fornssler, Saskatoon et Regina pour‐ raient mettre en oeuvre leurs propres efforts de décriminali‐ sation et ainsi obliger la pro‐ vince à agir.
Les options envisagées Dans un premier temps, les forces de l'ordre choisi‐ raient de s'abstenir d'imposer des accusations criminelles à des personnes pour des quantités personnelles de drogues illicites.
Pour officialiser la situa‐ tion, il faudrait que Santé Ca‐ nada accorde une exemption autorisant les personnes à posséder une petite quantité personnelle de drogues. Ce qui sera testé en ColombieBritannique l'année pro‐ chaine.
Selon le chef de la police de Regina, Evan Bray, la décri‐ minalisation consiste à ne pas inculper une personne, mais à l'orienter vers un autre type de soutien, de service ou de soins de santé qui lui permet de faire face à son problème, quel qu'il soit.
Les commissaires de police ont tous reconnu que la décri‐ minalisation avait des avan‐ tages. Ils indiquent toutefois que les systèmes de santé et de soutien nécessaires pour faire face à la dépendance ne sont pas encore largement of‐ ferts dans la ville.
À l'heure actuelle, nous ne portons pas d'accusations, mais nous n'avons pas vrai‐ ment d'excellentes bretelles de sortie en matière de déju‐ diciarisation, fait remarquer M. Bray.
Une politique de facto déjà appliquée
Le chef de police, Evan Bray, affirme que le service de police applique déjà une poli‐ tique de décriminalisation de facto à Regina.
Selon lui, le service a com‐ mencé à réduire considérable‐ ment le nombre de per‐ sonnes accusées de simple possession de drogue. Les ac‐ cusations de drogue sont souvent liées au trafic, précise M. Bray.
Pour sa part, la mairesse Sandra Masters se dit ouverte à la décriminalisation des drogues illicites au cas où la Ville adopterait une telle déci‐ sion. Elle reconnaît que les villes pourraient choisir de de‐ mander des exemptions à Santé Canada de leur propre chef.
Elle a souligné que les sys‐ tèmes de soutien offerts par la province seraient probable‐ ment essentiels pour que la décriminalisation fonctionne.
Dire que nous avons une idée et que nous devrions la mettre en oeuvre est franche‐ ment imprudent, sans com‐ prendre le contexte et, encore une fois, sans impliquer tout le monde dans cette dé‐ marche, a déclaré Mme Mas‐ ters.
Le rapport, qui a été ac‐ cepté par les commissaires de police, est acheminé à l'admi‐ nistration municipale.
Avec les informations d'Alexander Quon
cas et de leur offrir le vaccin. Il s’agit aussi d’imposer l’isole‐ ment de tout cas confirmé.
La Dre Morrison rappelle qu’en général, la variole si‐ mienne ne se propage pas fa‐ cilement d'une personne à l'autre. La maladie se trans‐ met par un contact étroit et prolongé, notamment par l'échange de fluides corporels.
Les symptômes à sur‐ veiller
La variole simienne est gé‐ néralement plus bénigne que la variole. Elle cause de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires, de l'épuisement, des éruptions cutanées et des lésions sur le visage ou les organes géni‐ taux. La plupart des symp‐ tômes de variole simienne se manifestent dans les 5 à 21 jours suivant l'exposition.
Les gens ayant des contacts étroits avec des per‐ sonnes infectées ou présen‐ tant des symptômes doivent consulter un médecin ou une infirmière praticienne, recom‐ mande la Dre Morrison.
Elle ajoute que les leçons apprises durant la pandémie de la COVID-19 pourront être utiles dans le cas de la variole simienne.
La variole simienne est une maladie rare qui a été éradiquée dans le monde en 1980 grâce à une campagne de vaccination. De nouveaux cas sont toutefois recensés dans plusieurs pays, dont le Canada depuis mai. Personne n’en est mort au pays jusqu’à présent.
D’après un reportage de Gabrielle Drumond