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Le manque de places en garderie force des parents à renoncer à un salaire

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Les places en garderie se font rares au SaguenayLa­c-Saint-Jean, ce qui force de plus en plus de parents à renoncer à un salaire et à rester à la maison pour s'occuper des tout-petits.

C'est le cas de Valérie For‐ tin et Caroline Létourneau.

La première, maman d'Anaïs et William, est désor‐ mais mère au foyer depuis maintenant deux ans. Ses en‐ fants Anaïs et William ont res‐ pectivemen­t huit ans et deux ans.

La seconde, tente de tra‐ vailler à temps partiel avec le télétravai­l, mais la situation s'avère difficile avec ses en‐ fants qui ont sept ans, quatre ans et 22 mois.

Les temps ont changé

Il y a deux ans j'ai décidé de rester à la maison, parce qu’on ne trouvait pas de gar‐ derie. Quand je suis tombée enceinte de William, je ne pen‐ sais même pas que ça se pou‐ vait de manquer de garderies comme ça, s’est rappelée Valé‐ rie Fortin.

C'est en cherchant une garderie pour son fils de deux ans qu’elle a réalisé que les places se faisaient rares.

Il y a presque huit ans, Anaïs est allée en milieu fami‐ lial et je n'ai eu aucun pro‐ blème à trouver. À la limite, j’avais même l’embarras du choix, j’ai pu choisir où j'allais envoyer ma fille, a poursuivi la mère de famille.

Avec son conjoint, ils ont décidé de vivre avec un seul salaire. Bien que le temps de qualité passé avec ses enfants soit inestimabl­e, il a fallu re‐ voir le budget familial.

Au niveau financier, c’est sûr qu’il a fallu faire beaucoup de concession­s, surtout avec l'augmentati­on de l’alimenta‐ tion et du prix de l’essence. C'est sûr que nos vacances cette année, on a décidé de les faire ici. Du camping, il va y en avoir moins, a-t-elle conclu.

Le télétravai­l difficile avec les enfants

De son côté, Caroline Lé‐ tourneau essaie de jongler avec un travail à temps partiel et deux enfants d'âge présco‐ laire à la maison.

J'avais commencé un tra‐ vail en télétravai­l, mais c’est vraiment plus compliqué parce que là j'ai les enfants avec moi, donc je parle à des clients. [...] Ce n'est juste pas faisable. En ce moment, je fais juste pas travailler, a indiqué Caroline Létourneau.

Pour conserver une cer‐ taine indépendan­ce finan‐ cière, elle veut retourner sur le marché du travail. Elle es‐ saie par plusieurs moyens de trouver une place pour ses deux enfants.

Ça fait sept ans que je suis sur La Place 0-5 et je n'ai ja‐ mais reçu d'appel, donc c'est vraiment plus avec les ré‐ seaux sociaux, le bouche-àoreilles, des affiches sur les babillards que j'ai réussi à trouver. Quand on voit toutes les publicatio­ns qui passent, qui disent : "Urgent, garderie qui ferme", ça n’a pas de bon sens. Il y a clairement un pro‐ blème, a-t-elle évoqué..

Depuis un an, les per‐ sonnes inscrites en Tech‐ niques d'éducation à l'enfance au Cégep de Jonquière sont admissible­s à des bourses al‐ lant jusqu'à 2300 $ pour pal‐ lier le manque d'éducatrice­s dans les services de garde.

D’après un reportage de Julianne Gagnon

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