Discorde à Neuville entre un commerçant et ses voisins
Le propriétaire d'un cassecroûte à Neuville aimerait que la limitation de vitesse aux abords de son com‐ merce soit abaissée. Ses voisins pestent de voir ses clients se garer sur l’acco‐ tement de la route.
Depuis quatre ans, Denis Bergeron est le copropriétaire du Casse-Croûte Neuville si‐ tué sur la 138. Les jours de forte affluence, il ne se contente pas de vendre des poutines, des hot-dogs ou des hamburgers. Il doit aussi gérer le stationnement.
La terrasse de 120 places assises qu’il a aménagée est très courue. Si bien que ses dix espaces de stationnement se révèlent très vite insuffi‐ sants, au grand dam de celles et ceux qui habitent à proxi‐ mité.
Les gens n'acceptent pas qu'il y ait des gens pendant la fin de semaine qui se sta‐ tionnent sur l'accotement, confie Denis Bergeron.
Le commerçant se justifie : Quand on achète un com‐ merce, ce n'est pas pour faire faillite.
Pas sécuritaire
Lucie Roy vit péniblement cette situation. Cela fait plu‐ sieurs années qu’elle est voi‐ sine du casse-croûte. Elle est tellement excédée qu’elle en‐ visage de déménager.
Ce qui lui pose problème avec ces véhicules alignés de‐ vant son domicile, ce sont les risques d’accident occasionné. Elle en fait une question de sécurité routière.
Pour nous, ce n'est pas sé‐ curitaire. L'accotement de la 138, c'est pour les cyclistes et les piétons, tranche-t-elle.
L'été dernier, le conseil municipal a adopté une réso‐ lution demandant au minis‐ tère des Transports d'inter‐ dire le stationnement sur le côté nord de la 138. Il est au‐ torisé sur le côté opposé, là où se trouve son cassecroûte. Denis Bergeron per‐ çoit cette restriction comme le noeud du problème.
Les gens sont obligés de tourner de bord et de chan‐ ger de direction pour se sta‐ tionner sur le côté sud. Donc ça fait deux fois plus de vo‐ lume accumulé sur le côté sud de la route 138. Ça empire la situation.
50 km/h dans les villages Hormis un accrochage ayant engendré des dégâts matériels, aucun accident n'est survenu dans le secteur en quatre ans.
Pour maximiser la sécurité routière, Denis Bergeron sug‐ gère de réduire la limitation de vitesse. Il aimerait la voir passer de 70 km/h actuelle‐ ment à 50 km/h.
Donnacona, Cap-Santé… tous les villages ont une limite de vitesse respectable à 50 km/h. Vous me direz, on n’est pas en plein coeur du vil‐ lage, mais il y a tout de même une maison tous les 10 pieds.
Lucie Roy ne partage pas son opinion. La vitesse n'est pas le problème. C'est vrai‐ ment les voitures qui cir‐ culent.
Le ministère des Trans‐ ports a récemment fait des analyses pour améliorer la sé‐ curité dans le coin et la coha‐ bitation entre le commerçant et les riverains. Il doit sou‐ mettre ses recommandations à la municipalité de Neuville mercredi.
D'après les informations de Louis-Philippe Arsenault