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L’inflation se fait sentir jusque dans le prix des casse-croûtes

- Zoé Bellehumeu­r

L'inflation se fait sentir partout : sur l'essence, à l'épicerie et même dans les casse-croûtes.

À Sept-Îles, Annie Lessard travaille au Casse-croûte Chez Ballou. Elle note que tous les aliments et composants de base ont augmenté, comme le bacon, le poulet, le steak haché et les contenants.

Tout a augmenté de 50 % quasiment.

Annie Lessard, du Cassecroût­e Chez Ballou

Annie Lessard explique par exemple qu'elle payait aupa‐ ravant environ 50 $ pour 10 livres de steak haché. Elle doit aujourd'hui débourser 84 $. Cela oblige selon elle les propriétai­res à augmenter le prix des repas pour ne pas vendre à perte.

La restauratr­ice men‐ tionne que certains aliments sont même impossible­s à trouver par moment.

Même son de cloche du côté du Casse-croûte du pê‐ cheur. La copropriét­aire Fré‐ dérique Néron explique que s'il est normal de voir les prix augmenter chaque année, la hausse est particuliè­rement impression­nante en 2022.

Le gros item qui a monté, c'est l'huile. Donc non seule‐ ment l'huile dans nos fri‐ teuses a augmenté, mais tout ce qui est fait avec de l'huile, comme la mayonnaise.

Frédérique Néron, copro‐ priétaire du Casse-coûte du pêcheur, des terrasses du Ca‐ pitaine et de la poissonner­ie Soucy

Pour ne pas mettre trop de pression sur la facture du client, Frédérique Néron dit avoir dû baisser sa marge de profit.

Avec les fruits de mer, on n'a pas le choix, les prix sont astronomiq­ues [...]. Dans un casse-croûte, c'est un peu dif‐ ficile d'arriver avec des prix fa‐ ramineux, estime-t-elle.

Clientèle compréhen‐ sive

Annie Lessard soutient que la clientèle est toutefois au rendez-vous, malgré les prix qui grimpent. On ne four‐ nit pas, on n'arrête pas, on a toujours du monde, se réjouit la restauratr­ice.

De son côté, Frédé‐ rique Néron dit trouver des moyens d'améliorer l'expé‐ rience des clients dans ses établissem­ents, puisque ceuxci paient plus cher. Elle précise par exemple avoir ajouté des nappes sur les tables.

Josiane Bergeron, une tou‐ riste qui visite la Côte-Nord par la route, estime que les voyages en voiture s'accom‐ pagnent souvent de repas dans les cantines. C'est impor‐ tant pour nous autres de dé‐ couvrir les petits trésors, ra‐ conte-t-elle.

Josiane Bergeron observe toutefois qu'avec le prix de l'essence, son escapade rou‐ tière lui coûte déjà assez cher.

Pénurie de maind'oeuvre

En plus de l'inflation, les casse-croûtes doivent jongler avec la pénurie de maind'oeuvre.

Annie Lessard paye ses employés au moins 15 $ de l'heure, soit un peu plus que le salaire minimum.

Frédérique Néron dit ne pas avoir non plus le choix d'offrir des salaires plus élevés pour attirer du personnel.

Avec les informatio­ns de Félix Lebel

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