Radio-Canada Info

Pas même la pluie ne peut arrêter Lisa Leblanc au FestiVoix

- Josée Bourassa

S’il y a un seul nuage de pluie dans tout le Québec, soyez assuré qu’il va passer à la scène du monastère du FestiVoix de Trois-Rivières, aux alentours de 19 h 15. C’est arrivé à Klo Pelgag vendredi. C’est aussi arrivé à Lisa Leblanc hier soir. Sauf que cette fois-ci, le mauvais temps n’était pas de taille pour affronter l’ar‐ tiste.

Des branches d’arbres avaient beau s’abattre sur les spectateur­s, la pluie avait beau tomber... les gens fai‐ saient comme si de rien n’était. Plusieurs avaient quit‐ té leur chaise pour danser près de la scène devant une Lisa Leblanc fougueuse, éner‐ gique, électrique. Vous êtes primés. Je vous aime assez. Merci de rester sous la pluie. Je vais tout, tout, tout donner pour que ça vaille la peine. Elle a tout donné : Pourquoi faire aujourd’hui, Cerveau ramolli, Y fait chaud, J’pas un cowboy, etc. Vous auriez dû entendre chanter les gens et les voir danser! Quel âge a le public de Lisa Leblanc? Il a tous les âges. Ce qui a provoqué un moment plutôt amusant au cours du spectacle, lorsqu’elle a interpellé les spectateur­s : Les mosh pits sont les bienve‐ nus! Y’a des enfants, y’a des mamies, ça va être un mosh pit familial. Il n’y a pas eu de mosh pit mais la pluie a dû avoir peur. Elle est partie aussi vite qu’elle était arrivée. C’était un spectacle mémorable. Ses musiciens sont aussi endia‐ blés qu’elle. D’ailleurs c’était ré‐ jouissant de voir le Trifluvien Sunny Duval à la guitare, vêtu d’une veste à franges en paillettes. Si Lisa Leblanc passe par chez vous, allez la voir en courant. Le plus près possible de la scène.

Puissance et énergie à la grande scène

S’il y avait un prix à décer‐ ner au sourire le plus radieux du FestiVoix, Anik Saint-Pierre l’aurait reçu. Forte de son ex‐ périence à The Voice en France, la chanteuse était invi‐ tée sur la grande scène du fleuve, en première partie de Gregory Charles. Un bonheur qu’elle a savouré à chaque note et qu’elle a généreuse‐ ment partagé à coup de puis‐ sance vocale qui dépasse l’imaginaire.

La tête d’affiche de la soi‐ rée a rassemblé un très, très grand nombre de specta‐ teurs. Il faut dire que Gregory Charles est une valeur sûre. Ce soir, il présentait son spec‐ tacle Vintage Live. D’entrée de jeu, sur l’écran géant apparaît l’invitation : Soumettez votre demande spéciale à Gregory suivi d’une adresse web. Et c’est ainsi que se déroule le spectacle, au gré des de‐ mandes spéciales. Il com‐ mence avec

Blue de Styx qu’il transforme en Dame en bleu de Michel Louvain, il interprète digne‐ ment Thunderstr­uck d’AC/DC avec la voix aussi éraillée que celle de Brian Johnson pour enchaîner avec Gangnam style, puis Bon Jovi, Phil Col‐ lins, etc. C’est aussi étonnant qu’assister à un spectacle de magie, où on se dit constam‐ ment que ça ne se peut pas, qu’il doit bien y avoir un truc... Mais, on n’en est jamais à une surprise près avec Gregory Charles. Il est incroyable­ment talentueux.

Là encore, la pluie a tenté de s’inviter à la fête, mais de‐ vant l’énergie de la foule, le petit nuage a finalement bat‐ tu en retraite. Sur le chemin du retour, j’ai cru l’entendre chanter : P’t’être que demain ça ira mieux, mais aujourd’hui ma vie c’est d’la….

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