Serres urbaines Notre-Dame : une proposition pour plus de transparence
La conseillère municipale du district de Bellevue, à Gatineau, veut com‐ prendre pourquoi le projet des Serres urbaines NotreDame a échoué.
Alicia Lacasse-Brunet dé‐ posera un avis de proposition au conseil municipal mardi pour forcer la Ville à présenter les démarches qu’elle a entre‐ prises depuis le référendum d'avril dernier.
Trente-cinq personnes avaient alors voté contre ce projet de complexe aquapo‐ nique, le mettant ainsi sur pause.
Qu'est-ce qui s'est passé? s’interroge la conseillère.
Qu'est-ce qui a fait en sorte qu'on est rendu là? Pourquoi on a fait une super bonne pla‐ nification et ça ne se fait pas? Ce sont des questions comme ça que j'aimerais comprendre.
Selon l'élue, le peu d'infor‐ mation transmis au conseil d’administration de la Ville crée de l'incompréhension sur la suite à donner à ce dossier, ainsi qu’au plan de revitalisa‐ tion du secteur dont le projet de serres était la pierre angu‐ laire.
Ça touche pas mal tout l'est, tout le secteur Gatineau puisque c'est une artère com‐ merciale qui a beaucoup de potentiel. Et ce processus de revitalisation, c'est la Ville qui le mène, explique Mme La‐ casse-Brunet qui soutient avoir l'appui de plusieurs col‐ lègues pour sa démarche.
Le vote sur la proposition de la conseillère aura lieu au mois d'août.
Au début de juin, les pro‐ moteurs du projet ont tenu une séance d’information pour les résidents du quartier. Ils souhaitent que les serres puissent éventuellement voir le jour sous une autre forme et restent aux aguets pour une éventuelle relance.
Avec les informations de Nathalie Tremblay
temps pour répondre à la sé‐ rie de questions, de consulta‐ tions et d'études que le conseil municipal a deman‐ dées en octobre.
Geordie Dent, le directeur général de la Federation of Metro Tenants' Associations [Fédération des associations de locataires de Toronto, tra‐ duction libre], dit qu’il perd es‐ poir.
Il doute fortement que le rapport tant attendu ne mène à une décision. Tout ce que vous obtiendrez l'année prochaine, c'est un tas de questions supplémentaires, a déclaré M. Dent.
La seule chose qui manque au débat sur les mai‐ sons de chambres est la vo‐ lonté politique.
Les défenseurs des droits des personnes handicapées affirment que ce dernier re‐ tard est inquiétant compte te‐ nu de la crise de l'accessibilité au logement dans la ville, d'autant plus que les maisons de chambres comptent parmi les logements les moins coû‐ teux de Toronto et qu'elles sont particulièrement utiles aux communautés marginali‐ sées comme les personnes âgées, les personnes à faible revenu, les étudiants et les nouveaux arrivants.
Cela fait des années que nous attendons et espérons une décision, a déclaré Dania Majid, avocate pour le Centre d'action des locataires de l'Ontario (CATO), une clinique juridique.
Nous ne sommes pas sur‐ pris que la décision ait été re‐ portée une fois de plus, mais nous sommes définitivement déçus.
Le maire John Tory affirme que la question est politique‐ ment compliquée et qu'elle nécessite un travail considé‐ rable pour être réglée.
Nous devons faire ces choses aussi rapidement que possible, mais il est nécessaire de les faire avec la confiance des résidents de la ville, a dé‐ claré M. Tory lors d'une confé‐ rence de presse jeudi dernier.
La dernière fois que la question a été présentée au conseil municipal, en 2021, M. Tory a proposé de retarder le vote sur la question, en di‐ sant que la proposition telle qu'elle était construite n'avait pas les votes nécessaires pour passer.
Je peux vous assurer que l'offre de logements, l'offre de logements abordables, de toutes sortes, est en tête des priorités de tout le monde, avait déclaré M. Tory à l'époque.
Une action en justice est toujours envisagée
Les logements illégaux s'accompagnent souvent d'in‐ quiétudes quant à leur sécuri‐ té, leur entretien et leur main‐ tenance, explique Me Majid.
Rien qu'en 2021, la ville a reçu 988 plaintes concernant des maisons de chambres et a émis 145 avis. Une majorité de plaintes et d'infractions concernaient des maisons illé‐ gales à locataires multiples.
Me Majid affirme que le Centre a interjeté un appel provincial auprès du Tribunal des terres de l'Ontario au su‐ jet du cadre de réglementa‐ tion des multilocataires de la ville, qui est toujours en vi‐ gueur, et qu'il est prêt à aller de l'avant si le conseil n'adopte pas lui-même les changements.
Si les gens n'ont pas un lo‐ gement sûr et adéquat là où ils résident, cela a un effet do‐ mino dans toute notre socié‐ té, et nous en payons tous le prix.
D’après les informations de Vanessa Balintec de CBC