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Fête du Canada : des commerçant­s déçus du niveau d’achalandag­e au centre-ville

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Des commerces d'Ottawa n'ont pas connu l’achalan‐ dage habituel de la fête du Canada qui attirait, avant la pandémie, les foules au centre-ville de la capitale nationale.

Sam Elsaadi, propriétai­re de Creperium sur la rue Sparks, estime que, comparé aux jours prépandémi­ques, il n'y avait presque personne autour le 1er juillet.

Certains touristes qui ont visité son commerce cher‐ chaient les célébratio­ns sur la colline du Parlement, ignorant que les événements officiels avaient été déplacés vers les plaines LeBreton.

C'est décevant. J'ai mes employés ici, je leur disais : ''Attendez-vous à ce que la fête du Canada soit occupée'', rapporte M. Elsaadi, alors que ce ne fut pas le cas.

Selon lui, les fermetures de rues ont effrayé des visiteurs et les ont gardés loin du centre-ville.

La tenue des spectacles loin du parlement a aussi eu un impact sur les entreprise­s du marché By et de la rue Bank, d'après lui.

Quel est le problème? C'est une autre manifestat­ion, ajoute M. Elsaadi. C'est triste lorsqu'on apprend que les cé‐ lébrations sont loin.

Un autre commerçant de la rue Sparks a fait un constat semblable. Jason Komendat, propriétai­re de Retro Rides, a noté que la fête du Canada a été occupée, mais loin du ni‐ veau d'activité habituelle pour un 1er juillet.

Selon lui, c’est en partie parce que très peu de rési‐ dents ont assisté aux festivi‐ tés.

Je me suis senti vraiment frustré par la façon dont tout cela avait été géré. Je me rends compte qu'il fallait une certaine présence [policière], mais je pense que c'était vrai‐ ment exagéré, dit-il.

La mise en place d'une zone rouge a créé une crainte et a tenu les résidents à l’écart, ajoute-t-il.

Ce que nous vivons en tant que petite entreprise de la rue Sparks, c'est une mort lente. Nous aurons de la chance si nous arrivons à la fin de cette saison, ajoute M. Komendat. Nous avons des taxes foncières, des re‐ tards de loyer qui vont vrai‐ ment être impossible­s à payer.

Bogdan Wozniak vend quant à lui des hot-dogs dans les rues du centre-ville chaque fête du Canada depuis 1988.

Malgré qu’il ait vécu des années plus occupées, il a tout de même épuisé ses stocks, soit plus de 200 hotdogs, avant 18 h 30 vendredi dernier.

De mon point de vue, c'était très bien organisé, très paisible, et une très agréable fête du Canada, souligne-t-il.

Un succès, selon les au‐ torités

De son côté, Patrimoine Canada a dressé un bilan po‐ sitif de la fête du Canada. Avec une météo favorable, on es‐ time que de 80 000 à 100 000 personnes ont partici‐ pé aux différente­s activités cette année.

Pour Catherine McKenney, qui représente le quartier So‐ merset, la fin de semaine a également été un succès en partie grâce à la planificat­ion et la coordinati­on des activi‐ tés en marge des manifesta‐ tions.

Je pense que l'essentiel est de ne permettre à aucune oc‐ cupation de prendre racine, de ne permettre à aucun poids lourd ou tout autre type de véhicule d'entrer et de s'installer, explique Cathe‐ rine McKenney.

Au total, les agents munici‐ paux ont remis 527 contra‐ ventions de stationnem­ent et remorqué 125 véhicules, se‐ lon un bilan diffusé lundi, au cours de la longue fin de se‐ maine de la fête du Canada.

Selon les informatio­ns de CBC

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