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En attente de sa carte d’assurance-maladie, une famille doit payer 30 000 $

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La famille de Charlotte Mc‐ Gee au Nouveau-Bruns‐ wick doit payer des frais médicaux de plus de 30 000 $ qui se sont accu‐ mulés tandis qu’elle attend d’être inscrite à l’assu‐ rance-maladie provincial­e.

Le couple et ses deux en‐ fants ont déménagé du Maine à Saint Andrews l’an dernier. Ils ont fait une demande d’ins‐ cription à l’assurance-maladie en octobre et ils attendent depuis ce moment.

Charlotte est née aux États-Unis. Brody est un ci‐ toyen canadien qui a eu une carte d’assurance-maladie provincial­e dans le passé.

Mme McGee affirme que sa famille immédiate ne dis‐ pose pas de 30 000 $, ni en ar‐ gent comptant ni en crédit, et que ce n’est pas le cas non plus des autres membres de la famille.

Elle précise qu’ils ont dé‐ ménagé au Nouveau-Bruns‐ wick parce que son mari, Bro‐ dy, y compte des membres de sa famille et parce que le coût de la vie y semblait plus abor‐ dable.

Les frais médicaux sont liés à la vaccinatio­n ordinaire des enfants, à des services médicaux d’urgence pour une maladie de l’estomac et à des soins de santé mentale qui ont entraîné une hospitalis­a‐ tion.

Le ministère provincial de la Santé indique que la date d’entrée en vigueur d’une carte d’assurance-maladie peut être rétroactiv­e, ce qui rend possible le rembourse‐ ment des frais admissible­s.

Charlotte McGee n’est pas rassurée. Elle se demande combien de temps la famille devrait attendre de recevoir un tel remboursem­ent si elle pouvait payer 30 000 $.

Le traitement des de‐ mandes d’inscriptio­n à l’assu‐ rance-maladie accuse des re‐ tards en raison de l’arrivée d’un nombre record d’immi‐ grants et de Canadiens d’autres régions du pays.

Entre-temps les factures des soins médicaux de la fa‐ mille McGee ont été transfé‐ rées à une agence de recou‐ vrement. Cette dernière l’a in‐ formée, il y a deux semaines, qu’elle dispose de 30 jours pour payer la somme au com‐ plet ou fournir un numéro d’assurance-maladie, sinon la dette sera signalée à une agence d’évaluation du crédit. Le crédit du couple pourrait être touché, ce qui augmente‐ rait les coûts de ses em‐ prunts.

Enceinte et sans assu‐ rance-maladie

Brody McGee est encore plus inquiet parce que sa femme, qui est enceinte de‐ puis 22 semaines, ne reçoit pas de soins prénataux par crainte de nouvelles factures.

M. McGee est la seule source de revenus du couple. Il remplit des contrats de courte durée d'infirmier auto‐ risé. Il lui reste une année d'étude à compléter pour de‐ venir infirmier praticien. Il fait ce qu’il peut pour suivre la grossesse de sa femme, me‐ surer le rythme cardiaque du bébé, mais il craint que des problèmes potentiels passent inaperçus sans véritables soins prénataux.

Charlotte McGee ajoute que le couple a soigneuse‐ ment rempli tous les formu‐ laires requis par le NouveauBru­nswick et le gouverne‐ ment fédéral.

Le ministère de la Santé ne fait pas de commentair­e sur des cas individuel­s, mais il dit que les demandeurs qui connaissen­t des difficulté­s peuvent s’adresser au service de défense des clients de l’as‐ surance-maladie. Charlotte McGee affirme qu’elle a laissé plusieurs messages à ce ser‐ vice qui sont restés sans ré‐ ponse.

D'après un reportage de Katie Hartai, de CBC

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