Après l’Ontario et le Québec, la Saskatchewan aura-t-elle une nouvelle vague de COVID-19?
Alors que l'Ontario et le Québec entrent dans une septième vague de COVID19, certains experts de la Saskatchewan craignent qu'un scénario similaire ne se répète dans la province.
C'est notamment le cas de l’épidémiologiste et profes‐ seur à l’Université de la Sas‐ katchewan Nazeem Muhaja‐ rine qui croit que le sous-va‐ riant BA.5 pourrait déclencher une nouvelle vague de conta‐ mination d'ici quelques se‐ maines.
La prochaine vague de CO‐ VID-19 arrive plus tôt qu'on ne le prévoyait.
Nazeem Muhajarine, épi‐ démiologiste
Bien que le sous-va‐ riant BA.5 n'ait connu, pour le moment, qu'une propagation minime en Saskatchewan, l'épidémiologiste croit que la situation pourrait rapidement changer.
Selon Nazeem Muhajarine, ce sous-variant pourrait être le sous-lignage dominant lors du prochain rapport gouver‐ nemental sur la COVID-19 qui sera publié le 21 juillet pro‐ chain.
Dans le dernier rapport publié la semaine dernière, le sous-variant BA.5 comptait pour 3,6 % des tests analysés en laboratoire, en augmenta‐ tion par rapport à la semaine précédente.
L'épidémiologiste et méde‐ cin hygiéniste en chef par in‐ térim auprès de l'Autorité de la santé de la Saskatchewan, Cory Neudorf, croit aussi que le sous-variant BA.5 sera bien‐ tôt dominant dans la pro‐ vince.
Il est pratiquement inévi‐ table qu’il devienne le sousvariant dominant au cours de l’été.
Cory Neudorf, épidémiolo‐ giste et médecin hygiéniste en chef par intérim auprès de l'Autorité de la santé de la Saskatchewan
Pour le moment, on ne sait pas à quelle vitesse le sous-variant BA.5 va se propa‐ ger, ajoute M. Neudorf. Ça va dépendre du comportement des gens.
De son côté, le ministère de la Santé affirme surveiller de près la situation. Davan‐ tage de mesures sanitaires se‐ ront implantées si les autori‐ tés l'estiment nécessaire.
Selon les plus récentes ob‐ servations, les sous-va‐ riants BA.4 et BA.5 semblent meilleurs pour déjouer l'im‐ munité offerte par un vaccin ou une infection précédente à la COVID-19. Malgré tout, les autorités affirment que la vac‐ cination demeure le meilleur moyen de se protéger contre les symptômes graves de la maladie.
En Saskatchewan, le taux de vaccination pour les doses de rappel est beaucoup plus bas que la moyenne natio‐ nale.
En date du 25 juin, seule‐ ment 52,8 % des adultes ayant reçu les deux premières doses avaient aussi reçu au moins une dose de rappel.
À l’heure actuelle, seuls les Saskatchewanais âgés de 50 ans et plus sont admis‐ sibles à la quatrième dose.
Mardi dernier, le premier ministre Scott Moe a déclaré qu’il ne savait pas encore à quel moment l’admissibilité pour cette quatrième dose se‐ rait élargie.
Avec les informations de Yasmine Ghania