Pari réussi pour la soirée country de Luke Combs au FEQ
Populaire, Luke Combs? Des admirateurs faisaient la file à l’entrée de la Croix du Sacrifice depuis une di‐ zaine d’heures lorsque les portes se sont ouvertes. Sans artifice, seulement avec sa musique qui vient du coeur, le chanteur coun‐ try a comblé les attentes des milliers de festivaliers.
L’arrivée de Luke Combs a provoqué une onde de cris de joie provenant de la foule. Sans attendre, il a lancé la chanson 1, 2 Many dans la‐ quelle il a pris une pause pour descendre une bière en moins de cinq secondes.
Après avoir enfilé quelques chansons, le chan‐ teur américain s’est adressé plusieurs fois à son public. Peut-être un peu trop. Le rythme s’est un peu essoufflé, même si chaque intervention venait du coeur. Croire en ses rêves, être fier de ses accom‐ plissements, deux thèmes qui étaient chers aux yeux de Luke Combs.
Le morceau Doin’ This, qui ouvre son plus récent album, a été l’occasion de balancer les écrans de téléphone bien haut.
Le chanteur country a of‐ fert la pièce This One for You seul à la guitare acoustique, sans prétention, à l’image de sa performance. Pourquoi en faire plus? Luke Combs fait de la musique qui s’écoute. Mal‐ gré les bières qu’il peut vider plus rapidement que son ombre, chaque mot fait vibrer une émotion.
Avant de quitter la scène pour la première fois, le musi‐ cien originaire de Caroline du Nord a levé sa casquette, visi‐ blement ému de la vague d’amour qu’il recevait du pu‐ blic.
Au rappel, il a fait monter un vendeur de bières sur scène pour lui acheter le contenu de sa glacière en échange de 500 $. Il a deman‐ dé à la foule de donner tout ce qui lui restait pour les trois minutes de Beer Never Broke My Heart.
Le chanteur américain re‐ trouvera son public au Centre
Vidéotron prochain.
Bière, whisky et cocktail La foule qui attendait Matt Lang était beaucoup plus im‐ pressionnante que celle de
le 12 novembre l’an dernier, alors que le Festi‐ val d’été se tenait devant un public restreint de 500 per‐ sonnes.
Dès ses premiers pas sur scène, Matt Lang a tout de suite saisi l’électricité qui éma‐ nait de la foule. Le québécois avait l’air d’un gamin qui s’amusait sur scène avec ses copains.
Il chantait avec aplomb, saisissant l'opportunité de ga‐ gner le coeur de ceux qui ne le connaissaient pas déjà.
Après plusieurs de ses compositions, Matt Lang a délaissé un instant le honky tonk pour descendre près de la foule sur les airs de Sum‐ mer of '69 de Bryan Adams de Paradis City de Gun’s N Roses.
Au moment de présenter son équipe, le directeur de tournée a apporté un grand cocktail dont les musiciens ont pris une gorgée. La re‐ cette a été même été affichée sur les écrans géants. Un mo‐ ment sympathique.
Le musicien qui revient de Nashville pour travailler sur un nouvel album a terminé son tour de chant sur Water
Down the Whiskey.
L’alcool était omniprésent dans cette soirée, sans tom‐ ber dans l’abus. L’artiste cana‐ dien Talk qui accompagnait les festivaliers qui faisaient en‐ core leur entrée sur les Plaines à 19 h a craqué une bière après seulement deux chansons.
Talk avait le son le moins country de la soirée, mais avait la dégaine nécessaire pour soutenir ce qui s’en ve‐ nait. Son répertoire s'ancre plutôt dans le rock des an‐ nées 1980 tellement, qu’il n’a pas hésité à reprendre des ex‐ traits de Queen et de Bon Jovi.
Entouré d’un trio classique de musicien rock, la guitare électrique était le pilier de la structure musicale.
Vêtu d’une salopette fleur‐ delisée, il a surpris la foule avec plusieurs phrases en français et une reprise pe‐ sante de La Ziguezon.
Pendant ce temps sur l’autre scène
La soirée toute québécoise de la Place de l’Assemblée Na‐ tionale culminait avec la pres‐ tation du flamboyant Hubert Lenoir.
Le site était bondé pour l’artiste de Québec qui a été fi‐ dèle à lui-même avec ses te‐ nues extravagantes, ses bains de foule et ses nombreuses interactions avec le public.
L'irrévérencieux chanteur n'a pas hésité à mentionner le fait qu'il jouait sur le plus pe‐ tite scène du festival. L'artiste avait déjà publié sur son compte Instagram à ce sujet.
En collaboration avec Ali‐ cia Rochevrier