Saint-Antonin augmente la pression pour obtenir une nouvelle école
Saint-Antonin n'entend pas abandonner sa de‐ mande pour une nouvelle école primaire, et ce même si Québec a confirmé à la fin du mois de juin que ce projet n'était pas retenu au Plan québécois des in‐ frastructures (PQI). Les élus municipaux ont installé vendredi des affiches et des banderoles à différents endroits pour réclamer la construction de ce nouvel établissement.
L'école Lanouette, la seule école primaire de Saint-Anto‐ nin, est désormais trop petite pour accueillir les élèves de la ville. Le maire Michel Nadeau explique qu'habituellement, l'école accueille une cinquan‐ taine de nouveaux enfants par année. Cette année, 67 nouveaux élèves sont ins‐ crits.
Il manque une classe de musique, une classe d'arts plastiques, une bibliothèque. [...] C'est un besoin essentiel. On a besoin d'une école, ex‐ plique-t-il.
Le maire est catégorique et il n'est pas question, pour lui, de baisser les bras si près du but.
Notre dossier est plus que complet. Vous savez, ça fait à peu près six ans que j'en parle ici. [...] On va être rendus à 500 élèves bientôt. On va les mettre où?
Michel Nadeau, maire de Saint-Antonin
Après plusieurs années de démarches auprès des ins‐ tances gouvernementales et après avoir obtenu l'appui du Centre de services scolaire (CSS) Kamouraska–Rivière-duLoup, le maire veut éviter que le projet de cette nouvelle école tombe dans l'oubli.
À quelques mois de la campagne électorale provin‐ ciale, les élus municipaux de
Saint-Antonin désirent en faire un enjeu électoral et sen‐ sibiliser toutes les personnes qui passeront dans la ville au cours des prochains mois à l'importance de ce dossier.
Trois bannières et pan‐ cartes ont été installées à des endroits stratégiques pour ré‐ clamer la construction de ce nouvel établissement.
On m'a dit que c'était une question de budget. Pour les questions de budget, c'est M. [Éric] Girard [ministre des Finances du Québec]. Et, il faut que M. Girard donne de l'argent à M. [Jean-François] Roberge [ministre de l'Éduca‐ tion du Québec]. Si le ministre
Roberge a de l'argent, lui, il va être capable de répondre à mes besoins, explique Mi‐ chel Nadeau.
En attendant la construc‐ tion d'un nouvel établisse‐ ment d'enseignement, des classes modulaires feront leur apparition aux abords de l'école Lanouette pour ac‐ cueillir le surplus d'élèves.
Déjà à l'étroit, les 400 jeunes inscrits à cette école verront leur nombre augmenter au cours des pro‐ chaines années.
Les classes modulaires qui se trouvent présentement aux abords de l'école de SaintModeste, un village voisin, se‐ ront déménagées à Saint-An‐ tonin pendant la saison esti‐ vale puisque les travaux d'agrandissement de l'établis‐ sement de Saint-Modeste de‐ vraient alors être terminés.
Par contre, pour le mo‐ ment, il est impossible d'obte‐ nir la certitude que ces classes modulaires seront prêtes à accueillir les élèves dès la ren‐ trée.
Je comprends qu'il y a de la bureaucratie, des choses comme ça, mais ici, on est un milieu qui cherche à s'entrai‐ der. Actuellement, on a un plan B avec le Centre RéjeanMalenfant. Donc, on ne laisse‐ ra pas tomber nos éduca‐ trices et notre directrice d'école ici, poursuit le maire.
Les dirigeants du CSS Ka‐ mouraska–Rivière-du-Loup se
font rassurants. À moins d'un imprévu majeur, les classes modulaires seront accessibles au plus tard une semaine ou deux après la rentrée scolaire.
D'après un reportage de
Patrick Bergeron