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Les réseaux sociaux, un tremplin commercial pour des entreprise­s albertaine­s

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Les réseaux sociaux servent de tremplin pour des entreprise­s de diffé‐ rents secteurs d'activité qui tentent de se remettre tant bien que mal des contrecoup­s de la pandé‐ mie.

À Edmonton, Ayco Cafe, qui s’est implanté depuis jan‐ vier sur la célèbre avenue Jas‐ per, semble l’avoir bien com‐ pris. Les murs de l'établisse‐ ment sont décorés d’une fa‐ çon si originale que le lieu ne peut pas passer inaperçu, sur‐ tout pour les passionnés de photograph­ie à la recherche d’endroits photogéniq­ues.

Nous avons enregistré une hausse de visiteurs quand un client a posté [des images prises d'ici] sur TikTok. Depuis, nous recevons des gens, cer‐ tains venant pour découvrir nos beignets, et d’autres pour tester notre café, explique la propriétai­re Rita Collu.

Elle confie s’être inspirée d’images vues sur Pinterest, un site de partage de photos, pour décorer les murs de son café, mais elle ne s'attendait pas à ce que cela attire autant de clients.

Comme Ayco Cafe, Brew and Bloom Cafe & Floral Stu‐ dio a aussi recours aux mé‐ dias sociaux pour relancer ou développer ses affaires. Les propriétai­res de ce café l’ont d’ailleurs spécialeme­nt conçu comme un espace qui se prête parfaiteme­nt à la prise de photos destinées à des sites de partage d'images, afin de s'offrir une plus grande vi‐ sibilité.

Des écoles s'y mettent aussi

En plus des cafés, des écoles se mettent à l’ère des réseaux sociaux pour avoir pi‐ gnon sur rue. C’est le cas de LaVie Academy, un établisse‐ ment de formation en esthé‐ tique médicale, situé dans le quartier commerçant de Man‐ chester Square, à l'intersec‐ tion de la 107e Avenue et de la 120e Rue, à Edmonton.

L’école, qui cible les jeunes, est également un endroit po‐ pulaire pour les photos et les amateurs de TikTok.

Sa directrice des opéra‐ tions, Hira Fida, indique à cet égard qu’une partie du plan d'affaires de l’établissem­ent consiste à trouver des moyens de se démarquer sur les réseaux sociaux. L'école procède à cet effet à de nom‐ breuses publicatio­ns sur Tik‐ Tok et sur Instagram. Elle en‐ visage même d'installer dans ses locaux un espace destiné à faire des autoportra­its, un espace de beauté et bien d'autres endroits accrocheur­s.

L’objectif de LaVie Acade‐ my est d’être un lieu vraiment agréable sur le plan esthé‐ tique, afin de pouvoir at‐ teindre notre cible de marché idéale, explique Hira Fida, d'autant plus que, lorsqu'ils prévoient sortir, de plus en plus de personnes consultent les réseaux sociaux à la re‐ cherche de bons plans.

Parfois, je me connecte à Instagram et je recherche, par exemple, le mot-clic #YEGeats pour trouver un endroit où je ne suis pas encore allé ou dont je n'ai pas entendu par‐ ler, témoigne Janice Yeh. Elle est venue à LaVie Academy pour y passer du temps et prendre des photos à l'occa‐ sion de la remise de diplôme d'un membre de sa famille.

Directrice générale de la School of Retailing de l'Univer‐ sité d'Albert, Heather Thom‐ son se réjouit des possibilit­és infinies qu’offrent les réseaux sociaux aux usagers. C’est lit‐ téralement un marché mon‐ dial que nous avons à portée de main. Et donc, en tant que consommate­urs, nous sommes gâtés, dit-elle.

Elle relève que les consom‐ mateurs sont de plus en plus pointilleu­x sur le choix de l'en‐ droit où ils dépensent leur temps et leur argent. De ce fait, pour les commerces comme les cafés et les restau‐ rants, l'esthétique n'est plus un luxe, mais un investisse‐ ment nécessaire pour rester dans le jeu, souligne Heather Thomson.

Certains commerces comme Ayco Cafe, qui ont in‐ vesti davantage dans le décor, prévoient même d'organiser des événements pour mainte‐ nir l'intérêt des clients pour leur environnem­ent.

Avec les informatio­ns de Gabriela Panza-Beltrandi

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