Main-d’oeuvre : la technologie à la rescousse du secteur hôtelier à Québec
Confrontés à une pénurie de travailleurs persistante, des établissements hôte‐ liers de la région de Québec ont désormais recours à des systèmes automatisés pour effectuer certaines tâches répétitives qui étaient jusqu’ici confiées à des employés.
L’Hôtel Clarendon, dans le Vieux-Québec, s’apprête à mettre en service deux bornes d’enregistrement à son comptoir de réception. L’idée est de libérer le person‐ nel pour lui permettre de pas‐ ser plus de temps auprès de la clientèle.
C'est un des points forts à l'hôtel. Les gens nous disent que nos employés sont sym‐ pathiques. Donc, on veut aug‐ menter le temps de discus‐ sion avec notre clientèle, in‐ dique Marc-Olivier Côté, co‐ propriétaire de l'Hôtel Claren‐ don.
Il ajoute que les bornes ai‐ deront également à accélérer le processus d’enregistrement pour limiter le temps d’at‐ tente des clients.
Les gens veulent aller pro‐ fiter des attraits de Québec le plus rapidement possible puis en vacances, personne ne veut faire des files d'attente.
Marc-Olivier Côté, copro‐ priétaire de l'Hôtel Clarendon
Le projet Atypiq, situé à quelques pas de l'Hôtel Cla‐ rendon, a lui aussi choisi de miser sur un système d’enre‐ gistrement automatisé. Simplicité
La borne située à l’entrée de l’établissement est simple à utiliser. Les clients n’ont qu’à saisir leurs informations de ré‐ servation pour obtenir leur clé. L’opération ne prend sou‐ vent que quelques secondes.
La borne va même nous avertir lorsque la chambre va être prête, souligne le direc‐ teur de l’hôtel, Thibaut Godi‐ cheau, qui compare le sys‐ tème aux bornes qu'on re‐ trouve dans les aéroports.
À l’instar de l'Hôtel Claren‐ don, le projet Atypiq voit l’au‐ tomatisation comme un moyen de permettre à ses employés de passer le plus de temps possible auprès des clients, que ce soit pour leur expliquer ce qu’il y a à faire à Québec, les aider à imprimer leur carte d’embarquement s’ils repartent en avion ou tout simplement pour discu‐ ter avec eux.
L’objectif, explique M. Go‐ dicheau, est d’automatiser tout ce qui peut l’être pour pouvoir se recentrer sur l’hu‐ main.
Phénomène nouveau Sur les 200 établissements membres de l’Association hô‐ telière de la région de Québec (AHRQ), une dizaine ont mis en place un système automa‐ tisé ou s’apprêtent à le faire.
C'est une nouvelle pra‐ tique non seulement pour pallier la pénurie de maind'oeuvre, mais également pour répondre à des attentes nouvelles de la clientèle d'au‐ jourd'hui, en 2022, qui a des outils technologiques, des té‐ léphones intelligents, des iPads, précise le directeur gé‐ néral de l’AHRQ, Alupa Clarke.
Même si l’automatisation reste embryonnaire dans les hôtels de la capitale, l’associa‐ tion s’intéresse de près à son potentiel. Elle compte d’ailleurs organiser une confé‐ rence l’automne prochain au cours de laquelle ses membres pourront rencon‐ trer des entreprises offrant ce type de technologie.
Selon l’AHRQ, malgré l’arri‐ vée en renfort des étudiants des cégeps et des universités, il y a encore 1000 postes à pourvoir dans le secteur hôte‐ lier de Québec.
Avec des informations de Guylaine Bussière