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Écoles vétustes : le CSS des Hauts-Cantons veut restaurer ses établissem­ents

- Pierrick Pichette

Alors que la majorité de ses écoles sont en mauvais ou très mauvais état selon des données obtenues par Ra‐ dio-Canada, le Centre de services scolaire (CSS) des Hauts-Cantons souhaite établir un vaste plan de restaurati­on de son parc immobilier.

Ces données révèlent que parmi les CSS et commission­s scolaires de l'Estrie, le CSS des Hauts-Cantons enregistre la plus grande proportion d'écoles vétustes avec 32 % de ses établissem­ents qui sont cotés D ou E, ce qui signifie qu'ils présentent un niveau élevé ou très élevé de dégradatio­n et de défectuosi‐ té.

Selon le directeur général du CSS des Hauts-Cantons, Martial Gaudreau, la manière dont les administra­teurs ont procédé à l'inspection des écoles explique ce résultat. On a eu un changement du système de compilatio­n des réparation­s à faire. On en a profité pour faire une inspec‐ tion en profondeur de tous nos bâtiments. On est venus identifier tout ce qu'il y avait à réparer, pour que l'école soit comme une neuve. Évidem‐ ment, une inspection en pro‐ fondeur comme ça fait en sorte que la majorité de nos bâtiments se retrouvent dans les cotes D ou E, explique-t-il.

La méthode utilisée lors des années passées incluait, selon lui, principale­ment les travaux de moins grande en‐ vergure, réalisable­s à court terme.

105 M$ en réparation

Au total, il en coûterait en‐ viron 105 millions de dollars pour que toutes les écoles du CSS des Hauts-Cantons re‐ çoivent une cote entre A et C. Toutefois, le directeur général ne compte pas rester les bras croisés devant ce constat. Nous sommes déjà à pied d'oeuvre pour régler ça. Il faut savoir qu'il y a cinq ans, comme centre de services scolaire, nous avions un bud‐ get de 2 millions de dollars pour faire nos réparation­s et travaux. Si on regarde en 2022-2023, c'est plus de 11,4 millions de dollars qu'on a pour faire les réparation­s. Les travaux sont donc proje‐ tés.

On a bien identifié toutes nos priorités et établi le plan quinquenna­l de réparation­s.

Martial Gaudreau, direc‐ teur général du CSS des Hauts-Cantons

M. Gaudreau assure d'ailleurs que les élèves ne courent aucun danger en fré‐ quentant les écoles qui ont obtenu une cote de D ou E.

Toutes nos écoles sont quand même dans un état où la sécurité des jeunes n'est pas en danger.

Martial Gaudreau, direc‐ teur général du CSS des Hauts-Cantons

Nous avions priorisé tout ce qui pouvait amener des dommages à plus long terme. Par exemple, un toit qui coule, on n'en a pas chez nous. C'est souvent d'autres travaux, comme des change‐ ments de fenêtres ou des ré‐ fections de blocs sanitaires qui sont nécessaire­s. Ce sont des rénovation­s secondaire­s que l'on a à faire pour que nos écoles soient comme neuves.

Certains chantiers seraient d'ailleurs déjà en place parmi les établissem­ents du Centre de services scolaire. Il y a quand même beaucoup de travaux. En plus des 11,4 mil‐ lions de dollars, on a quatre agrandisse­ments d'école en cours et on en profite pen‐ dant ces agrandisse­ments pour mettre les écoles au goût du jour et réparer ce qui doit l'être, a fait savoir Martial Gaudreau.

Ce dernier précise qu'il se‐ ra difficile de réaliser l'en‐ semble des rénovation­s pré‐ vues à l'intérieur des huit se‐ maines de vacances estivales.

Il faudra peut-être déborder sur l'année scolaire.

Ce qui est important pour nous, c'est d'avoir de belles écoles, qui sont saines et à l'intérieur desquelles il est agréable de vivre.

Martial Gaudreau, direc‐ teur général du CSS des Hauts-Cantons

Le CSS des Hauts-Cantons serait également l'un des seuls à avoir complété l'entiè‐ reté de ses inspection­s à l'heure actuelle. Selon le direc‐ teur général, ça explique en partie la nature des données révélées par Radio-Canada mercredi. La deuxième cause, c'est qu'on a un parc immobi‐ lier qui est quand même plus vieux que ceux de nos voisins. Ça peut aussi expliquer qu'on ait une plus grande propor‐ tion d'écoles qui n'ont pas l'air neuves. Ce sont de vieilles écoles qui ont besoin d'un peu d'amour pour revenir à la norme.

Martial Gaudreau n'a pas été surpris lorsqu'il a constaté le nombre d'écoles considé‐ rées vétustes sur le territoire du CSS des Hauts-Cantons. Il se tourne maintenant vers l'avenir. J'ai bon espoir que les sommes seront au rendezvous. [...] Je comprends que le coût des travaux a augmenté, mais on obtient beaucoup plus d'argent pour faire des rénovation­s qu'il y a six ou sept ans.

Il s'attend à ce que l'indice de vétusté du CSS s'améliore de façon graduelle au fil des années.

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