COVID-19 : 32 éclosions en cours dans des milieux de soins du Bas-Saint-Laurent
La 7e vague de COVID-19 at‐ teint le Bas-Saint-Laurent où 32 éclosions et 16 vigies sont en cours dans des mi‐ lieux de vie et de soins. Des éclosions sont en cours aux centres d'hébergement et de soins de longue du‐ rée (CHSLD) de Rimouski, de Matane et de La Mitis ainsi que dans plusieurs secteurs et unités de l'Hô‐ pital régional de Rimouski.
Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent rappelle qu'une éclosion est déclarée lorsque plus de deux cas de la maladie sont dépistés dans un milieu de vie ou de soins.
Une vigie est quant à elle instaurée dès qu'un cas de COVID-19 se déclare chez un résident ou un patient. Des mesures supplémentaires pour éviter la propagation du virus sont alors mises en place dans le milieu de soins ou de vie, qui passe en mode vigie.
Le CISSS invite donc les ci‐ toyens à limiter leurs visites non essentielles dans les hô‐ pitaux, les CHSLD, les rési‐ dences privées pour aî‐ nés (RPA) et les ressources in‐ termédiaires (RI).
Dans un communiqué, le CISSS indique qu'il lance cet appel compte tenu de l’aug‐ mentation importante de la transmission communautaire de la COVID-19 observée dans la région et des risques pour les clientèles plus vulnérables.
L'organisation compte ain‐ si maximiser ses chances de contrôler la propagation du virus dans ces établissements.
Si vous devez malgré tout fréquenter un de nos établis‐ sements, vous devez vous as‐ surer de n’avoir aucun symp‐ tôme s’apparentant à ceux de la COVID-19. Il est aussi impé‐ ratif d’appliquer avec rigueur les règles d’hygiène recon‐ nues comme le lavage de main, le port du masque en tout temps et la distanciation physique, précise le CISSS, toujours par communiqué.
À l'échelle provinciale, la santé publique québécoise
dénombre vendredi 1549 per‐ sonnes hospitalisées en rai‐ son de la COVID-19, soit 15 de plus que la veille, et 17 décès supplémentaires.
Avec des informations
vité qu’elles justifient de pas‐ ser outre la gradation des sanctions et mériter le congé‐ diement immédiat, sans pré‐ avis.
Le CISSS de Lanaudière, lors des audiences, a soulevé de nombreux facteurs aggra‐ vants pour soutenir la mise à pied de Mme Bellemare. Mais d’autres facteurs pris en compte par le tribunal visent à davantage atténuer les gestes posés par l’infirmière clinicienne envers Jocelyne Ot‐ tawa.
Le jugement se termine en affirmant que la conduite de l’infirmière est réhabilitable, et qu’une suspension est suffi‐ sante pour produire l’effet dis‐ suasif recherché, écrit Me Roy.
En mars 2021, le syndicat déclarait que le congédiement des deux infirmières était une directive politique, ce qu’a nié le gouvernement Legault, et ce qu’a également retenu le Tribunal d’arbitrage dans son jugement.
Le tribunal a aussi établi que le jour de son témoi‐ gnage, Jocelyne Ottawa [a mentionné] qu’elle ne croyait pas que la situation se ren‐ drait jusque-là, souhaitant que les deux infirmières re‐ trouvent leur emploi.
Un tsunami médiatique Le 12 mars 2021, Jocelyne Ottawa, une Atikamekw de Manawan, s’est rendue au CLSC de Joliette pour y rece‐ voir des soins. Lors de son in‐ tervention, Sylvie Bellemare, qui est infirmière clinicienne à cet endroit, lui demande de chanter une chanson en langue atikamekw, puis l’inter‐ roge sur son prénom pour sa‐ voir si elle se fait nommer Joyce dans sa communauté.
Dans l’esprit de [Mme Bel‐ lemare], le diminutif du pré‐ nom Jocelyne, c’est Joyce. Cela lui vient en tête, sans arrièrepensée, écrit l’arbitre dans son jugement, mais que vu de l’extérieur, cela [peut] être mal perçu depuis l’affaire Joyce Echaquan ayant rendu ce pré‐ nom tabou en quelque sorte.
Rappelons que Joyce Echa‐ quan est une femme atika‐ mekw de Manawan, décédée à l'hôpital de Joliette en sep‐ tembre 2020.
L’annonce de ce nouvel épisode de racisme de la part du personnel soignant du
CISSS de Lanaudière avait fait grand bruit.
L’histoire de Mme Ottawa avait été rendue publique par le grand chef de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APN‐ QL), Ghislain Picard.
Les propos tenus par les deux employées congédiées témoignent d'un manque‐ ment au code de déontologie de la profession d'infirmière, au code d'éthique et aux va‐ leurs de l'organisation, avait réagi Caroline Barbir, prési‐ dente-directrice générale par intérim du CISSS de Lanau‐ dière en mars 2021.
En conférence de presse aux côtés du premier ministre François Legault en mars 2021, le ministre de la Santé et des Services sociaux,
Christian Dubé, avait félicité Mme Barbir pour son inter‐ vention rapide.
J'apprécie énormément la rigueur avec laquelle Mme Barbir a agi [mardi] après-midi, avait-il dit.
Le Tribunal d’arbitrage vient ainsi clore un dossier sensible quant au traitement que reçoivent les membres des Premières Nations dans le réseau québécois des soins de santé.
À écouter et à lire : Formation sur la sécurisa‐ tion culturelle : Entrevue avec Anne-Marie Leclerc CLSC de Joliette : les infirmières congé‐ diées pourraient participer à un arbitrage Chronique – Sa‐ voir ne suffit pas
veillance et lorsqu'on a de la compassion envers les autres.
Mona Fortier, présidente du Conseil du trésor et dépu‐ tée fédérale d'Ottawa-Vanier
Mme Fortier a, pour sa part, souligné que M. Mande‐ la continue d’être un exemple, encore aujourd’hui. Pour elle, l'oeuvre représente l’espoir d’un futur où nous nous considérons comme un tout.
Avec les informations de Christian Milette et de
Charles Lalande