CLSC de Joliette : une infirmière réintégrée après une faute envers une Atikamekw
L’une des deux infirmières du CLSC de Joliette qui ont été congédiées par le CISSS de Lanaudière en mars 2021 voit son congé‐ diement annulé par le Tri‐ bunal d’arbitrage. Les deux infirmières avaient d’abord été suspendues avant de perdre leur emploi à la suite de propos racistes te‐ nus à l’endroit de Jocelyne Ottawa, une Atikamekw de Manawan.
L'information a d'abord été publiée par La Presse dredi matin.
Le grief a été entendu par l’arbitre Dominique-Anne Roy, qui a rendu sa décision jeudi.
La demande d’arbitrage avait été déposée par Sylvie Bellemare, une infirmière clini‐ cienne qui était employée par le CLSC de Joliette. Plutôt qu’être congédiée, elle sera suspendue sans traitement durant dix jours, tranche le tribunal.
Dans son jugement, Me Roy écrit que la suspen‐ sion administrative de Sylvie Bellemare pour fin d'enquête
ven‐ aurait dû être imposée avec traitement, et annule son congédiement.
En plus de la réintégrer dans ses fonctions, le CISSS devra lui verser des indemni‐ tés qui seront déterminées par le tribunal.
La seconde infirmière im‐ pliquée dans l’événement au CLSC de Joliette, Julie Duche‐ min, devrait quant à elle sa‐ voir dans les prochains jours si elle aussi pourra retrouver son emploi.
Ni le CISSS de Lanaudière ni le Syndicat interprofession‐ nel de Lanaudière (FIQ), qui représentait Mme Bellemare, n’ont souhaité émettre de commentaire. Par courriel, le CISSS a répondu que notre équipe procédera à l’exécu‐ tion de la sentence arbitrale qui prévoit la réintégration de l’employée et s’assurera que celle-ci se déroule dans les
meilleures conditions.
Le tribunal conclut que le fait que Mme Bellemare ait demandé à Jocelyne Ottawa de chanter une chanson constitue une faute sanction‐ nable. Cependant, le fait de demander à Mme Ottawa si elle était surnommée Joyce est une maladresse et non une faute, estime l’arbitre.
Dans ce contexte, écrit le tribunal, l’Employeur [le CISSS de Lanaudière] soutient que les fautes sont d’une telle gra‐