Radio-Canada Info

Louis-Jean Cormier, le grand rassembleu­r

- Josée Bourassa

Louis-Jean Cormier était de retour au FestiVoix sur la même scène qui l’avait ac‐ cueilli la première fois, il y a près de 10 ans, celle du monastère. Une scène unique et bucolique, en‐ tourée de saules, « une belle place, on se sent en sécurité », déclare l’au‐ teur-compositeu­r-inter‐ prète.

Il aurait pu ajouter inspi‐ rante aussi. La place ayant ap‐ partenu aux Ursulines évoque bien des souvenirs à LouisJean Cormier puisque son père a été curé. Il nous ra‐ conte sa relation avec lui et la religion, des souvenirs d’en‐ fance où il était obligé d’aller à la messe tous les dimanches. Il arrivait à trouver une échap‐ patoire en y allant avec son Walkman en écoutant du Me‐ tallica.

Alors qu’il nous parle de sa famille, je constate qu’il y a beaucoup d’enfants présents, qui dansent et qui chantent ses chansons. Puis, soudaine‐ ment, je prends conscience du temps qui passe en réali‐ sant que sa présence à cette scène remonte à 2013, alors qu’il venait tout juste de sortir son album Le treizième étage. Les spectateur­s d’hier sont les mêmes, mais sont de‐ venus parents, un peu plus grisonnant­s, mais tout aussi admiratifs et fidèles à LouisJean

Cormier. Merci FestiVoix de nous avoir "bookés" il y a trois ans et demi… nous dit l’artiste en ajoutant, pincesans-rire … et de nous avoir gardés.

Un retour aux sources

Il enfile ses succès Si tu re‐ viens, Bull’s eye, Tout l’monde en même temps, avec des ar‐ rangements plus rock, plus funk. Encore une fois, j’ai un étrange sentiment de déjà-vu. C’est du Karkwa, me dit mon voisin de chaise. C’est tout à fait ça! Mon voisin de chaise me fait remarquer que sa mu‐ sique est de plus en plus pe‐ sante et que sa prestation se rapproche beaucoup de ce que son ancien groupe pré‐ sentait avant son aventure solo. Il nous offre une inter‐ prétation de Je me moi plus électrique accentuant le rythme funk de la mélodie.

Tout le monde se lève pour danser. Comme deux commentate­urs de match sportif, mon voisin de chaise (qui s’appelle Cédric finale‐ ment) et moi constatons que de nombreuses personnes âgées sont aussi debout et dansent près de la scène. Quand on y pense, ces per‐ sonnes sont de la génération Led Zeppelin, Black Sabbath pour ne nommer que ceux-là. Eux aussi relient à la musique de Louis-Jean Cormier.

Sur le chemin du retour, je repasse le spectacle dans ma tête en me disant : c’est ça l’ef‐ fet Cormier… une musique qui traverse le temps sans prendre une ride, qui peut embrasser différente­s sonori‐ tés et qui se transmet tout naturellem­ent de génération en génération. C’est aussi l’idée de se rassembler, de vi‐ brer au même diapason, de partager avec nos voisins et voisines de chaises comme si on se connaissai­t depuis tou‐ jours.

Un retour pour 2Frères Décidément, la soirée avait un air de grande fête familiale. 2Frères était de retour au Fes‐ tiVoix, sur la grande scène au bord du fleuve. La dernière fois qu’on est venu, c’est en 2018. C’était la dernière fois qu’on a vu une si grosse foule avec des gens proches, constatent les frères

Caouette. Et la soirée de ce soir ne fait pas exception. Une immense foule se déploie sur tout le grand espace devant la scène. Des retrouvail­les heu‐ reuses à la fois pour les ar‐ tistes et leurs admirateur­s.

Le rendez-vous manqué Le FestiVoix met à l’affiche des spectacles incroyable­s en fin de soirée, à 23 h, à la scène du quai. Depuis le début du festival Clay and Friends, Qua‐ lité Motel, Sarahmée s’y sont produits. Malheureus­ement, les heures de tombée font en sorte que je ne peux y assis‐ ter. Ce soir, Les Louanges y est. J’ai l’impression que de‐ main, j’éprouverai le désa‐ gréable sentiment d’être pas‐ sée à côté d’un événement in‐ croyable. Vous me raconterez, tiens.

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