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Panne chez Rogers : rétablisse­ment du service en Atlantique

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Une panne majeure du géant des télécommun­ica‐ tions Rogers a causé bien des maux de tête partout dans la région de l'Atlan‐ tique vendredi. En plus de toucher les connexions In‐ ternet à domicile et sur les téléphones intelligen­ts, de nombreuses entreprise­s ont rapporté qu’elles ne pouvaient accepter les cartes de crédit ou de débit des clients.

Rogers a indiqué samedi matin avoir rétabli ses ser‐ vices sans fil pour « la grande majorité de ses clients ».

L'entreprise a affirmé ven‐ dredi soir que ses équipes techniques travaillai­ent d'ar‐ rache-pied pour reconnecte­r tout le monde en ligne aussi rapidement que possible.

Elle a aussi annoncé qu'elle va créditer de manière proac‐ tive tous les clients touchés par la panne et qu'elle aura bientôt plus d'informatio­ns à partager sur la compensati­on. Une pannes de 24 h

Ça a été un réveil un peu brutal pour des milliers d’usa‐ gers Rogers vendredi.

Peu après 10 h HA, Rogers a publié un message sur son compte Twitter selon lequel ses équipes étaient pleine‐ ment mobilisées pour ré‐ soudre le problème dans les meilleurs délais, sans toute‐ fois donner plus de détails sur la nature de la panne.

La panne a touché les transactio­ns bancaires de nombreuses entreprise­s. Au centre commercial Place Champlain, à Dieppe au Nou‐ veau-Brunswick, la plupart des boutiques et des restau‐ rants demandaien­t à leurs clients de payer en argent comptant, en matinée.

En Nouvelle-Écosse, la pro‐ vince confirme que la panne a également touché les centres de services provinciau­x.

À l’Île-du-Prince-Édouard, il n’était pas possible d’utiliser une carte de débit pour em‐ prunter le pont de la Confédé‐ ration, mais la carte de crédit a pu être utilisée.

Au Nouveau-Brunswick, la police de Fredericto­n a infor‐ mé la population que le ser‐ vice d’urgence 911 fonction‐ nait normalemen­t, tout comme celui de la Ville d'Ed‐ mundston et de la GRC du Nouveau-Brunswick.

L’organisati­on des mesures d’urgence du Nouveau-Bruns‐ wick a précisé sur son compte Twitter qu’aucun problème n’a été signalé concernant le 911 ou les communicat­ions des premiers intervenan­ts, vers 10 h.

Ailleurs au pays, comme à Toronto, des services de po‐ lice ont toutefois signalé que les personnes abonnées à Ro‐ gers qui souhaitaie­nt contac‐ ter le 911 pourraient ne pas réussir à le faire, même si le service n'est pas interrompu.

À Terre-Neuve-et-Labra‐ dor, la province a avisé la po‐ pulation sur son compte Fa‐ cebook que la ligne télépho‐ nique antipoison n’était pas disponible.

La dépendance aux cartes

À Caraquet au NouveauBru­nswick, cette panne a aus‐ si causé bien des ennuis aux clients et aux commerçant­s.

Les gens ont été pris au dépourvu, a constaté Jean Lanteigne, propriétai­re du centre de matériaux Home Hardware, chez qui 75 % de ses clients paient avec une carte de crédit ou de débit.

Ça affecte les ventes, c’est certain. Mais Caraquet est une petite ville; on connaît tout le monde. On marque ça sur une feuille, comme à l’an‐ cienne méthode. Ils re‐ viennent et ça nous donne la chance de faire d’autres ventes. Ça montre notre dé‐ pendance aux cartes, a expli‐ qué l’homme d’affaires.

Au marché d’alimentati­on Coop IGA express, des clients ont dû revenir sur leurs pas, parce qu’ils ne pouvaient pas payer avec leur carte de débit.

Edna Thériault s’est dite af‐ fectée parce qu’elle est habi‐ tuée à fonctionne­r avec une carte de débit, avant d’entrer dans le marché d’alimenta‐ tion.

Ça rend les gens handica‐ pés. Ils ne peuvent pas ache‐ ter de nourriture, de gaz, de produits à la pharmacie. On est de retour dans les années 1930. Si ça dure longtemps, ça peut devenir un gros pro‐ blème. Pensons au stress que cela peut causer pour les per‐ sonnes âgées, a-t-elle remar‐ qué.

Michelle Hébert a pu ame‐ ner son berger australien Yuki chez le vétérinair­e de Cara‐ quet. Elle a toujours de l’ar‐ gent comptant à portée de main, a-t-elle affirmé.

On ne sait jamais avec la technologi­e. On dépend beaucoup de ça et on s’en rend compte quand une panne arrive , a-t-elle noté. Peu d'informatio­n Charline Cormier est co‐ propriétai­re du restaurant Sa‐ pori au centre-ville d’Halifax en Nouvelle-Écosse. Comme plusieurs, elle a hâte d’avoir plus de détails sur la nature de la panne.

Dans son restaurant, la carte de débit ne pouvait pas être utilisée, vendredi, mais les gens ont pu utiliser leur carte de crédit.

Ça va nous affecter, c'est sûr parce que les gens, peutêtre, ne savent pas qu'ils peuvent utiliser leur carte de crédit non plus, donc ils ne vont peut-être pas sortir manger parce qu'ils ne savent pas exactement ce qu'ils peuvent faire, donc ça, c'est une autre chose. Au moment, il n'y a pas beaucoup de dé‐ tails, dit-elle.

Elle ajoute qu’à titre de comparaiso­n, environ 40 % des clients ont payé avec leur carte de débit jeudi.

Avec des informatio­ns de Réal Fradette et d'Adrien Blanc et de la Presse cana‐ dienne

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