Un recours collectif autorisé contre Google au Québec
Les Québécois et Québé‐ coises qui naviguent sur le web depuis 2017 pourraient recevoir de l’argent de la part de Google : un recours collectif mené par Option consommateurs contre le géant du web a récem‐ ment reçu le feu vert de la Cour supérieure.
L’association à but non lu‐ cratif Option consommateurs reproche à Google de collec‐ ter les données des inter‐ nautes qui utilisent ou vi‐ sitent ses services web, et ce, sans avoir obtenu au préa‐ lable un consentement suffi‐ sant.
Nous reprochons égale‐ ment à la multinationale de ne pas respecter le signal "In‐ terdire le suivi" des fureteurs web et de faire de fausses re‐ présentations à l’effet que le mode incognito du fureteur permet de naviguer sur le web confidentiellement, peuton lire dans le communiqué.
Le modèle d’affaires de
Google repose sur la capta‐ tion en continu des rensei‐ gnements personnels des in‐ ternautes dans presque tous les recoins du web.
Alexandre Plourde, avocat et analyste d’Option consom‐ mateurs
Google est en mesure de pister les activités des inter‐ nautes, souvent à leur insu, sur près de 90 % des sites web qu’ils visitent, a ajouté l’avocat par voie de communiqué.
Une majorité d’inter‐ nautes visée
Les personnes éligibles à ce recours sont celles qui ont utilisé depuis le 22 juin 2017 le moteur de recherche Google, les outils Google Maps, Analy‐ tics, Ad Manager ou d’autres services offerts par le géant du web qui ne nécessitent pas la création d’un compte. Même les internautes qui ont déjà appuyé sur le bouton d’ouverture de session S’ins‐ crire avec Google (Sign in with Google) peuvent devenir membres de l’action collec‐ tive.
Option consommateurs demande à ce que l’entreprise rembourse la valeur des don‐ nées personnelles recueillies, en plus d’exiger le paiement de 50 millions de dollars à titre de dommages punitifs. L’association ne spécifie tou‐ tefois pas le montant que chaque internaute pourrait recevoir.
Pour s’inscrire à l’action collective, rendez-vous sur le site web du cabinet Belleau Lapointe, qui représente le dossier.