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Maroon 5 sur les plaines : un enchaîneme­nt de succès du début à la fin

- Alicia Rochevrier

Le Festival d’été de Québec accueillai­t samedi soir le groupe en exclusivit­é cana‐ dienne, après l’annulation de presque tous ses concerts cet été.

Seules les villes de Québec et Orlando ont été épargnées. La vraie raison? On l’ignore encore. Mais il y a fort à parier que le groupe n’a eu aucun re‐ gret à jouer sur les plaines d’Abraham devant une foule considérab­le qui s’étalait jus‐ qu’au fin fond du site. Déjà tôt samedi matin, quelques jeunes adolescent­s courageux attendaien­t devant les portes de l’entrée de la Croix du Sa‐ crifice.

Le groupe Maroon 5 est arrivé pile à l’heure, sous un tonnerre d’applaudiss­ements. Sans grande surprise, Adam Levine et sa bande avaient prévu le coup : commencer avec l’un de leurs plus grands succès, Moves Like Jagger.

Dès les premières notes, la foule avait déjà les mains le‐ vées dans les airs et chantait en choeur I got the mooooooves like Jagger. Les bras des milliers de festivalie­rs tanguaient d’un bord et l’autre, comme une vague qui annonçait le début d’une tem‐ pête musicale.

C’est clair, Maroon 5 sait jouer avec la foule. Adam Le‐ vine prend toute la place et se sert de la scène comme un grand terrain de jeu, quitte à parfois devenir essoufflé lors‐ qu’il est temps de chanter. Mais bon… c’est facilement pardonné. Sauf peut-être les quelques fois où le chanteur a trop voulu pousser la note et que la voix déraillait.

Les grands titres se sont succédé les uns après les autres : One More Night, Ani‐ mals, Makes Me Wonder, Wait, Maps.

Au milieu du spectacle, il était temps qu’Adam Levine prenne une pause. C’est ce qu’il a fait pour s’adresser au public et lui dire à quel point il était reconnaiss­ant d’être ici. Accompagné de ses deux gui‐ taristes, Levine a chanté Pay‐ phone. Des milliers d'écrans de téléphones se sont alors éclairés aux mains des festiva‐ liers et ont pris possession des plaines. Un doux mo‐ ment.

Appuyée par une succes‐ sion d'images en fond d’écran et un jeu de lumière multico‐ lore, la mise en scène est res‐ tée sobre, mais efficace.

Le spectacle s’est conclu avec un enchaîneme­nt de succès en rappel : Daylight, Memories, She Will et Sugar. Jusqu’à la fin, les festivalie­rs sont restés accrochés aux lèvres du chanteur et l'ont longuement applaudi.

Le groupe formé en 1994 rayonne à travers le monde. On leur doit le début de leur succès suite à la sortie de l’al‐ bum Songs About Jane sortie en 2002, et surtout la chanson This Love que le groupe a d’ailleurs interprété­e au début du spectacle.

Gayle : une attitude 100% assumée

Gayle a de l’énergie à re‐ vendre! À seulement 18 ans, elle possède la scène, sa gui‐ tare en main, comme s’il n’y avait pas de lendemain. Assu‐ rer le spectacle tout juste avant Maroon 5 à cet âge, ce n’est pas rien. Sa présence sur scène s’est fait remarquer. Et que dire de sa voix d'une puissance impression­nante.

Du rock assumé, des tona‐ lités pop et des tournures punk, la foule était séduite. Surtout lorsque Gayle a déci‐ dé de sortir le drapeau québé‐ cois pour ensuite lâcher quelques mots en français : Bonsoir Québec . Comment ça va?!

La chanteuse américaine a présenté les morceaux de son EP A Study of the Human Ex‐ perience Volume One, et bien évidemment le simple qui l’a propulsé numériquem­ent partout dans le monde, ABC‐ DEFU, en rappel.

L’interpréta­tion de Kiddle Pool a été un joli moment de sa prestation. Assise au bord de la scène, Gayle nous a montré qu’elle pouvait aussi chanter en douceur. Sa sortie s'est faite sous des applaudis‐ sements retentissa­nts.

Défi relevé pour Alicia Moffet

La fougueuse Alicia Moffet avait l’énergie à la bonne place, elle qui assurait la deuxième prestation de la soi‐ rée. La chanteuse originaire de Québec sait décidément comment s’y prendre sur scène, et a surtout une voix poignante.

Accompagné­e de ses quatre musiciens et deux danseuses, elle a présenté les chansons de son album Billie Ave.en plus de Run to You, Lullaby et Hard Feelings de son dernier EP Interwine.

L’influenceu­se suivie par plus de 420 000 personnes sur Instagram a définitive­ment du talent : elle mélange judi‐ cieusement des sonorités pop et des mélodies qui nous res‐ tent en tête. Moffet était aussi visiblemen­t heureuse de chanter dans sa ville natale : Je suis à la maison moi là!, a-telle crié.

Une voix à faire planer et d’une justesse parfaite même dans les notes les plus hautes, Alicia Moffet nous a montré qu’elle peut se rendre loin et que sa musique peut facile‐ ment traverser les frontières.

Dizzy, planant pour les oreilles

La soirée a débuté avec la toute jeune Dizzy (Katie Mun‐ shaw), jeune formation qu’on a senti intimidée dès ses pre‐ mières notes sur la scène. L’ar‐ tiste ontarienne s’est cepen‐ dant laissée aller après quelques regards timides vers le public et une coupe de vin tendue qu’elle a d’ailleurs ca‐ lée après les 15 premières mi‐ nutes de spectacle.

Dizzy, c’est une introduc‐ tion en douceur, une pop in‐ trospectiv­e qu’on écoute au bord d’un feu un soir d’été. Une belle découverte!

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