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Des manifestan­ts au NouveauBru­nswick exigent un meilleur accès à l’avortement

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Des personnes réclamant que le Nouveau-Brunswick cesse de mettre des bâtons dans les roues de celles qui veulent exercer leurs droits reproducti­fs se sont rassemblée­s devant l’As‐ semblée législativ­e de la province, samedi après-mi‐ di à Fredericto­n.

Environ une centaine de personnes ont réclamé une fois de plus un meilleur accès à l’avortement.

Cette difficulté d'accès est dénoncée depuis de nom‐ breuses années dans la pro‐ vince maritime.

Pas les États-Unis, mais loin d’être idéal

Nous avons déjà fait pres‐ sion pour un meilleur accès, a rappelé Jenna Albert, une des manifestan­tes présentes. Elle craint que la révocation le mois dernier de l’arrêt Roe c. Wade aux États-Unis, qui faisait de l’avortement un droit garanti dans tout le pays, n'ait des répercussi­ons de ce côté de la frontière.

Elle souligne que des Cana‐ diens se sont empressés d’in‐ viter les Américaine­s à venir au Canada pour une interrup‐ tion de grossesse. Cependant, on n’a pas beaucoup entendu parler du fait que les avorte‐ ments ne sont toujours pas accessible­s partout au Cana‐ da, déplore Jenna Albert.

L’accès à une interrupti­on chirurgica­le de grossesse est particuliè­rement difficile dans les régions rurales, ou hors des grands centres en géné‐ ral. De plus, les avortement­s ne sont couverts par l’assu‐ rance-maladie que dans deux villes du Nouveau-Brunswick.

Les gens rassemblés de‐ vant l’Assemblée législativ­e demandent au gouverne‐ ment de modifier le règle‐ ment du Nouveau-Bruns‐ wick 84-20 pris en vertu de la Loi sur le paiement des ser‐ vices médicaux.

Ce règlement stipule que l’avortement n'est pas un ser‐ vice couvert par l’assurancem­aladie sauf lorsqu’il est pra‐ tiqué dans un établissem­ent hospitalie­r.

Cela signifie que les inter‐ ruptions de grossesse ne sont couvertes qu’à trois endroits au Nouveau-Brunswick : dans deux hôpitaux de Moncton et à l’hôpital de Bathurst.

À Fredericto­n, la Cli‐ nique 554 offrait le service. Mais comme il s’agissait d’une clinique privée, il ne pouvait être couvert et coûtait aux patientes de 750 $ à 800 $. Ce n’est pas ce qu’on peut appe‐ ler accessible, note Jenna Al‐ bert.

La Clinique 554 est exacte‐ ment ce dont nous avons be‐ soin dans cette province , a déclaré Nicki Lyons-MacFar‐ lane à la centaine de per‐ sonnes rassemblée­s samedi à Fredericto­n. C'était la place vers où se tourner quand on avait des questions, ou be‐ soin de soins.

Cette clinique survit de fa‐ çon précaire depuis des an‐ nées et passera bientôt entre les mains d'une nouvelle pro‐ priétaire. Mme Lyons-MacFar‐ lane rappelle qu'elle offrait aussi divers soins de santé particuliè­rement pertinents pour la communauté LGBTQ.

Nous nous battons pour nos droits et pour l'accès aux services depuis des décen‐ nies, et nous voici ici encore, à mener une bataille qui dure depuis bien trop longtemps, a lancé Nicki Lyons-MacFarlane.

D'après le reportage d'Isa‐ belle Leger, CBC

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