L’idée d’un impôt sur les propriétés de luxe ne plaît pas aux agents immobiliers
Plusieurs agents immobi‐ liers et l’association alber‐ taine qui les représente s’opposent à l’idée d’un conseiller municipal d’Ed‐ monton d’imposer une taxe supplémentaire aux résidences de luxe de la ca‐ pitale.
Le mois dernier, le conseiller municipal Michael Janz a demandé aux fonction‐ naires municipaux d’examiner si une majoration pourrait s’ajouter à l’impôt foncier pour les propriétés les plus chères d’Edmonton. Il sou‐ haite ainsi que les personnes les plus riches contribuent plus au bien public.
Nous devrions percevoir plus d’impôts des gens les plus riches, estime-t-il.
Michael Janz ne sait toute‐ fois pas ce qui définirait une résidence de luxe ni comment cet impôt supplémentaire pourrait être appliqué. Il es‐ père que l’administration mu‐ nicipale clarifie ces détails.
Ce ne sera pas forcément [basé sur] la valeur actuelle de la propriété, a indiqué le conseiller en entrevue. Cela pourrait être en fonction des attributs de la maison. Quel‐ qu’un qui possède des toi‐ lettes en or massif devrait payer plus qu’une personne avec des toilettes en porce‐ laine.
Les conseillers municipaux de Vancouver ont rejeté une idée similaire en avril. La pro‐ position visait à rendre l’im‐ pôt foncier plus progressif à la manière de l’impôt sur le reve‐ nu. Les propriétaires de mai‐ sons de plus de 5 millions de dollars auraient payé 1 % sup‐ plémentaire d’impôt, et ceux de résidences évaluées à plus de 10 millions de dollars au‐ raient subi une majoration de 2 %.
Une idée ridicule pour certains
Plusieurs agents immobi‐ liers croient cependant qu’une telle idée dissuaderait les promoteurs immobiliers d’investir à Edmonton.
Marlene Pahl, agente im‐ mobilière pour Royal LePage, qualifie la proposition de ridi‐ cule d’autant plus qu’Edmon‐ ton a très peu de demeures luxueuses par rapport à Van‐ couver ou Toronto.
Les soi-disant résidences de luxe sont déjà imposées en fonction de leur valeur [plus élevée], a-t-elle fait valoir dans un courriel.
Pour sa part, le présidentdirecteur général de la Alberta Real Estate Association, Brad‐ ley Mitchell, estime qu’un tel impôt serait injuste.
Le concept est étrange, dit-il. Les impôts fonciers sont justes comme ils sont au‐ jourd’hui. Ce n’est pas parce que vous avez rencontré plus de succès que vous devriez payer un taux d’imposition plus élevé.
Selon Michael Janz, Ed‐ monton compte 4000 pro‐ priétés d’une valeur supé‐ rieure à un million de dollars.
L’administration munici‐ pale devrait présenter son rapport en septembre. Le conseiller municipal déposera ensuite une motion.
D'après les informations de Katarina Szulc