Inflation : une aide cosmétique?
Face à l’inflation galopante qui nous frappe depuis des mois, chercher de l’aide est un réflexe normal. Allonsnous
y arriver et com‐ ment? C’est une question que je me pose moi aussi.
Parmi les aspects qui me préoccupent figurent bien sûr, l’augmentation des prix de nombreux produits d’épi‐ cerie et de l’énergie et leur poids sur le reste de mes obli‐ gations financières.
C’est une tendance qui ne semble pas pouvoir s’infléchir de sitôt.
L’autre jour, j’ai accompa‐ gné mon père faire des em‐ plettes dans une grande épi‐ cerie de mon quartier, dans l’ouest d’Edmonton.
Il a sursauté en constatant que le prix du bidon de 17 litres d’huile de canola qu’il achetait à 20 dollars cana‐ diens est passé à 44 dollars.
Ç’a plus que doublé! À ce rythme, nous n’allons pas y arriver , s’est-il exclamé.
Il a raison, lui qui compte sur un modeste revenu de re‐ traite pour se débrouiller. Et même si je gagne de loin plus que lui, je me plains aussi de devoir réorganiser mes dé‐ penses.
Même si le rythme de croissance des salaires s'est accéléré en juin, selon Statis‐ tique Canada, l'augmentation ne rattrape toujours pas celle de l'Indice des prix à la consommation.
Ce mois-ci, le gouverne‐ ment de l’Alberta a annoncé quelques mesures pour allé‐ ger les difficultés financières des contribuables dans les cir‐ constances actuelles.
Je suis impatient de voir à quoi ressemblera ma pro‐ chaine facture d’électricité, car la province a promis un rabais qui devrait rester en vigueur jusqu’en décembre.
Et pour la période hiver‐ nale, je suis curieux de vérifier l’ampleur du rabais promis sur la facture du gaz naturel.
Ce double rabais et l’annu‐ lation de la taxe sur l’essence déjà en vigueur devraient coûter des millions de dollars à la province, mais repré‐ sentent tout de même une maigre consolation à l’échelle individuelle.
Quand je réévalue mes dé‐ penses, je constate clairement qu’elles sont de loin plus éle‐ vées que mes prévisions d’il y a quelques mois. Pas éton‐ nant que la dette se creuse ici et là.
Le mot économie n’a ja‐ mais aussi mieux traduit le terme grec oikonomia, soit l’art de bien gouverner sa mai‐ son, sa famille.