Le NouveauBrunswick prépare son offensive contre la variole simienne
Le gouvernement du Nou‐ veau-Brunswick dit prépa‐ rer à une campagne de sensibilisation contre la va‐ riole simienne. Des docu‐ ments de référence seront par ailleurs remis au per‐ sonnel médical, selon la Dre Jennifer Russell, méde‐ cin hygiéniste en chef de la province.
Aucun cas de la maladie n’a été signalé au NouveauBrunswick.
Qu'est-ce que la variole simienne ?
Forme bénigne de la va‐ riole, une grave maladie éradi‐ quée en 1980, la variole si‐ mienne, ou variole du singe, a été détectée pour la première fois en 1958 chez des singes dans un laboratoire du Dane‐ mark. La première infection humaine a été détectée en 1970 dans ce qui s’appelle aujourd’hui la République dé‐ mocratique du Congo.
La maladie est rarement mortelle, surtout dans les pays qui ont un système de santé robuste. Des éclosions sont survenues par le passé. En 2003, la variole simienne avait infecté 71 personnes dans les États américains du Midwest, sans faire de mort.
Il y a actuellement 375 cas confirmés de variole simienne au Canada, la plupart au Qué‐ bec et en Ontario. Tous les cas répertoriés pour le moment sont chez des hommes adultes. La majorité d’entre eux ont déclaré avoir eu des contacts sexuels avec d’autres hommes.
L’administratrice en chef de l’Agence de la santé pu‐ blique du Canada, la Dre The‐ resa Tam, précise toutefois que la variole simienne n’est pas considérée comme étant une maladie transmise sexuellement.
Une maladie inusitée, pour beaucoup de méde‐ cins
Le président de la Société médicale du Nouveau-Bruns‐ wick, le Dr Mark MacMillan, voit d’un bon oeil ce partage de documents par la santé publique de la province.
Il croit que le matériel aide‐ ra le personnel du domaine de la santé à mieux identifier les cas de cette maladie qu’ils connaissent peu, et leur indi‐ quera les étapes à suivre.
C’est important qu’on nous communique les mises à jour des experts, dit le Dr MacMillan. C’est une infec‐ tion qui n’est pas très répan‐ due au Canada, donc il y a sû‐ rement beaucoup de clini‐ ciens de la santé qui n’ont ja‐ mais vu cela en vrai.
La campagne de la santé publique du Nouveau-Bruns‐ wick devrait se concentrer sur la prévention de l'infection. Les messages à la population seront notamment passés sur les réseaux sociaux, dit la pro‐ vince.
La Dre Russell dit ne pas savoir pour le moment quels étaient les plans de la pro‐ vince concernant la disponibi‐ lité d'un vaccin. Pour l’offrir, le Nouveau-Brunswick doit de‐ mander au gouvernement fé‐ déral.
Avec les informations de Bobbi-Jean MacKinnon, CBC