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Simple Plan conquiert à nouveau le FestiVoix

- Josée Bourassa

Une marée humaine s’étend devant la grande scène du fleuve. Impossible de se frayer un chemin jus‐ qu’à la scène. Pouvez-vous imaginer le parc portuaire à guichets fermés? C’est ce qui attendait Simple Plan. La scène s’illumine en rouge, la musique de Star Wars démarre… puis avant même de voir le groupe, on entend la voix de Pierre Bouvier « Bonsoir Trois-Ri‐ vières… faites du bruit! ». Ça ne m’étonnerait pas qu’on ait entendu Trois-Ri‐ vières au Festival d’été de Québec.

La machine Simple Plan n’a fait qu’une petite bouchée du public du FestiVoix. On réalise dès les premières notes qu’on a affaire à des artistes qui jouent dans les ligues ma‐ jeures. Le son, l’éclairage et la puissante présence scénique témoignent du fait que Simple Plan mène une car‐ rière internatio­nale et joue sur les plus grandes scènes du monde. Malgré tout, le groupe opte pour la simplici‐ té : pas d’effets spéciaux dé‐ mesurés, pas de prise de tête, juste des bonnes chansons, de l’énergie explosive, du grand plaisir et beaucoup de générosité. Ça fait au-dessus de 20 ans qu’on est en spec‐ tacle dans le monde, l’Europe, l’Asie, l’Australie. Comment on a réussi à faire ça? C’est à cause des gens comme vous déclare Pierre Bouvier descen‐ du de scène, au milieu de la foule. Le groupe a livré ses plus grands succès Jet lag, Ad‐ dicted, Summer paradise, a fait sauter la foule sur Jump, l’a fait chanter Welcome to my life, Crazy. Vous êtes dé‐ biles ce soir! nous dit le chan‐ teur. Mais eux sont tout sim‐ plement incroyable­s.

Simple Plan était venu en 2006, au festival qui s'appelait à cette époque L’Internatio­nal de l’art vocal. Il avait marqué l’histoire de l’événement. Le groupe se rappelle très bien ce spectacle même s’il en a fait des centaines depuis. En en‐ trevue Jeff Stinco mentionnai­t que c’était symbolique pour eux à cette époque. On jouait beaucoup à l’étranger, on réussissai­t quand même très bien, mais ça a pris du temps avant que le Québec nous adopte. Alors on revenait tout d’un coup très proche de chez nous, avec beaucoup de suc‐ cès. C’était vraiment sympa‐ thique. Chuck Comeau ren‐ chérit c’est vraiment spécial pour nous jouer ici. On fait un effort pour jouer partout, dans toutes les villes au Qué‐ bec. On va à Amos dans une semaine, on était au Sague‐ nay. Ça reste notre province, notre chez nous puis on veut vraiment jouer pour les fans ici, on aime ça, on a du fun.

Même si leur venue à Trois-Rivières remonte à il y a 16 ans, le groupe n’a rien per‐ du de sa fougue, la voix de Pierre Bouvier demeure tout aussi juvénile qu’elle l’était au temps de Just a kid et leur gé‐ nérosité envers le public est encore plus grande. On de‐ vrait être ici plus souvent, nous dit le chanteur. On est tout à fait d’accord avec ça. N’attends pas 16 ans avant de revenir Simple Plan, s’il te plaît.

Notre ami de Magog est en ville

On connaît tous une per‐ sonne qui vit dans une autre ville et qui vient faire la fête avec nous une ou deux fois par année. C’est souvent l’ami d’un ami qui est devenu notre ami. Eh bien, Vincent Vallières, c’est notre ami de l’Estrie. Au début des années 2000, au début de sa carrière, il venait à Trois-Rivières voir ses amis à l’UQTR, puis il a fait ses pre‐ miers spectacles à la ChasseGale­rie, au Nord Ouest Café, au défunt Maquisart. Il est un peu chez lui ici. Il peut débar‐ quer quand il veut, aller où il veut, il va toujours y avoir une place pour lui. C’est la même chose pour le FestiVoix. Il au‐ rait très bien pu faire la grande scène du fleuve, mais il souhaitait la scène plus in‐ time du monastère, parce qu’il voulait nous présenter un spectacle unique, spéciale‐ ment conçu pour cette scène.

Il a invité son amie Ingrid Saint-Pierre, histoire de nous attendrir davantage. Ingrid Saint-Pierre a fait ses débuts à Trois-Rivières, au Café Mor‐ gan. Ici, on l’a adoptée depuis longtemps. Vincent Vallières nous a préparé un spectacle intimiste, accompagné d’un quatuor à vent. Sur la scène, un instrument inhabituel pour un spectacle de Vallières : un piano. On se dit : mais oui, c’est vrai, Ingrid SaintPierr­e est là. Mais quelle n’est pas notre surprise de voir que c’est l’auteur-compositeu­r-in‐ terprète qui joue de l’instru‐ ment, avec beaucoup de ta‐ lent il faut dire.

Vincent Vallières nous offre L’amour c’est pas pour les peureux, Un quart de piasse, Le temps passe. Puis, Ingrid Saint-Pierre vient le re‐ joindre pour interpréte­r avec lui une de ses chansons préfé‐ rées, Compter les corps du groupe Vulgaire Machins. Elle l’accompagne au chant pour le reste du spectacle, sans ja‐ mais toucher le piano. Vincent Vallières s’en est chargé luimême pour la pièce Lili. Un beau spectacle tout en dou‐ ceur, en introspect­ion qui s’est terminé avec la tou‐ chante On va s’aimer encore.

Merci, Vincent. Tu reviens quand tu veux, tu es chez toi ici.

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