Un troisième processus d’embauche pour le poste à la direction générale de Port-Cartier
Alors que les élus du conseil de Port-Cartier ont rejeté une autre candida‐ ture pour le poste de direc‐ teur général lors de la séance du conseil du 11 juillet dernier, l’actuelle directrice générale se dit inquiète concernant la transition des pouvoirs pour le poste de direction générale.
La Ville devra donc lancer un troisième processus d’em‐ bauche. La directrice générale en poste, Andrée Bouffard, a pris la décision de prendre sa retraite le 12 août prochain, plutôt qu'en décembre. Avec les enjeux qui sont en cours et le fait que je ne suis pas vraiment d’accord avec cer‐ taines décisions prises en ce moment, j’ai pris la décision de ne pas revenir après mes vacances qui débutent le 12 août, explique Mme Bouffard.
Andrée Bouffard ajoute qu’elle faisait partie du comité de sélection formé de cinq personnes, dont trois conseillers et la firme privée BHR.
Toutefois, celle-ci soulève quelques inquiétudes concer‐ nant la transition du poste de direction générale de la ville de Port-Cartier. Je restais ici étant donné qu'on trouvait la personne qui me remplaçait. Je me suis dit que si je restais jusqu'en décembre j'aurais le temps de lui montrer le tra‐ vail, de faire la passation de toutes les informations et de toutes les connaissances. Étant donné qu'on ne la prend pas et qu'on retourne une troisième fois en concours, je ne sais pas com‐ ment et à quel moment cette personne-là pourrait entrer en poste, indique l’actuelle di‐ rectrice générale.
Ce qui m’inquiète, c’est ce qui est démontré à la popula‐ tion en ce moment. J’ai peur que ça empêche encore plus les gens de postuler et qu'ils se disent que le conseil est comme divisé. Ça ne donne pas une belle image en ce mo‐
ment.
Andrée Bouffard, directrice générale de la Ville de PortCartier.
Selon Andrée Bouffard, au premier concours, huit per‐ sonnes ont postulé pour le poste et trois ont envoyé leur candidature au deuxième. Pour Mme Bouffard la difficul‐ té de trouver un remplaçant peut s’expliquer par la pénurie de main-d'oeuvre. Le monde en région il n’y en a pas tant que ça. On a de grosses usines qui proposent de gros salaires et il n’y a pas un si grand bassin que ça. On est allé déjà deux fois en appel d’offres et on n’a pas eu tant de candidatures, précise-telle.
À quand un rempla‐ çant?
Dans les circonstances, trouver un remplaçant avant la date du départ de l’actuelle directrice générale s’avère une tâche complexe pour le conseil. Il faut qu’on se réunisse très rapidement, entre autres pour savoir si quelqu’un à l’interne peut prendre le rôle et agir à titre de directeur ou directrice gé‐ nérale par intérim. C’est-ce qui se fait habituellement dans les organisations quand on n'est pas capable de la rem‐ placer, indique le conseiller municipal à la ville de PortCartier, Daniel Camiré.
Pour sa part, M Camiré était choqué par la décision du conseil municipal. Il est, entre autres, inquiet des coûts supplémentaires qui se‐ ront imposés aux citoyens en raison du troisième processus d’embauche. En raison du troisième processus d’em‐ bauche, il va falloir embau‐ cher une nouvelle firme. C’est inévitable, ça va engendrer des coûts et cette opération a déjà coûté entre 12 000 $ et 15 000 $, déclare Daniel Cami‐ ré.
De son côté, le maire de Port-Cartier, Alain Thibault, n’a pas voulu commenter la situation. Le conseiller munici‐ pal, Mario Gaumont, qui a re‐ jeté la dernière candidature, a refusé lui aussi d’expliquer sa décision.
Les deux autres conseillers qui ont voté contre l’em‐ bauche du dernier candidat, Raynald Duguay et Roger Vi‐ gnola, n’ont pas répondu à notre demande d’entrevue.