Rapport sur la stérilisation forcée : un peu d’espoir pour une femme de La Tuque
« Ça me soulage un peu qu’on soit entendues. » C’est ainsi que le rapport d’un comité du Sénat qui recommande la criminali‐ sation de la stérilisation forcée a été accueilli par une femme autochtone de La Tuque qui affirme avoir été victime de cette pra‐ tique, lui laissant d'impor‐ tantes séquelles.
Alors qu’elle avait à peine 18 ans et qu’elle venait tout juste d’accoucher de son deuxième enfant à La Tuque, la femme aujourd’hui âgée d’une cinquantaine d’années affirme avoir subi une ligature sans en connaître les consé‐ quences.
La Latuquoise, qui sou‐ haite garder l’anonymat, ra‐ conte que le médecin lui avait dit qu’elle pourrait avoir d’autres enfants dans quelques années. Mais cinq ans plus tard, elle a appris qu’elle ne pourrait jamais plus en avoir; un deuil qu’elle a toujours du mal à faire, car elle aurait aimé agrandir sa fa‐ mille.
J’espère que ça va finir un jour ces histoires-là.
Une femme de La Tuque La femme ajoute que plu‐ sieurs personnes de son en‐ tourage, toutes des Autoch‐ tones, ont aussi subi cette pratique. Comme elle, plu‐ sieurs souffriraient encore physiquement et psychologi‐ quement des conséquences de cette stérilisation.
Le fait qu’un comité séna‐ torial recommande la crimina‐ lisation de la stérilisation for‐ cée lui apporte un peu d’es‐ poir. J’espère qu’on va voir le bout du tunnel et je veux que ça s’arrête cela, implore la dame.
La stérilisation forcée et contrainte devrait être consi‐ dérée comme une infraction criminelle au Canada, et les personnes qui ont été sou‐ mises à cette pratique odieuse devraient recevoir des excuses et une indemni‐ sation, estiment les sénateurs canadiens qui se sont pen‐ chés sur la question et dont le rapport a été rendu public jeudi.
Avec les informations d’Anne Merline Eugene