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Jean Charest fouette ses troupes à Saguenay

- Roby St-Gelais

Le candidat à la direction du Parti conservate­ur du Canada (PCC), Jean Charest, a fait le plein d’appuis au Saguenay-Lac-Saint-Jean jeudi tout en réitérant son soutien envers les grands projets industriel­s de la ré‐ gion.

L’ancien premier ministre du Québec a été accueilli en soirée sous les applaudiss­e‐ ments nourris d’environ 150 personnes qui étaient réunies dans un hôtel de Saguenay où figuraient plusieurs per‐ sonnalités bien connues de la région, dont l’ex-maire de Sa‐ guenay Jean Tremblay.

Jean Charest a prononcé un discours avant de prendre le temps de rencontrer les personnes qui le désiraient. Seul candidat québécois dans cette course à la chefferie, ce dernier était accompagné du député de Chicoutimi-Le

Fjord, Richard Martel, qui l’ap‐ puie dans cette campagne. M. Martel s’est adressé à l’assem‐ blée tout juste avant que M. Charest prenne la parole.

Richard Martel est un ami et l’un de mes soutiens les plus importants. J’ai voulu être ici avec lui parce qu’on veut parler aux membres, on veut aussi se familiaris­er avec les enjeux régionaux et ça fait partie de la course au leader‐ ship, a expliqué l’homme de 63 ans en entrevue, qui a ren‐ contré jeudi après-midi des in‐ tervenants de l’industrie fo‐ restière ainsi que des gens qui sont favorables au projet de GNL Québec.

M. Charest a attiré une foule de politicien­s actifs ou retraités pour cette visite dans la région.

Membre du parti depuis quelques années, l’ancien maire de Saguenay le soutient en raison des projets menés à terme dans la région par le gouverneme­nt libéral lorsque Jean Charest était au pouvoir, comme la route du parc des Laurentide­s et le quai d’escale à La Baie. L’ancien ministre li‐ béral Serge Simard y était aus‐ si.

L’ancien candidat conser‐ vateur Carol Néron figurait également parmi l’assistance. C’est le futur premier ministre du Canada. C’est une per‐ sonne qui illustre très bien nos réalités ici au pays et qui a une expérience extraordi‐ naire. Je l’ai rencontré tout à l’heure presque en tête-à-tête et il n'a rien perdu de son ba‐ gout, ni de son sens de l’État, a exprimé celui qui a aussi tenté de se faire élire sous la bannière libérale au provincial lorsque Jean Charest était chef.

Pour Lise Martin, une rési‐ dente de La Baie, cette cam‐ pagne au leadership a modifié ses allégeance­s politiques.

C’est la seule personne qui pouvait me faire changer d’idée. J’étais vraiment sépara‐ tiste et là, je vais voter conser‐ vateur à cause de M. Charest. C’est une bête politique M. Charest […] Des hommes comme lui en politique, il n’y en a pas beaucoup, a dit la dame.

D’autres personnes pré‐ sentes dans la salle n’avaient cependant pas fait encore leur choix en vue de l’élection du prochain chef le 10 sep‐ tembre. C’est l’intérêt de parti‐ ciper au débat et d’en ap‐ prendre davantage sur ce que M. Charest a à offrir pour la région, a commenté Éric, un membre du parti.

Un appui à GNL Québec Jean Charest a profité de

son passage dans la région pour réitérer qu’il croyait à la réalisatio­n du projet d’usine de liquéfacti­on de gaz naturel de GNL Québec sur les rives du Saguenay.

Rappelant que le contexte mondial a bien changé depuis que Québec a rejeté le projet l’été dernier, notamment en raison de la guerre en Ukraine, l’ancien premier mi‐ nistre du Québec s’est engagé à faire renaître le projet. Il es‐ time que le Canada pourrait devenir le fournisseu­r de l'Eu‐ rope.

On ne peut pas passer pardessus la tête du gouverne‐ ment du Québec, mais les cir‐ constances ayant changé as‐ sez radicaleme­nt, je pense qu’on doit avoir un débat làdessus. Je suis favorable à ce projet et je veux que ça se fasse. Maintenant, voyons comment nous pouvons le réaliser, a-t-il exprimé en en‐ trevue.

Selon le candidat à la chef‐ ferie, les gouverneme­nts fédé‐ ral et provincial auraient dû démontrer un meilleur appui en faveur de la constructi­on de cette usine.

Un projet de cette enver‐ gure-là ne se réalise qu’à la condition qu’il y ait un leader‐ ship fort là-dessus. On peut très bien réaliser le projet et respecter les enjeux environ‐ nementaux, ça se fait, a-t-il lancé.

Un deuxième candidat en visite

Jean Charest est le deuxième candidat à la direc‐ tion du PCC à visiter la région en quelques semaines. En mai dernier, Pierre Poilievre avait rencontré plusieurs partisans dans la circonscri­ption de Jon‐ quière, recevant notamment l’appui de l’ancien ministre conservate­ur Jean-Pierre Blackburn.

Rappelons que lors du vote, chaque circonscri­ption vaudra 100 points, ce qui si‐ gnifie que toutes les circons‐ criptions auront le même poids à travers le Canada, sauf pour celles qui comptent moins de 100 membres. Pour ces comtés, les points seront pondérés en fonction du nombre de membres.

Le Parti conservate­ur du Canada compte environ 56 000 membres au Québec.

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