La FIQ presse Québec de revoir son recours aux agences de placement
La Fédération interprofes‐ sionnelle de la santé du Québec (FIQ), qui repré‐ sente les infirmières et les professionnelles en soins, reproche à Québec d’avoir brisé son engagement en allégeant les règles bali‐ sant le recours aux agences privées de place‐ ment.
Le gouvernement a décidé d’alléger des clauses du projet de loi 28 pour encore une fois favoriser les agences de place‐ ment au niveau des condi‐ tions de travail et au niveau monétaire au détriment des fidèles au réseau qui y sont depuis les débuts de la pan‐ démie, a expliqué la prési‐ dente de la FIQ, Julie Bou‐ chard, en entrevue à C’est ja‐ mais pareil.
La représentante de l'orga‐ nisation syndicale au Sague‐ nay-Lac-Saint-Jean, Julie Boi‐ vin, affirme que ce sont sou‐ vent les infirmières du réseau public qui écopent des quarts de travail moins favorables, ce qui crée beaucoup de dis‐ corde au sein des troupes.
Quand cette main-d’oeuvre indépendante est placée sur des quarts de travail défavo‐ rables ça passe bien, et dans des secteurs où il y a des be‐ soins et où nos membres ne veulent pas aller, ça aussi ça passe. Mais quand on veut entrer de la main-d’oeuvre in‐ dépendante dans des milieux spécialisés où nos membres veulent aller et que l’em‐ ployeur ne les place pas à cet endroit, les frictions arrivent, mentionne Julie Boivin.
Le syndicat tente tant bien que mal de faire entendre son point de vue au gouverne‐ ment et de l’inciter à faire marche arrière, mais rien n’a changé. Pour l’instant, c’est une fin de non-recevoir, dé‐ plore Julie Bouchard.
Quand on s’engage à dimi‐ nuer le temps supplémentaire obligatoire et la main-d’oeuvre indépendante le plus pos‐ sible, il faut faire des gestes concrets et avoir la volonté de le faire. Malheureusement, ce n’est pas le cas dans les déci‐ sions qui ont été prises der‐ nièrement.
Julie Bouchard, présidente, FIQ
Situation précaire à Ro‐ berval
Julie Boivin affirme que les heures supplémentaires obli‐ gatoires sont nombreuses ces jours-ci dans la région. L’hôpi‐ tal de Roberval est l’une des installations les plus touchées au Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Elle affirme qu’on y compte autant de membres du personnel en isolement en raison de la COVID-19 que dans tout l’hôpital de Chicou‐ timi. Ils étaient déjà en diffi‐ culté avant la période estivale. C’est difficile présentement, confirme la représentante syndicale.