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Un « garde-robe mobile » dans le Niagara pour offrir des vêtements

- Julie-Anne Lamoureux

Chaque semaine, le Niaga‐ ra's Mobile Closet, un ca‐ mion rempli de vêtements et de produits d'hygiène, s'arrête dans une ville du Niagara.

Des bénévoles installent des tables sur lesquelles sont placés des paniers remplis de vêtements présentés par taille. Offerts par la commu‐ nauté et par des commer‐ çants, les vêtements sont neufs ou légèrement usagés.

Juste à côté des tables de vêtements, une autre béné‐ vole présente des produits d'hygiène – des savons, du dentifrice et des brosses à dents – ainsi que des sous-vê‐ tements et des bas. Ces pro‐ duits coûteux sont parmi les plus populaires.

Tout est offert gratuite‐ ment aux résidents qui se présentent à la séance de ma‐ gasinage. Aucune question n'est posée. Aucun formulaire ne doit être rempli. Aucune justificat­ion n'est demandée pour y avoir droit.

L'objectif consiste à aider les résidents moins nantis du Niagara à améliorer leur sort, d'abord en leur donnant des vêtements, puis en leur of‐ frant sur place une série de services dont ils peuvent bé‐ néficier.

Ainsi, on trouve divers stands lors des activités de magasinage de vêtements. Par exemple, des gens de groupes communauta­ires viennent offrir de l'informa‐ tion sur les ressources dispo‐ nibles pour obtenir des soins dentaires et sur les pro‐ grammes récréatifs du sec‐ teur. De plus, des experts viennent offrir de l'aide pour naviguer dans le système de santé.

C'est d'ailleurs la vision de la cofondatri­ce du Niagara's Mobile Closet, Amy Whitta‐ ker : jumeler les gens avec les ressources dont ils ont be‐ soin.

Nous savons que les vête‐ ments gratuits attirent les gens. Nous voulons ajouter d'autres services pour orien‐ ter ces gens vers des agences et vers des ressources afin qu'ils obtiennent l'aide dont ils ont besoin.

Amy Whittaker, cofonda‐ trice, Niagara's Mobile Closet

Lors de notre passage à St. Catharines, dans le Niagara, l'activité de magasinage se dé‐ roulait d'ailleurs dans le sta‐ tionnement du Centre de san‐ té communauta­ire Quest. Et ce n'était pas un hasard.

Le stand de Quest était le point d'entrée des visiteurs. L'organisati­on tente d'établir une relation avec les résidents du secteur par tous les moyens possibles pour les fa‐ miliariser avec ses services, notamment des soins de san‐ té physique et mentale.

Parfois, ils viennent nous voir et décident d'attendre. Ça peut prendre quelques contacts pour qu'ils s'en‐ gagent et décident de faire appel à nos services.

Nancy Garner, directrice, Centre de santé communau‐ taire Quest, St. Catharines L'origine de l'initiative

Le Niagara's Mobile Closet est né en pleine pandémie. À l'époque, la propriétai­re d'un camion de cuisine de rue, Pam Nicholson, et son amie, Leslie Davenport, ont décidé d'utiliser temporaire­ment ce camion pour distribuer des vêtements donnés par la communauté aux sans-abri du Niagara. À cause de la pan‐ démie, le camion de cuisine de rue était peu sollicité. Et les besoins en vêtements étaient élevés, d'autant plus que les magasins de vêtements de se‐ conde main ont été fermés de façon intermitte­nte.

La demande était telle que l'initiative a fait boule de neige.

Lors de la relance écono‐ mique, lorsque Pam Nichol‐ son a repris ses activités com‐ merciales, des membres de la communauté ont repris le flambeau. Le concept du ca‐ mion est maintenu, mais sans celui de Pam.

Depuis avril 2021, le Niaga‐ ra's Mobile Closet offre des ac‐ tivités de magasinage telles qu'on les connaît actuelle‐ ment.

Le bouche à oreille a eu son effet.

Les activités quasi hebdo‐ madaires du Niagara's Mobile Closet sont maintenant deve‐ nues extrêmemen­t popu‐ laires auprès d'une vaste clientèle.

Avec l'augmentati­on du coût de la vie, bien des fa‐ milles ont besoin de ce coup de pouce qui permet d'en faire plus avec un budget limi‐ té.

Ce ne sont donc plus des services sollicités uniquement par les sans-abri.

Tout coûte plus cher : les aliments, l'essence. Il est de plus en plus difficile de joindre les deux bouts. Une fois le loyer payé, je suis chanceuse s'il me reste 200 $ pour tout le mois. C'est d'une grande aide.

Trudy, bénéficiai­re du Nia‐ gara's Mobile Closet

Selon la cofondatri­ce du Niagara's Mobile Closet, de 15 à 20 personnes en moyenne se présentaie­nt aux activités de l'organisme au départ. Maintenant, de 100 à 120 rési‐ dents viennent magasiner à chaque arrêt.

Ce programme aide beau‐ coup. Je n'ai pas d'emploi. Je suis étudiante. J'ai trouvé beaucoup de t-shirts, des pantalons, des habits.

Une mère de famille béné‐ ficiaire du Niagara's Mobile Closet

À cela s'ajoutent les garderobes permanents que le groupe a commencé à instal‐ ler à différents endroits de la région, par exemple au centre de détention et dans les hôpi‐ taux. Ce sont des garde-robes qui contiennen­t des vête‐ ments de toutes les gran‐ deurs pour apporter une aide d'urgence si nécessaire.

Un modèle à exporter dans d'autres régions?

Le Niagara's Mobile Closet veut prouver que le concept est novateur et peut donner des résultats. L'organisati­on assure que ce n'est que le dé‐ but de l'aventure.

Nous ne voulons pas arrê‐ ter. Nous tenons quelque chose.

Amy Whittaker, cofonda‐ trice, Niagara's Mobile Closet

La cofondatri­ce croit que le concept peut être adopté ailleurs en Ontario et au pays, surtout dans un contexte où le coût de la vie augmente, de même que les besoins.

ne se serait jamais produite pour une famille non-autoch‐ tone.

Ils s'en fichaient puisqu'il était un soi-disant criminel et parce qu'il était autochtone. Ils s'en foutaient de lui , dit sa soeur Joan, en larmes.

En plein mouvement

Chaque enfant compte , la soeur de Daniel, Elizabeth, se demande comment cela peut encore se produire en 2022. Nous avons besoin de clore l'histoire, d'avoir des ré‐ ponses… la vie de mon frère compte aussi , dit-elle.

La famille demande au gouverneme­nt du Québec d'assumer les frais pour l'ex‐ humation de leur frère ainsi que son rapatrieme­nt à Hap‐ py Valley-Goose Bay afin qu'il soit enterré auprès de ses pa‐ rents où ses trois enfants pourront lui rendre visite.

La famille souhaite qu'elle soit la dernière d'une série de familles autochtone­s à devoir vivre cela.

Je ne leur pardonnera­i ja‐ mais, jamais ders.

En février dernier, une femme autochtone nommée Tara Niptanatia­k est morte et a été enterrée à Calgary le mois suivant à l'insu de sa fa‐ mille vivant à Cambridge Bay au Nunavut. Une situation si‐ milaire s'est produite en dé‐ cembre dernier toujours à

, dit Tim Saun‐

Calgary où une femme au‐ tochtone nommée Courtney Wheeler est décédée sans que sa famille soit au courant.

Ce texte est une traduc‐ tion de l'article de CBC News par Sabrina Jonas

à risque. Le brasier a réussi à traverser le fleuve Fraser jeudi soir, mais les pompiers ont pu maîtriser cette portion du feu, explique la ministre.

Le feu se répand rapide‐ ment et il est difficile d’accès en raison du terrain et de la fumée. Le conseiller de la Pre‐ mière Nation Lytton, John Haugen, annonce qu’au moins neuf propriétés au‐ raient été endommagée­s par le feu. Six d’entre elles ont su‐ bi des dommages avérés.

John Haugen ajoute que certaines communauté­s de la Première Nation n’ont tou‐ jours pas accès à de l'électrici‐ té et à de l’eau.

Le ministre de la Sécurité publique, Mike Farnworth, af‐ firme quant à lui que per‐ sonne n’a été blessé et que toutes les ressources sont sur place pour combattre le feu.

Depuis jeudi, plus d’une soixantain­e de pompiers fo‐ restiers ont été déployés sur les lieux, appuyés par des héli‐ coptères et des avions-ci‐ ternes. La cause de l'incendie n’a toujours pas été identifiée.

De nouvelles alertes d’évacuation­s

À 21 h 30, jeudi, le Centre de mesures d’urgence du Dis‐ trict régional de ThompsonNi­cola a déclenché une alerte d’évacuation pour 31 proprié‐ tés du nord du village, à cause du feu de Nohomin Creek. Les occupants des propriétés concernées doivent se tenir prêts à évacuer rapidement, à tout moment, si cela le de‐ vient nécessaire.

Plus tôt, 24 autres proprié‐ tés avaient fait l’objet d’un ordre d’évacuation du district régional. La Première Nation de Lytton a aussi lancé un ordre d’évacuation qui touche près de 150 personnes et une alerte d’évacuation dans plu‐ sieurs communauté­s du sec‐ teur.

La province a annoncé vendredi que toutes les per‐ sonnes touchées par les éva‐ cuations auront accès à du soutien psychologi­que. Des centres d’évacuation sont ou‐ verts à Lillooet et Cache Creek, avec déjà près de 40 personnes inscrites à Cache Creek et 70 à Lillooet. La Première Nation de Lytton offre aussi de l’aide psycholo‐ gique adaptée culturelle­ment aux traditions autochtone­s.

Le ministère de l’Agricul‐ ture assure travailler avec des éleveurs touchés par le feu pour déplacer leurs animaux.

Le feu Nohomin Creek est le seul feu d’intérêt recensé en ce moment en Colombie-Bri‐ tannique, d’après BC Wildfire. Dix-neuf feux de forêt brûlent présenteme­nt dans la pro‐ vince. L’an dernier, au même moment, il y avait plus de 300 brasiers.

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