Abolition de Connexion AE : des étudiants manifestent au NouveauBrunswick
Des étudiants ont tenu si‐ multanément dans trois villes du Nouveau-Bruns‐ wick des manifestations, vendredi, pour dénoncer la fin d’un programme d’aide financière dans la pro‐ vince. Ils ont aussi réclamé un financement adéquat du système d'éducation postsecondaire.
Les organisations étu‐ diantes avaient lancé une invi‐ tation à se rassembler à Moncton, Saint-Jean et Frede‐ ricton.
Le mois dernier, le gouver‐ nement néo-brunswickois a mis fin au programme Connexion AE, qui permettait aux étudiants de recevoir des prestations d’assurance-em‐ ploi lorsqu’ils ne sont pas libres pour travailler, pendant leurs sessions.
Des étudiants
et
les groupes qui les représentent ont dénoncé l’abolition im‐ promptue du programme, à un moment où le coût de la vie est en hausse vertigi‐ neuse, et sans solution de re‐ change pour celles et ceux qui seront privés de ces presta‐ tions.
Des étudiants et les groupes qui les représentent ont dénoncé l’abolition im‐ promptue du programme, à un moment où le coût de la vie est en hausse vertigi‐ neuse, et sans solution de re‐ change pour celles et ceux qui seront privés de ces presta‐ tions.
Le gouvernement progres‐ siste-conservateur de Blaine Higgs a aboli le programme, lancé par un précédent gou‐ vernement libéral, car il veut que les étudiants prennent l’un des emplois vacants pour lesquels les employeurs peinent à embaucher quel‐ qu’un.
Cette semaine, Trevor Hol‐ der, le ministre de l’Éducation postsecondaire, de la Forma‐ tion et du Travail, a reçu des leaders d’associations étu‐ diantes francophone et anglo‐ phone de la province.
Jean-Sébastien Léger, pré‐ sident de la Fédération des étudiants et des étudiantes du Centre universitaire de Moncton (FÉÉCUM), et son homologue de la University of
New Brunswick Student Union, Kordell Walsh, se sont fait dire que le programme Connexion AE ne reviendrait pas.
Selon Jean-Sébastien Lé‐ ger, le ministre Holder n’est pas contre des solutions pour aider les étudiants, mais ses idées seraient orientées pour satisfaire les besoins de la communauté des affaires.
Avec des renseignements de Mina Collin
président du conseil d'admi‐ nistration Jeff McAloon croit qu'il s'agit d'un grand pas en arrière.
Cela représente la perte de l'appropriation et de l'engage‐ ment de la communauté et de l'expertise clinique en lea‐ dership. Centraliser le contrôle au sein du bureau du premier ministre n'est pas la solution. La politique est ce qui nous a amenés ici et n'est pas la solution, a-t-il écrit.
Une décision saluée par les médecins
La Société médicale du Nouveau-Brunswick appuie les changements apportés par le gouvernement à la di‐ rection des soins de santé.
Le système de santé est en crise et, pour remédier à cette situation, il faudra prendre des décisions rapides et diffi‐ ciles. Nous appuyons toute décision de ce genre qui mè‐ nera au bout du compte à un changement concret dans la qualité des soins offerts aux Néo-Brunswickois , a dit le président, le Dr Mark MacMil‐ lan.
L'opposition redoute la centralisation des déci‐ sions
Ces bouleversements ont fait grand bruit dans la pro‐ vince vendredi.
Ce que Blaine Higgs a fait aujourd'hui, il a décidé de se donner pleine autorité, de prendre toutes les décisions opérationnelles et comment les services de santé seront li‐ vrés, estime le chef intéri‐ maire du Parti libéral, Roger Melanson.
Roger Melanson souhaite que le premier ministre re‐ vienne à l'Assemblée législa‐ tive la semaine prochaine, que nous ayons une discus‐ sion constructive et on pour‐ ra poser des questions pour que les gens du NouveauBrunswick
comprennent qu'est-ce que le premier mi‐ nistre a en tête. Les travaux parlement sont actuellement interrompus pour l'été.
Le Parti vert ne pense pas que les changements annon‐ cés par Blaine Higgs apporte‐ ront les solutions dont le sys‐ tème de santé a besoin.
La députée de Memram‐ cook-Tantramar, Megan Mit‐ ton, redoute également une centralisation des décisions en santé. Elle dénonce notam‐ ment le congédiement de tous les membres des conseils d'administration des réseaux.
Ça a l'air d'être une distrac‐ tion politique pour changer l'histoire sans vraiment don‐ ner des solutions et je me de‐ mande si c'est impulsif ou si c'est calculé. Est-ce qu'il atten‐ dait quelque chose pour in‐ troduire ces mesures-là? C'est vraiment inquiétant de voir ce qu'ils font avec les conseils d'administration, a-t-elle dit.
Mort dans une salle d'at‐ tente
Ces annonces majeures surviennent après la mort d’un patient dans la salle d’at‐ tente de l’Hôpital régional Dr Everett Chalmers à Frede‐ ricton, alors qu’il attendait son tour pour obtenir des soins, tôt mardi matin.
Un témoin de la scène, John Staples, affirme qu’un homme âgé a attendu long‐ temps dans un fauteuil rou‐ lant et qu'à un moment il a semblé s’endormir. Ce n'est que lorsqu’un employé de l’hôpital a fait une tournée des patients qu’on s'est rendu compte que l'homme avait cessé de respirer, selon lui.
Le Réseau de santé Hori‐ zon a confirmé qu'un décès inattendu de patient a eu lieu et indique qu'un examen est en cours.
L’opposition a demandé la démission de la ministre de la
Santé à la suite de cet événe‐ ment.
Le premier ministre Blaine Higgs a présenté ses condo‐ léances aux proches de l'homme décédé lors de son point de presse vendredi.
C’est un événement trau‐ matisant, on ne s'attend pas à voir quelque chose comme ça se produire dans notre pro‐ vince, a-t-il ajouté.
Le premier ministre a pro‐ mis de demander une révi‐ sion externe s'il n'est pas sa‐ tisfait des résultats, à la suite de l'examen mené par le ré‐ seau Horizon.
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