Estrie Aide s’allie à une entrepreneure sherbrookoise pour recycler des manteaux
L'organisme à but non lu‐ cratif Estrie Aide s'associe à l'entreprise Hot Poc pour recycler l'importante quantité de manteaux qui ne peuvent pas être réutili‐ sés par l'organisme.
Chaque année, des boîtes de manteaux d'hiver s'accu‐ mulent dans le centre de dons d'Estrie Aide. Ils seront maintenant transformés en pochettes pour téléphones cellulaires dans le cadre d'un projet de l’entreprise Hot Poc. Cette dernière a fait un pas‐ sage remarqué à l'émission Dans l'oeil du dragon cette an‐ née.
Quand il fait super froid, c’est là qu’on s’en sert. On met notre téléphone à l’intérieur, on le ferme, et il reste en vie toute la journée, on peut aller skier, explique la fondatrice de Hot Poc et Sherbrookoise Sabrina Hémond.
Quand je parlais aux gens du projet des Sleepers, qu’on appelle, ce n’est pas mon idée. Ce sont des gens dans des magasins de ski qui m’ont dit "c’est cool, mais on pourrait les faire à partir de vieux man‐ teaux d’hiver", ajoute-t-elle.
L'entreprise a déjà vendu plusieurs milliers de po‐ chettes, selon Sabrina Hé‐ mond.
La directrice aux commu‐ nications d'Estrie Aide Alexan‐ dra Lallier-Cabana indique que le projet tombe à point pour l'organisme. Pour nous, ça représente beaucoup de manteaux qu’autrement, on ne pourrait pas revaloriser si on n’avait pas l’opportunité avec elle [Sabrina Hémond] de le faire. Ce sont des man‐ teaux qui trouvent mainte‐ nant une deuxième utilité, souligne-t-elle.
Estrie Aide donne égale‐ ment un coup de main pour la production des pochettes, en mettant à contribution des personnes en réinsertion pro‐ fessionnelle. Au fil du temps, ça a commencé à évoluer. On s’est dotés de laveuses indus‐ trielles qui nous permettent d’enlever de la charge à Sabri‐ na. Nous, on peut laver main‐ tenant, on coupe aussi pour enlever de la charge de leur côté, explique Alexandra Lal‐ lier-Cabana.
La couturière et designer Marie-Geneviève Pilon, pro‐ priétaire de l’atelier de cou‐ ture 88 Queen St, à Lennox‐ ville, a aussi contribué au pro‐ jet. Mon atelier fabrique déjà une ligne de vêtements recy‐ clés. Sabrina a entendu parler de moi de bouche à oreille. Elle voulait faire ses sleepers à partir de manteaux recyclés, c’est exactement ce qu’on fait déjà, se réjouit-elle.
Pour Estrie Aide, le parte‐ nariat avec Hot Poc ouvre la voie à d'autres projets de re‐ cyclage. De quoi de cette en‐ vergure-là, c’est vraiment une première pour nous et on est content de le faire. On essaie de s’en servir un peu comme premier projet, et de voir où on peut pousser encore nos possibilités de recyclage et de revalorisation, espère Alexan‐ dra Lallier-Cabana.
Avec les informations de Thomas Fortier