Radio-Canada Info

Voyage vers les années 1990 avec Alanis Morissette et Garbage

- Tanya Beaumont

Après le rendez-vous man‐ qué de 2020, Alanis Moris‐ sette a finalement souli‐ gné le 25e anniversai­re de l’album culte Jagged Little Pill au Festival d’été de Québec, deux ans plus tard.

Artiste marquante pour toute une génération, Alanis Morissette était une des têtes d’affiche attendue au FEQ cette année. La tournée qui l’amène à Québec met à l’hon‐ neur les nombreux succès de Jagged Little Pill.

Pour bien replonger les festivalie­rs dans l’époque de la sortie de l’album, une vidéo d’archives de la carrière d’Ala‐ nis a été diffusée avant que la chanteuse entre sur scène. Des extraits de prestation­s, de reprises, de sketch télévi‐ sés et d'artistes comme David Bowie qui la nomment.

La chanson All I Really Want a ouvert le spectacle, tout comme elle ouvre Jagged Little Pill. L’album a été joué au complet, mais pas dans l’ordre initial qu’il a été gravé. Au travers, Alanis offrait des extraits d’autres chansons de son répertoire.

La chanteuse semblait avoir beaucoup de plaisir à re‐ plonger dans ces composi‐ tions qui l’ont rapidement propulsée alors qu’elle était au début de la vingtaine. Elle a soufflé dans l’harmonica, ins‐ trument emblématiq­ue de ses chansons de l’époque.

À voir Alanis Morissette se reculer du micro pour chan‐ ter, personne ne pouvait dou‐ ter de la puissance de sa voix. Elle a poussé des notes soute‐ nues impression­nantes, juste avant Mary Jane.

La rockeuse a laissé la foule attentive chanter une bonne partie d’Ironic, se gar‐ dant tout de même quelques strophes. Qu'elle laisse le soin au public de chanter son plus grand succès alors qu'il est ve‐ nu pour l'entendre, la situa‐ tion serait... ironique?

Une fois les titres de l’al‐ bum Jagged Little Pill épuisé, Alanis est revenu au rappel pour trois pièces. Après Your

House, les notes froides et dures du piano de Uninvited ont retenti, laissant place à une version pesante, très réussie.

La Canadienne a terminé la soirée avec la toute dési‐ gnée Thank You.

Le rock de Garbage

Le 25e anniversai­re, ou maintenant 27e, de Jagged Little Pill concorde aussi avec le quart de siècle du premier album de la formation Gar‐ bage. Les premières lignes de guitare de Vow ont eu l’effet d’un saut directemen­t dans le milieu des années 1990.

No Gods No Masters, pièce titre du septième album de Garbage a rapidement ra‐ mené les spectateur­s au XXIe siècle. Shirley Manson a prouvé qu’elle est toujours en voix en chantant les dernières paroles du morceau a capella.

À l’image du début de la prestation, la formation a fait des aller-retour entre les suc‐ cès de leurs premières années et celles de l’album double No Gods No Masters, sortie il y a un an et des poussières.

La leader du groupe a fait de superbes efforts pour par‐ ler en français lors de ses in‐ tervention­s. Efforts peu concluants, mais ô combien appréciés par la foule de Qué‐ bec.

C’est donc en anglais qu’elle a dédié la chanson Queer à la communauté LGBTQ+ qui a toujours suivi la carrière de Garbage.

I'm Only Happy When it Rains et Push it ont été des moments forts de la présence du groupe.

Une ouverture signée The Beaches

La formation torontoise The Beaches jouait en ouver‐ ture de ce deuxième vendredi du FEQ. Avec une vingtaine d’années de carrière de moins que les deux autres artistes au programme, le quatuor fé‐ minin a donné une prestation énergique.

Le groupe s’est distingué par un son rock parfois rétro, parfois plus lourd, toujours avec un côté défouloir. Visuel‐ lement, difficile d’oublier The Beaches. La chanteuse Jordan Miller portait du jaune, Lean‐ dra Earl, guitariste et clavié‐ riste, était habillée en bleu, Eli‐ za Enman-McDaniel en rouge et en vert, la guitariste Kylie Miller.

Le quatuor a pigé dans le répertoire de ses plus récents albums dont Future Loverset Late show. My People, une nouveauté, s’est glissé dans le choix des chansons. Cette pièce devrait être lancée bien‐ tôt sur les plateforme­s d’écoute.

À mi-parcours, la dame en bleu a pris le micro pour chan‐ ter près de la foule pour chan‐ ter Kinkade. La pièce peut s’entendre uniquement en spectacle.

Le Parc de la Francopho‐ nie trop petit pour Sum 41

La scène du Parc de la Francophon­ie accueillai­t ven‐

dredi soir des groupes à sa‐ veur punk rock dont Penny‐ wise, Millencoli­n et Sum 41. Très tôt en après-midi, la file d’attente pour entrer sur le site faisait le tour du site.

Le Festival d’été avait déjà annoncé que la prestation se‐ rait diffusée sur des écrans géants à Place de l’Assemblée nationale, après le passage de Bran Van 3000.

La question d’un site inter‐ médiaire entre les Plaines et le Parc de la Francophon­ie est souvent soulevée dans ces circonstan­ces. En 2019, le FEQ avait instauré une scène à Place George-V pouvant ac‐ cueillir 5000 spectateur­s de plus qu’au parc situé de l’autre côté de Grande Allée.

Depuis mai, Place GeorgeV est en restaurati­on. Selon le site du Gouverneme­nt du Ca‐ nada, les travaux devraient se terminer en juillet 2023.

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