Magie des petits grains de sable : les sculptures s’érigent à Parksville
Après deux ans d’absence, la 20e présentation du concours international de sculptures de sable de Parksville est de retour cette fin de semaine dans la petite communauté de bord de mer, sous le thème Roaring Twenties (les An‐ nées folles).
L’événement phare de l’été dans l’île de Vancouver ac‐ cueille sept tandems d’artistes et treize solistes en prove‐ nance des Pays-Bas, de l’Ukraine, du Japon, du Mexique, des États-Unis, du Québec et de la Colombie-Bri‐ tannique.
En tout, c'est donc une vingtaine de maîtres sculp‐ teurs qui se disputeront la première place à ce concours qui se tient sur un site aména‐ gé à quelques pelletées de sable de la magnifique plage publique de Parksville.
Cheryl Dill, présidente de la Parksville Beach Festival So‐ ciety, le comité organisateur du concours, se dit très heu‐ reuse d'accueillir de nouveau les artistes cette année.
Quand ils arrivent, c’est comme une réunion familiale. On se retrouve, on s’étreint, on s’embrasse… Nous sommes absolument ravis!
Une course contre la montre
Équipés de pelles, de bêches et de menus outils, ces orfèvres du sable s’af‐ frontent dans une compé‐ tition amicale chronométrée et disposent de 30 heures, ré‐ parties sur une période de quatre jours, pour réaliser leur sculpture.
Les sculptures prennent forme, tel un gâteau à étages, avec la superposition de moules remplis d’un sable spécial.
Une fois l’assemblage ter‐ miné, commence alors le tra‐ vail minutieux des sculpteurs pour ériger ces oeuvres grandformat qui peuvent parfois at‐ teindre une dizaine de pieds de hauteur!
Les activités se sont amor‐ cées jeudi. Les journées dé‐ butent à 7 h 30 pile, au son de la batterie, gracieuseté du sculpteur Bruce Waugh, et se terminent à 17 h. Les sculp‐ tures devront être complé‐ tées dimanche, à 14 h pré‐ cises.
C’est là un défi à la mesure de l’artiste québécois Guy Beauregard qui, en trente ans, aura participé à près d’une centaine de compétitions de sculpture mettant à l’honneur des matériaux éphémères tels que la glace, la neige et le sable.
Pour l’artiste originaire de Saint-Jacques-le-Majeur-deWolfestown, au Québec, cette pratique est une affaire de coeur et de famille. S’initiant d’abord à la sculpture sur neige et sur glace, il aura éventuellement été conquis par la magie du sable.
Le sable, c’est impression‐ nant. C’est fait avec des grains qui ne sont pas pareils, comme les humains… On est tous semblables, mais pas pa‐ reils. C’est l’amour qui nous unit.
Guy Beauregard, maître sculpteur de sable
Il s’agit de sa dixième parti‐ cipation au concours de Parksville, d’abord en solo, puis accompagné de sa fille aî‐ née Mélinège et, pour la troi‐ sième fois, en duo avec Sève‐ line, la benjamine des quatre enfants Beauregard. Comme son père, Sèveline adore tra‐ vailler le sable.
C’est une connexion qu’on a avec la matière. Quand on sculpte, on imagine quelque chose et on va le concrétiser. Il faut être dans une sorte de bulle de créativité. Comme si on était connectés. Là, c’est avec le sable. C’est comme un jeu et j’ai beaucoup de plaisir à faire ça.
La transmission du savoir et l’amour du métier sont donc assurés. Ensemble, Guy et Sèveline Beauregard ont élaboré une oeuvre qui abor‐ dera le thème des Années folles avec humour, mais sans vouloir dévoiler plus de dé‐ tails.
Un jury composé de sculp‐ teurs professionnels (des ar‐ tistes de l’île de Vancouver) évaluera les oeuvres sous l’égide du sculpteur Charlie Beaulieu, directeur exécutif des Championnats mondiaux de sculptures de sable.
Ce dernier signe la réalisa‐ tion de la butte de sable à l’entrée du site sur laquelle les logos des commanditaires sont sculptés.
Au cours de la fin de se‐ maine, le public est invité à participer gratuitement à des ateliers d'initiation à la sculp‐ ture de sable menés par deux sculpteurs professionnels.
Des prix totalisant près de 50 000 $ seront remis cette année aux lauréats dont les noms seront dévoilés di‐ manche, à 17 h.