Radio-Canada Info

Évacuation compliquée par la fumée dense et par des problèmes techniques à Pukatawaga­n

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La Croix-Rouge canadienne affirme que les trente ou quarante personnes qui restent dans la Nation crie Mathias Colomb seront évacuées aujourd’hui.

La communauté de Puka‐ tawagan est assiégée par un feu de forêt de 230 km2 à moins d’un kilomètre de son territoire, selon le Service de prévention des incendies du Manitoba.

Un groupe d'avions-ci‐ ternes des Territoire­s du Nord-Ouest et des dizaines de pompiers de l'Ontario sont ar‐ rivés dimanche pour aider les équipages manitobain­s à combattre les feux.

Selon un porte-parole de la communauté, les avions des Forces armées n'ont pas pu atterrir samedi à cause de l'épaisse fumée.

Un hélicoptèr­e a égale‐ ment eu des problèmes de moteur juste avant de décol‐ ler avec cinq personnes à bord.

Près de 700 personnes ont quitté la communauté par train dans la nuit de vendredi et environ 500 personnes supplément­aires ont été éva‐ cuées samedi matin, selon la cheffe de la Première Nation, Lorna Bighetty.

L’armée canadienne avait envoyé deux avions afin de contribuer aux efforts d’éva‐ cuation.

Responsabl­e des per‐ sonnes évacuées, la CroixRouge canadienne les em‐ mène à Winnipeg, à Flin Flon, à Thompson et The Pas.

À Winnipeg, la résidente de longue date de Pukatawaga­n, Nadine Sinclair, ressent de l’angoisse à 700 km de chez elle. Je ne veux pas perdre notre maison, et nos chiens, a-t-elle affirmé, dimanche.

La mère de famille de 44 ans se souvient du senti‐ ment de panique généré avec l’ordre d’évacuation, émis une heure avant son départ, jeu‐ di.Mon coeur paniquait, je cherchais désespérém­ent mon sac, l’angoisse était au maximum, relate Nadine Sin‐ clair.

Les Forces armées cana‐ diennes devaient offrir du soutien en matière d’évacua‐ tion, samedi, mais il n’y avait plus de demande de soutien auprès du gouverneme­nt ou de la Croix rouge canadienne à ce sujet, dimanche, selon un porte-parole de la 17e Escadre Winnipeg au sein de l’Aviation royale canadienne.

La province du Manitoba et Services aux Autochtone­s Canada avaient un plan d'éva‐ cuation pour les personnes qui restaient sur le territoire, et ont indiqué qu’il n’y avait plus de besoin du côté des Forces armées canadienne­s, affirme le porte-parole.

La Nation crie Mathias Co‐ lomb compte 2500 per‐ sonnes.

Avec les informatio­ns d'Ozten Shebahkege­t

a-t-il dit.

Une manifestat­ion sem‐ blable a eu lieu à Montréal di‐ manche.

Entretien Zelensky-Tru‐ deau

Le président de l'Ukraine, Volodymyr Zelensky, et son homologue canadien, Justin Trudeau, se sont d’ailleurs en‐ tretenus par téléphone plut tôt dimanche. Il s'agissait de leur premier entretien depuis la décision controvers­ée du gouverneme­nt canadien.

M. Zelensky a rappelé à M. Trudeau que les sanctions internatio­nales contre la Rus‐ sie doivent être une question de principe.

Dans une courte déclara‐ tion qui a suivi sur Twitter, Vo‐ lodymyr Zelensky a dit avoir remercié M. Trudeau pour le généreux appui du Canada à la défense de son pays. Il a aussi souligné l'importance du maintien des sanctions contre la Russie.

Après les attaques terro‐ ristes contre Vinnytsia, Myko‐ laïv, Tchassiv Yar, etc., il faut accroître la pression, pas la di‐ minuer, a écrit M. Zelensky.

Le président ukrainien avait déjà qualifié cette déci‐ sion d'absolument inaccep‐ table plus tôt cette semaine.

Samedi, la vice-première ministre du Canada, Chrystia Freeland, a admis que la déci‐ sion de renvoyer les turbines en Allemagne avait été difficile mais nécessaire.

Avec les informatio­ns de La Presse canadienne et Ca‐ therine Morasse

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