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Bluesfest : les amateurs de musique ont été bien servis après une pause de deux ans

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Après avoir été annulé à deux reprises en raison de la pandémie, le Bluesfest est revenu en force cette année. Alors que les festivi‐ tés prennent fin di‐ manche, le directeur géné‐ ral de l'événement, Mark Monahan, espère un re‐ tour à la normale pour les prochaines éditions.

On sentait le désir refoulé des spectateur­s qui n’avaient pas vu de spectacle depuis deux ans, s’est exclamé Mark Monahan en voyant la foule en délire lorsque le groupe Rage Against the Machine est monté sur scène vendredi soir.

Pour lui, c’était comme l’aboutissem­ent de deux ans d’anxiété et d’anticipati­on, tant pour les spectateur­s que pour les organisate­urs du fes‐ tival.

Nous avons prévu beau‐ coup de choses au cours des deux dernières années, dont beaucoup que nous n'avons pas pu faire, a-t-il dit. Donc, planifier un événement régu‐ lier et pouvoir le réaliser a été un énorme soulagemen­t.

Le festival a été annulé en 2020 après la pandémie de COVID-19, puis a été relancé dans un format beaucoup plus petit et entièremen­t ca‐ nadien au parc Lansdowne en 2021.

Cette interrupti­on a entraî‐ né quelques problèmes cette année, dont de longues files d'attente et la nécessité de re‐ cruter un nombre plus impor‐ tant de bénévoles.

Le seul avantage que nous avions cette année est que nous avons eu trois ans pour le planifier!

Mark Monahan, directeur général du Bluesfest

Bien que les ventes de billets n’aient pas encore été comptabili­sées, le directeur général estime que le festival aurait attiré entre 250 000 et 300 000 personnes cette an‐ née, ce qui est comparable à 2019 et aux années précé‐ dentes.

Environ 30 000 personnes se seraient déplacées unique‐ ment pour voir Rage Against the Machine.

Masques fortement re‐ commandés

Le festival se tient alors que plusieurs indicateur­s de

COVID-19 sont en hausse à Ottawa, notamment les hos‐ pitalisati­ons et le nombre d’in‐ fections.

La région en est à la sep‐ tième vague de la pandémie et la santé publique a recom‐ mandé la semaine dernière qu’il était fortement recom‐ mandé que les gens portent un masque dans les lieux ex‐ térieurs bondés comme le Bluesfest.

Mark Monahan affirme que l’organisati­on a appliqué à la lettre les directives pro‐ vinciales en matière de santé publique. Ils ont décidé d'or‐ ganiser un événement où les gens peuvent se sentir en sé‐ curité en écoutant de la mu‐ sique où qu'ils soient, a-t-il

Alors que le Bluesfest 2022 tire à sa fin, avec le groupe The National comme grande finale, le directeur général a mentionné que ses pensées se tournaient déjà vers l'an‐ née prochaine et à quoi cela ressembler­ait.

Le fait que nous ayons pu réussir et que nous soyons de retour est juste un énorme sentiment d'accompliss­ement et cela conduit en quelque sorte à essayer de revenir à la normale, espérons-le, dans les deux prochaines années.

Avec les informatio­ns de Dan Taekema, CBC

meurtrier.

Et finalement, à la toute fin elle est arrivée. Killing in the Name Of. Celle que tout le monde attendait avec im‐ patience et qui a été à la hau‐ teur des attentes. Zach de la Rocha la chantait avec fureur dans les yeux et doigt d’hon‐ neur bien haut.

Les 90 minutes du concert ont filé en un clin d’oeil. L’éner‐ gie qui se dégageait de la prestation de Rage Against the Machine est très peu comparable. Comme si chaque son, chaque instru‐ ment et chaque mot étaient faits pour être reliés directe‐ ment à une colère intérieure.

La colère contre la ma‐ chine? Celle-là ou n’importe quelle autre.

Engagé du début à la fin Ajouté à la programmat­ion quelques semaines avant le début du Festival, le groupe Vulgaires Machins a lancé les hostilités avec la fougue qu’on leur connaît.

Ça fait 10 ans qu’on n'a pas joué à Québec! a lancé le chanteur et parolier Guillaume Beauregard. Les spectateur­s étaient déjà nom‐ breux devant la grande scène pour accueillir une bonne dose de punk francophon­e.

La courte prestation d’une quarantain­e de minutes a bien dégourdi la foule avec Compter les corps, Puits sans fond et Anéanti le dogme.

Avant de conclure, Vul‐ gaires Machins a rappelé que l’album Disruption, un pre‐ mier en une décennie, sorti‐ rait à l’automne. Beauregard a lancé un appel à la solidarité quand le monde sera à sa perte, message que véhicule la toute récente Je lève mon verre.

Le retour d’Alexisonfi­re La formation canadienne Alexisonfi­re était de retour au Festival d’été après avoir rem‐ placé Avenged Sevenfold à 48 heures d’avis en 2018. Cette fois-ci, leur nom était sur la programmat­ion depuis son dévoilemen­t.

Alexisonfi­re a déboulé sur la plus grande scène du FEQ sur une musique instrumen‐ tale épique, qui s’éloignait de leur style rock plus saturé. Au moment de balancer Acci‐ dents, les spectateur­s n’ont eu d’autres choix que de sau‐ ter sur place.

Le groupe ontarien a lancé l’album Otherness il y a à peine un mois. Ils n’ont joué seulement deux chansons Sweet Dreams of Otherness et Commited of the Con.

Les chanteurs George Pet‐ tit et Dallas Green se sont al‐ ternés à plusieurs reprises. Pettit, avec sa voix plus guttu‐ rale et Dallas, qui porte aussi le projet City and Color, avec un timbre plus posé.

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