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Le manque de taxis, un problème récurrent en région

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La saison touristiqu­e bat son plein dans l'Est-du-Qué‐ bec, mais plusieurs vacan‐ ciers et citoyens qui veulent se déplacer en taxi doivent s'armer de pa‐ tience. En raison de la pé‐ nurie de main-d'oeuvre, le temps d'attente peut s’éti‐ rer jusqu'à plus d’une heure avant d'avoir accès à un taxi.

Il s’agit d’une situation que les opérateurs appréhen‐ daient depuis déjà un bon moment. D’après le porte-pa‐ role de l’Associatio­n des taxis des régions du Québec, Serge Lebreux, le déconfine‐ ment et la levée des mesures sanitaires provoquent une plus grande demande pour les taxis. Ce sont environ quatre chauffeurs pour une dizaine d’appels en moyenne, explique-t-il.

La fin de semaine dernière marquait entre autres le dé‐ but des Terrasses urbaines à Rimouski et le temps d’at‐ tente pour prendre un taxi pouvait dépasser une heure. Pour le président de Taxis 800 à Rimouski, Nelson Lévesque, il est toutefois important de préciser que les chauffeurs font leur possible pour assu‐ rer le service.

Les gars ils font quand même pas mal d'heures, puis à un moment donné ils ne peuvent pas toujours être là. Sauf que les gars, ils co‐ opèrent beaucoup. Le gros possible, on essaie de le faire et de donner un bon service, mais on n'est pas seuls à vivre ça le manque d'employés, ditil.

Des pistes de solution Pour être en mesure d'of‐ frir un meilleur service, l'in‐ dustrie voudrait entre autres ramener des chauffeurs re‐ traités en offrant un congé fis‐ cal. Serge Lebreux dénonce toutefois une fin de non-rece‐ voir du ministère des Trans‐ ports du Québec (MTQ). La ré‐ ponse qu’on a quand on fait des propositio­ns, c’est que le MTQ souhaite laisser la nou‐ velle loi 17 faire son effet, in‐ dique M. Lebreux.

La loi 17, entrée en vigueur en 2020, a marqué notam‐ ment l'abolition des agglomé‐ rations de taxi et permet aux chauffeurs d'offrir des ser‐ vices partout au Québec. Elle incite également les chauf‐ feurs à se doter d'applicatio­ns mobiles.

À Rimouski, il y a déjà un peu moins de 10 retraités qui sont revenus travailler pour la compagnie Taxis 800.

L’effet Uber

Le porte-parole de l’Asso‐ ciation des taxis des régions du Québec, Serge Lebreux, at‐

tend avec impatience de voir le déploiemen­t d'Uber dans les régions du Québec.

Après deux annonces – parce que là c'est la deuxième annonce qu'il fait, il l'a fait en août 2020 et là il ré‐ cidive cette année – le 16 juin il était censé avoir des Uber partout en région. Puis finale‐ ment, à ce que je sache, il y a quelques Uber au Saguenay, mais à moins d'avis contraire, je n’en ai pas vu beaucoup rouler, dénonce M. Lebreux.

Les représenta­nts d'Uber au Québec n'ont pas répondu à notre demande d'entrevue.

Avec les informatio­ns de Jean-Philippe Guilbault

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