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En C.-B., David Eby annonce sa candidatur­e à la succession du premier ministre John Horgan

- Mélinda Trochu

David Eby, l’actuel procu‐ reur général et ministre du Logement de la ColombieBr­itannique, se lance offi‐ ciellement dans la course pour devenir, en dé‐ cembre, le prochain chef du Nouveau Parti démo‐ cratique (NPD) à la tête de la province.

Il s’est déclaré candidat mardi soir devant des amis et collègues, dans sa circonscri­p‐ tion de Vancouver-Point Grey, dans le quartier de Kitsilano, à Vancouver. Un site de cam‐ pagne était lancé simultané‐ ment.

Je tiens à remercier les 48 députés qui me sou‐ tiennent [dans cette course].

David Eby, candidat à la chefferie du NPD en Colom‐ bie-Britanniqu­e

Ce sont 48 des 57 députés du NPD qui apportent leur soutien à David Eby, dont Ra‐ vi Kahlon, Adrian Dix, Murray Rankin, Sheila Malcolmson, Jennifer Whiteside et Mike Farnworth.

Le ministre de la Santé Adrian Dix ne manquait pas d’éloges mardi soir pour Da‐ vid Eby et son bilan extraordi‐ naire sur des dossiers comme le logement et ICBC.

David Eby est un excellent candidat [...] je suis très fier de le soutenir [...] David tissera des liens avec des gens par‐ tout en Colombie-Britan‐ nique.

Adrian Dix, ministre de la Santé de la C.-B.

David Eby a tenu, en début de discours, à raconter des anecdotes sur son enfance heureuse en Ontario et les va‐ leurs prônées par ses parents, enseignant et avocat, qu’il tente de transmettr­e désor‐ mais à ses deux enfants, avec sa femme.

Reconnaiss­ant ses privi‐ lèges, David Eby a expliqué avoir voulu militer dans sa carrière pour ceux qui n'ont pas eu les mêmes chances que lui. Chaque enfant de notre province, chaque pa‐ rent, chaque grand-parent, chaque personne mérite le genre d'opportunit­és, de sû‐ reté et de sécurité dont j'ai profité avec ma famille en grandissan­t.

David Eby a rendu hom‐ mage à John Horgan, un men‐ tor et à l’état de l’économie de la province, leader au pays. Mais il a surtout énuméré les défis actuels, et en premier lieu la crise du logement, un problème très sérieux, ajou‐ tant qu’il souhaite plus de soutien provincial pour les collectivi­tés à croissance ra‐ pide, et de l’équité génération‐ nelle.

Son intention est de construire des maisons res‐ pectueuses du climat partout dans la province, notamment pour la classe moyenne. « L'accès au logement n'est tout simplement pas à la hau‐ teur de ce qu'il devrait être ».

Depuis l’annonce du retrait de John Horgan de la vie poli‐ tique, les candidats pressentis se retirent un à un de la course, semblant laisser un boulevard à David Eby.

David Eby dit avoir été en‐ couragé par de nombreux col‐ lègues à se lancer dans la course pour continuer le tra‐ vail mené par John Horgan. Il y a quinze jours, je ne pensais pas à ça. Désormais, David Eby se félicite de l’équipe di‐ versifiée qu’il a rassemblée autour de sa candidatur­e et dit qu’il compte voyager dans les semaines à venir partout en Colombie-Britanniqu­e.

Une carrière engagée pour les droits humains

David Eby, 44 ans, est avo‐ cat de formation et ancien di‐ recteur général de l’Associa‐ tion des libertés civiles de la Colombie-Britanniqu­e. Il a également été professeur auxiliaire de droit à l'Universi‐ té de la Colombie-Britan‐ nique, président du HIV/AIDS Legal Network et a siégé au comité de santé et de déve‐ loppement social de la Van‐ couver Foundation.

L’avocat a également pas‐ sé des années à plaider en fa‐ veur de la Pivot Legal Society pour protéger les droits hu‐ mains et la dignité des sansabri et des résidents mal logés du quartier Downtown East‐ side de Vancouver. En 2010, il a reçu le prix Renate Shearer pour son engagement pour les droits humains par l'Asso‐ ciation des Nations Unies au Canada et la Coalition des droits humains de la Colom‐ bie-Britanniqu­e.

Pour moi, le candidat le plus évident est David Eby, déclarait fin juin à Radio-Ca‐ nada le professeur de straté‐ gie et d'économie à la Sauder School of Business de l'Uni‐ versité de la Colombie-Britan‐ nique, Adam Pankratz.

David Eby est notamment le principal acteur de la ré‐ forme de l'assurance automo‐ bile en cas d'accident et il a fait de la lutte contre le blan‐ chiment d’argent un de ses chevaux de bataille en lançant en 2019 la commission d’en‐ quête Cullen.

Avec des informatio­ns de Timothé Matte-Bergeron et Meera Bains

à blâmer dans cette affaire. Actuelleme­nt, je ne peux pas dire qu’il fait une faute, af‐ firme-t-il.

Le maire d’Abercorn n’a pas souhaité accorder d’entre‐ vue à Radio-Canada. L’ancien maire du village Robert Na‐ deau se dit toutefois désolé de voir la tournure des événe‐ ments.

Je suis un peu sous le choc. [...] Ce que je souhaite, c’est que le calme revienne. Ici, on est un petit petit village. On tente d’avoir des activités. Dé‐ jà, de rallier les gens à venir aux activités, ça fait que quand ils entendent des si‐ tuations comme ça, ils pré‐ fèrent rester chez eux, se dé‐ sole-t-il.

Sans commenter spécifi‐ quement le cas d’Abercorn, le président de l’Union des mu‐ nicipalité­s du Québec (UMQ) Daniel Côté constate pour sa part que les situations conflic‐ tuelles semblent être en hausse dans la province.

On a plusieurs exemples un peu partout au Québec dans les derniers mois en par‐ ticulier. Plus la municipali­té est petite, plus les gens se connaissen­t également. On tombe dans des conflits inter‐ personnels qui peuvent bles‐ ser encore plus durement que ce qu’on peut voir dans les plus grands centres, où ce n’est pas tout le monde qui connaît tout le monde, sou‐ ligne-t-il.

À la base, rappelons-nous qu’on est tous des humains.

Entre humains, on a un mini‐ mum de respect qu’on doit avoir les uns envers les autres, autant les élus à l’égard des citoyens que le contraire, les citoyens envers les élus.

Daniel Côté, président de l'Union des municipali­tés du Québec (UMQ)

Le ministère des Affaires municipale­s se dit prêt à ac‐ compagner la municipali­té si celle-ci lui en fait formelle‐ ment la demande par résolu‐ tion. Le ministère confirme également que la Ville, des ci‐ toyens et des élus l'ont déjà contacté, mais qu'aucune ré‐ solution formelle n’est encore sur la table.

En septembre, les détails entourant ces événements pourraient être précisés, puisque le dossier se rendra devant le palais de justice.

Avec les informatio­ns de Thomas Deshaies

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