Les élus madelinots préoccupés par la situation du transformateur LA Renaissance
Le maire des Îles-de-la-Ma‐ deleine, Jonathan Lapierre, et le député provincial, Joël Arseneau, affirment avoir interpellé le ministre québécois de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Ali‐ mentation, André Lamon‐ tagne, au sujet des paies que le transformateur LA Renaissance n'aurait pas données à 67 homar‐ diers.
Selon l'Office des pêcheurs de homard des Îles, la dette de l'entreprise auprès des ho‐ mardiers s'élève minimale‐ ment à 3,7 millions de dollars pour leurs deux dernières se‐ maines de pêche.
L'entreprise LA Renais‐ sance possède deux usines de transformation dans l'archi‐ pel, à Gros-Cap et Grande-En‐ trée. Elle transforme et met en marché différents pro‐ duits, dont le homard, le crabe des neiges et le pé‐ toncle.
Le maire des Îles-de-la-Ma‐ deleine dit avoir eu une ren‐ contre téléphonique avec le ministre Lamontagne mardi après-midi.
Il est sensibilisé au dossier et à nos inquiétudes. On garde un canal de communi‐ cation ouvert tous les deux, a indiqué le maire Lapierre après cette rencontre.
Selon Jonathan Lapierre, le MAPAQ pourrait poser cer‐ taines actions dans le but de régler le problème, si ces der‐ nières sont demandées par l'entreprise.
M. Lapierre mentionne avoir déjà interpellé le mi‐ nistre de l’Économie et de l’In‐ novation, Pierre Fitzgibbon, concernant les difficultés de l’entreprise.
On se doit d'interpeller et, à tout le moins, d'aviser les autorités gouvernementales de cette situation-là pour qu'on puisse s'assurer que tous les efforts vont être faits pour soutenir l'entreprise et s'assurer que les pêcheurs et les différents fournisseurs se‐ ront payés, mais aussi rassu‐ rer les travailleurs et tra‐ vailleuses, poursuit le maire Lapierre.
Il demande à LA Renais‐ sance de présenter un plan de relance afin d'assurer la pé‐ rennité de l'entreprise.
De son côté, le député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arse‐ neau, indique avoir envoyé une lettre au ministre Lamon‐ tagne au sujet des homar‐ diers. Selon le député, le mi‐ nistre a l'autorité nécessaire pour exiger des réponses de la part de l'entreprise.
Dans cette lettre, le député demande au ministre d'agir promptement, d’aller au fond des choses et de poser des gestes concrets pour que cette situation ne perdure pas.
Il estime que le ministre peut s'enquérir de la situation et soutenir l'entreprise ou, du moins, lui offrir son accompa‐ gnement et vérifier si le pro‐ blème peut être résorbé à court terme.
Je pense que la situation est préoccupante. C'est fon‐ damental, pour l'industrie des pêches aux Îles que les pê‐ cheurs reçoivent leurs rétribu‐ tions pour leurs captures et que l'ensemble de la chaîne de valeurs puisse obtenir l'ar‐ gent qui lui est dû, soutient-il.
Joël Arseneau souligne aussi qu'il faudra, selon lui, ré‐ viser rapidement le régime de protection des pêcheurs face aux acheteurs accrédités par le ministre.
Au moment de publier ces lignes, le MAPAQ n'avait tou‐ jours pas répondu à notre de‐ mande d'information au sujet de la situation qui prévaut à l'entreprise LA Renaissance.
La présidente-direc‐ trice générale de l'entreprise n'avait toujours pas donné suite à notre demande d'en‐ trevue.
Avec des informations d'Isabelle Larose